Intervention de Sébastien Lecornu

Réunion du jeudi 11 mai 2023 à 15h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Sébastien Lecornu, ministre :

Je pourrais aussi retourner le compliment, et les membres de la majorité ici présents avec moi, en demandant ce qui justifie ces tentatives d'amoindrir par tous les bouts l'effort politico-budgétaire que le Gouvernement et la majorité présidentielle proposent. Quand ce n'est pas le pan de l'inflation, c'est le pan des 13 milliards ; quand ce n'est pas le pan des 13 milliards, c'est le pan de la cohérence opposée à la masse.

Nous ne demandons pas un satisfecit. S'il faut renoncer au mot « historique » pour apaiser les esprits, je suis prêt à le faire en séance publique, mais je sens bien que ce débat est plus politique, voire politicien. Vous n'enlèverez pas à la majorité présidentielle le fait que la réparation des crédits militaires et leur augmentation, singulièrement avant l'invasion de l'Ukraine, dès le programme présidentiel de 2017, c'est à Emmanuel Macron et à la majorité présidentielle que nous les devons. Nous ne demandons pas à être applaudis, mais ces tentatives d'érosion répétées me font dire que vous avez bien du mal à donner le point.

Monsieur Lachaud, modèle d'armée complet et cohérence vont ensemble, par définition. C'est grâce à notre modèle d'armée complet que nous sommes nation-cadre. Nous avons juste ce qu'il faut, mais de tout. Les avions Phénix A330-MRTT – Multi Role Tanker Transport, avion multirôle de transport et de ravitaillement – sont prévus et en cours de livraison, ce qui nous dispensera, demain, d'affréter des avions. Il ne faut pas entretenir le doute sur ce point. En Roumanie, les équipements terrestres sont arrivés par voie terrestre, et les premiers à partir sont partis par des vols affrétés, car les Phénix n'étaient pas encore livrés. Grâce à la loi de programmation militaire voulue par le Président de la République et votée par la majorité présidentielle en 2018, nous n'aurons plus recours aux vols affrétés à l'avenir.

Le modèle que nous proposons est cohérent. Vous avez le droit de ne pas être d'accord avec la dissuasion, ni avec l'inscription de nos forces dans le cadre de l'Otan et dans celui de l'Union européenne, ce n'est pas grave ; mais ne cherchez pas à éroder la cohérence du modèle que nous proposons. Il ne faut pas y aller par petites touches, mais franchement. Pour ma part, je n'ai toujours pas compris quel modèle d'armée promeuvent nos oppositions.

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