Intervention de Danielle Simonnet

Réunion du jeudi 6 avril 2023 à 10h00
Commission d'enquête relative aux révélations des uber files : l'ubérisation, son lobbying et ses conséquences

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Simonnet, rapporteure :

Que ce soit en tant que directeur de G7 ou plus encore dans le cadre de l'UNIT, vous étiez, comme d'autres organisations syndicales de taxis, en lien avec les deux ministères préoccupés par la problématique du T3P, à savoir le ministère de l'Intérieur et le ministère des Transports. Il était normal que, dans ce cadre, vous ayez un nombre de relations et d'échanges tout à fait officiels.

Comment avez-vous vécu les révélations des Uber files alors que vous n'avez eu, pendant cette période, qu'un seul rendez-vous avec Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie et n'ayant pas la problématique des transports et de la sécurité sur la voie publique dans son champ de compétences ? Comment avez-vous réagi à la découverte des dix-sept échanges, au minimum, entre Emmanuel Macron ainsi que son cabinet et la direction d'Uber, qui étaient « significatifs », selon les termes des journalistes du consortium qui a étudié toutes les données révélées par M. MacGann ? L'ensemble de ces révélations des Uber files montrait un soutien durable dans le temps et ayant abouti à plusieurs interventions, y compris ce qu'Emmanuel Macron nommait lui-même de deal avec Uber. Celui-ci visait la fermeture de l'application totalement illégale UberPop, qui aurait par ailleurs dû être fermée par les pouvoirs publics, en échange de l'abaissement des exigences de formation, permettant à Uber de pouvoir ajouter davantage de chauffeurs VTC sur le marché.

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