Et puis il faut rappeler quelles sont les principales raisons de ces coupes : il peut s'agir de raisons sanitaires ou parce que l'essence in situ n'est pas adaptée au changement climatique. Il est en effet parfois nécessaire de procéder rapidement à la « migration » de certaines essences, sachant que celles-ci n'existeront plus sur place dans cinq ans du fait des dérèglements climatiques. Accélérer la transition écologique suppose donc d'accélérer aussi l'adaptation des forêts par des coupes rases. De plus, certaines essences – je pense au pin sylvestre ou au pin maritime – ont besoin de coupes rases pour renaître et se régénérer en raison de l'ombre projetée par les arbres existants. Compte tenu du résultat incertain des régénérations naturelles, il convient d'être prudent.
Par ailleurs, les seuils proposés dans certains amendements de repli me paraissent très bas, sachant qu'ils obligeraient des petits propriétaires à s'engager dans la gestion durable, y compris en matière de biodiversité et de renouvellement forestier.
Enfin, je rappelle que les dispositifs existants sont déjà très protecteurs des forêts. C'est donc un avis défavorable sur l'ensemble des amendements.