Intervention de Nicolas Rousselet

Réunion du jeudi 6 avril 2023 à 10h00
Commission d'enquête relative aux révélations des uber files : l'ubérisation, son lobbying et ses conséquences

Nicolas Rousselet, président-directeur général du Groupe Rousselet (ex Groupe G7) :

Il est vrai que nous avons besoin de données. Nous ne sommes pas contre l'augmentation du nombre de taxis si le nombre de clients augmente également. Dans le communiqué de presse que j'ai publié à la suite de ma rencontre avec le Président de la République actuel, je proposais de monter un observatoire. Cette proposition a été reprise par la loi Grandguillaume. Je pense que nous avons tous intérêt à disposer des données mais ce n'est pas facile. Lorsque des sociétés débranchent les ordinateurs quand elles sont contrôlées, il est compliqué de connaître le nombre de véhicules. J'ai suivi avec intérêt l'audition précédente, au cours de laquelle on n'a pas pu pas vous dire quel est le nombre de livreurs. Je peux quant à moi vous indiquer que j'ai 9 700 taxis affiliés à Paris et que nous avons réalisé 53 000 courses hier. Il est normal que nous vous rendions des comptes car nous dépendons de votre arbitrage sur l'usage de la chaussée.

Je pense que tout le monde est d'accord à propos de cet observatoire. La loi Grandguillaume qui l'a créé a été votée unanimement par les deux chambres. Simplement, il existe des difficultés techniques réelles. En dehors de la possibilité de disposer des informations de sociétés implantées à l'étranger, il existe des contraintes sur la protection des données. Aujourd'hui, je ne peux pas vous dire quel est le nombre exact de VTC. Les ministères et l'administration travaillent sur ce sujet. En fin d'année 2022, toutes les organisations professionnelles de taxis ont été reçues par le ministère des Transports pour lancer ce chantier de collecte des données. L'UNIT a ensuite relayé le sondage du ministère auprès de ses adhérents mais je ne veux jeter la pierre à personne, car ce travail n'est pas facile. Il existe un sujet de protection des données personnelles et la CNIL, qui protège l'ensemble de nos données, freine parfois certaines idées.

Nous avons cependant besoin de données, notamment pour savoir si l'offre de transports n'est pas excessive, ce qui pourrait mettre en difficulté les chauffeurs VTC et taxis. Il faut également se demander si on ne vide pas la RATP, ce qui pourrait entraîner la suppression de rames et constituer un drame pour certaines personnes.

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