Intervention de Pieyre-Alexandre Anglade

Réunion du mercredi 5 avril 2023 à 15h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPieyre-Alexandre Anglade, président :

Des sujets d'importance ont été discutés lors du dernier Conseil européen des 23 et 24 mars 2023, notamment la guerre en Ukraine et la réponse de l'Union européenne à l' Inflation Reduction Act (IRA). Vous êtes aujourd'hui parmi nous, madame la secrétaire d'État, pour nous présenter les résultats de ce Conseil.

Je voudrais tout d'abord saluer les positions adoptées et les actions engagées pour soutenir l'Ukraine, en particulier l'accord conclu pour lui fournir un million de munitions au cours des douze prochains mois et la demande faite à Moscou de rapatrier les enfants ukrainiens emmenés de force en Russie. Je rappelle que la Cour pénale internationale (CPI) a récemment émis un mandat d'arrêt contre le président russe pour ce crime de guerre et pour d'autres. À ce titre, la commission des affaires européennes a quant à elle adopté une résolution la semaine dernière, à l'unanimité. Cela prouve l'importance que cette question des enfants transférés revêt pour la représentation nationale.

Autre sujet qui a, lui aussi, fait l'objet d'un débat au sein de notre commission : la réponse européenne à l'IRA. Il s'agit d'une question de souveraineté et d'indépendance pour notre continent. L'Europe doit réussir à décarboner son industrie si elle veut figurer parmi les leaders des industries qui feront l'économie de demain. Je me félicite de la rapidité avec laquelle les Européens ont su apporter, en quelques mois seulement, une réponse à cette nouvelle loi américaine. Nous disposons désormais d'un arsenal important, même s'il est encore possible de progresser sur certains points, comme sur celui du fonds souverain. Cette Europe qui protège, que l'on défend depuis longtemps, est en train de progresser, sous l'impulsion de la France.

La question du nucléaire continue pour sa part à faire débat. Notre commission a, il y a peu, adopté la proposition de résolution européenne de notre collègue Henri Alfandari, relative à l'énergie nucléaire comme enjeu pour la décarbonation du mix énergétique européen. Le soutien apporté par dix États européens à la position de la France et la création de cette « alliance du nucléaire » prouve que notre pays est loin d'être isolé en la matière.

Enfin, même si ce sujet n'était pas à l'ordre du jour du Conseil européen, je profite de votre présence parmi nous pour évoquer la visite en Chine du Président de la République et de la présidente de la Commission européenne, Mme Ursula von der Leyen. Il s'agit d'une visite importante, qui démontre l'unité européenne, alors que nous devons établir un partenariat équilibré avec la Chine, que ce soit sur les questions stratégiques ou sur les enjeux internationaux, la crise ukrainienne en particulier. Pékin peut – et doit – jouer un rôle clé pour résoudre ce conflit ; s'il y a un pays que la Russie peut écouter, c'est certainement la Chine.

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