Intervention de Sébastien Lecornu

Réunion du jeudi 13 avril 2023 à 15h35
Commission des affaires étrangères

Sébastien Lecornu, ministre :

Les États dont vous parlez sont souverains, quand bien même les tenants du pouvoir n'y sont pas arrivés par des procédures tout à fait démocratiques. Pour être clair, nous n'y sommes pas chez nous. Au Burkina Faso, nous avons dû nous plier à la demande des autorités. En Centrafrique, il ne restait que des militaires en soutien de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA). Nous n'y disposions plus de capacités de combat, ni de protection. C'est ce qui a motivé notre décision de partir car nous devons garantir l'intégrité des forces présentes dans chaque pays.

S'agissant des OPEX, je veux vous rassurer : il ne s'agit que de provisions. L'activité ne sera pas contrainte par le budget ; c'est elle qui déterminera l'abondement budgétaire. C'est également le cas pour les opérations intérieures, comme Sentinelle. En outre, toutes les missions extérieures ne sont pas financées de la même façon. Une mission de formation au Gabon ou au Sénégal, par exemple, où il n'y a pas de combats, ne relève pas des crédits des OPEX.

Je suis prêt à revenir devant vous pour évoquer des points spécifiques à chaque pays africain. Nos plans d'entraînement prévoient des exercices d'évacuation de nos ressortissants (Resevac) dans les pays faisant l'objet d'une déstabilisation. Nous sommes aidés en cela par la technologie. À titre d'exemple, les capacités d'élongation de l'A400M nous permettent d'envisager les évacuations depuis l'Hexagone, là où il fallait parfois prépositionner des forces pour rayonner dans une zone. C'est pourquoi le projet de LPM vous propose de passer de 22 à au moins 35 avions de ce type.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion