Intervention de Didier Quercioli

Séance en hémicycle du lundi 27 février 2023 à 16h00
Retraites et protection sociale dans la fonction publique

Didier Quercioli, secrétaire général de la Mutualité Fonction Publique :

Le fait de ne pas remporter d'appels d'offres présente des risques réels. Je faisais tout à l'heure état d'une mutualisation la plus large possible au sein de l'une des mutuelles de la fonction publique ; j'évoquais les différentes solidarités : solidarité intergénérationnelle entre actifs et retraités, solidarité entre bien portants et malades, solidarité familiale. Une mutuelle qui, demain, ne remporterait pas un lot complet dans le cadre d'un d'appel d'offres se retrouvait uniquement avec des retraités. La mutualisation des risques serait telle que les cotisations risqueraient de s'envoler : on est bien loin d'une couverture globale complète sur toute la durée de la carrière, en tant qu'actif ou pensionné. L'écart serait donc extrêmement important.

J'ai bien compris le caractère itératif de la protection complémentaire : avec des périmètres d'actifs qui se renouvellent tous les six ans, une mutuelle pourrait voir son nombre d'adhérents brutalement divisé par deux. La MGEN, par exemple se retrouverait avec la moitié de ses adhérents – puisqu'il y a autant de retraités que d'actifs – et serait contrainte de conduire un plan social, puis de s'adapter au bout de six ans pour un nouvel appel d'offres. Les conséquences peuvent donc s'avérer dramatiques, tant pour les retraités cotisants que pour les mutuelles elles-mêmes et leur survie, avec un bilan social très dégradé pour les salariés.

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