Intervention de Sylvie Retailleau

Séance en hémicycle du mercredi 3 mai 2023 à 15h00
Quelle attractivité et quelle compétitivité pour la recherche française

Sylvie Retailleau, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Nous avons recours aux primates à des fins scientifiques, cependant le nombre de ces animaux est restreint : ils comptent pour 0,2 % du total des animaux utilisés dans ce cadre. Par leur proximité génétique et phylogénétique avec les humains, ces modèles de primates sont nécessaires et primordiaux pour la réalisation de nombreux projets de recherche.

Vous l'avez dit, une directive européenne permet aux États membres de déroger, projet par projet, à la règle, en produisant une justification scientifique. Il est souhaitable de formaliser rapidement ce type de dérogation. Plusieurs actions sont donc envisagées.

Premièrement, nous accompagnons les établissements dans l'évolution de leur approvisionnement. Nous savons que le coût de cet accompagnement augmente du fait de la flambée des prix des primates en général, et en particulier des primates de génération F2 lorsque ceux-ci sont disponibles.

Deuxièmement, il faut évaluer l'opportunité du maintien d'exportations de primates ou de bioproduits issus des primates français. Par exemple, le centre de primatologie de l'université de Strasbourg approvisionne des laboratoires allemands en primates de génération F2 et exporte des produits issus de primates vers l'Europe, la Suisse, les États-Unis.

Troisièmement, nous soutenons, sur le territoire national, les projets d'élevage de primates répondant aux critères européens. Compte tenu de la durée de développement des animaux, un élevage lancé actuellement pourra fournir des animaux pour la recherche vers 2030 environ.

Enfin, nous accompagnons de manière concrète les établissements de recherche pour qu'ils obtiennent les dérogations.

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