Intervention de Laurent Guillot

Réunion du jeudi 9 février 2023 à 10h00
Commission des affaires sociales

Laurent Guillot, directeur général du groupe Orpea :

Oui. Néanmoins, les RFA ne sont désormais plus extérieures à l'entreprise et ne profitent plus qu'à quelques-uns ; elles sont intérieures à l'entreprise et sont, lorsqu'elles concernent le soin et la dépendance, reversées en totalité à l'enveloppe soin ou dépendance. Cela pose évidemment un problème éthique mais lorsqu'un fournisseur possède une position extrêmement forte et utile, avec la quarantaine de modèles de protection nécessaires, l'intérêt du patient et du résident commande.

La marge opérationnelle de 20 % permet de payer tout l'immobilier. Ces 20 % incluent donc les loyers et les frais centraux. Le loyer en constitue la grande majorité. La marge opérationnelle des activités de soins et d'accompagnement est en réalité très faible.

J'ai noté le point sur Domidom, que nous traiterons dans le cadre du dialogue social. Il importe que l'entreprise, dans l'ensemble de ses composantes, prenne l'habitude de passer par le dialogue social et les instances. J'ai bien noté le point, que je transmettrai la directrice de Domidom, mais celui-ci me semble un peu plus large.

J'ai répondu à la question sur le droit de visite. Je vous invite à visiter les établissements Orpea. En ce qui concerne l'articulation dignité/rentabilité, ma position est ferme sur le sujet. Je pense qu'une condition pour qu'une entreprise gagne sa vie est qu'elle fasse bien son travail. Sinon, tôt ou tard, celle-ci perd de l'argent, est rattrapée et il arrive ce qu'il est arrivé à Orpea. Bien faire son travail est une condition pour être rentable de façon durable. La baisse du cours de bourse a été incroyable puisqu'un an et demi plus tôt, l'action valait 100 euros ; elle en vaut aujourd'hui plutôt 2. Elle est le signe d'une entreprise qui ne fait pas bien son travail et qui, à un moment, le paye. Je suis convaincu, par mon histoire, qu'il est possible de faire les deux. La condition est de bien faire notre travail et c'est ce à quoi nous nous attachons tous les jours depuis notre arrivée.

Nous avons reçu entre 170 et 180 contrôles, sachant que nous possédons 227 établissements en France. Je pense que nous avons été le groupement le plus contrôlé et c'est normal, je n'en suis pas choqué. Vous pouvez revenir quand vous voulez. J'ai exprimé un engagement de transparence et de contrôle. La grande majorité de ces contrôles ont été physiques et inopinés.

Je suis en outre extrêmement favorable au ratio minimal de soignants. Le nombre de soignants par résident est un des critères fondamentaux de la qualité de nos actions.

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