Intervention de Nicolas Rousselet

Réunion du jeudi 6 avril 2023 à 10h00
Commission d'enquête relative aux révélations des uber files : l'ubérisation, son lobbying et ses conséquences

Nicolas Rousselet, président-directeur général du Groupe Rousselet (ex Groupe G7) :

Je me dois de nuancer votre propos relatif à l'accès sans filtre au plus haut niveau de l'État. Nous travaillons avec l'administration mais je n'ai pas d'accès sans filtre au plus haut niveau de l'État et je n'en ai pas besoin. J'ai pu échanger avec Clément Beaune à l'occasion de la hausse de tarif. Bercy proposait une hausse de 2 % mais le ministère de l'Économie a compris que la transition énergétique nécessitait des investissements lourds, ce pour quoi la hausse du tarif s'est finalement élevée à 4 %. Toutefois, je n'ai pas mis les pieds à l'Élysée depuis plus de quinze ans.

Le choc d'offre qui a multiplié par trois le nombre de véhicules a rendu la situation terrible pour les chauffeurs de taxi et leurs conditions de travail se sont dégradées. Nous avons libéralisé ce secteur alors même que nous avions l'outil pour augmenter le nombre de licences en 2008. Même M. Attali estime que nous n'avons pas appliqué son rapport et il y a sans doute eu un déficit de communication.

Notre société se porte bien mais une société est fragile. Les actionnaires d'Uber ont dépensé 30 milliards d'euros en pure perte depuis dix ans mais ce n'est pas le cas de G7. Nous ne demandons pas de passe-droits et nous travaillons pour offrir le meilleur rapport qualité-prix aux clients.

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