Intervention de Mark MacGann

Réunion du jeudi 23 mars 2023 à 9h15
Commission d'enquête relative aux révélations des uber files : l'ubérisation, son lobbying et ses conséquences

Mark MacGann, ancien dirigeant et lobbyiste d'Uber, lanceur d'alerte sur les pratiques de la société Uber pour entrer sur les marchés français et européen :

Je pense que la plupart des amendements l'ont été. En séance, le ministre avait jugé utiles certains amendements, y compris certains déposés par M. Belot.

Concernant ma vie après Uber, étant en conflit permanent avec le fondateur et le PDG de la société, j'ai décidé, même si je n'ai rien d'un entrepreneur, de créer deux petites sociétés, dont une de conseil. Je suis spécialisé dans le domaine de la technologie et des télécommunications.

Comme vous le savez, je suis non seulement francophone mais aussi très francophile. Je paye des impôts en France mais je ne peux pas y voter. J'étais vraiment impressionné par le jeune candidat Emmanuel Macron en 2016. Nous étions nombreux à être séduits par ses promesses, sa fraîcheur, son dynamisme mais aussi par son projet. Je pouvais contribuer à sa campagne à hauteur de 7 500 euros par année fiscale, ce que j'ai fait en 2016 et 2017 à partir de mes deniers personnels. Je ne percevais plus aucun revenu d'Uber – je n'avais même plus aucun revenu.

Emmanuel Macron m'a dit de me mettre en rapport avec Christian Dargnat qui présidait l'association de financement d'En Marche. Comme il ne s'était pas présenté devant les électeurs auparavant, le candidat Macron n'avait pas droit à des financements publics. J'ai donc travaillé avec Christian mais je n'ai pas participé à la création de La République en marche. J'ai donné un coup de main, surtout en ce qui concerne les Français de l'étranger qui avaient réussi et qui étaient installés à Londres ou à San Francisco, afin de les pousser à contribuer dans les limites fixées par la loi – 7 500 euros par personne et 15 000 par foyer fiscal. J'ai organisé quelques dîners. J'ai assisté à un dîner organisé chez lui par Stéphane Boujnah, président d'Euronext, pour collecter des fonds auprès des grands patrons français.

On peut être pour ou contre Emmanuel Macron et son projet mais tout cela était à ma connaissance parfaitement réglementé. C'est très différent de la folie que l'on observe aux États-Unis où le fric peut vraiment acheter les politiques.

J'ai continué à avoir des échanges par texto avec le candidat, président par la suite. Je ne finance pas La République En Marche et je n'ai jamais contribué au financement d'un autre parti politique. Les journalistes qui ont eu accès à l'ensemble de mes données, y compris personnelles, ont fait un travail approfondi et peuvent vous confirmer mes propos.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion