Intervention de Eva Sas

Séance en hémicycle du mercredi 15 février 2023 à 15h00
Projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 — Après l'article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEva Sas :

Nous débattons ici du financement des régimes de retraite. Contrairement à ce que le ministre Attal a déclaré, nous n'avons jamais dit que la question du financement des retraites n'en était pas une. Cependant, je veux le réaffirmer ici avec force, notre système de retraite n'est pas en danger. Il convient de rappeler qu'il est actuellement excédentaire – il l'a été de 910 millions d'euros en 2021 et de 3,2 milliards en 2022.

Oui, le rapport remis en septembre dernier par le COR prévoit un déficit de 12 milliards en 2032. Après les ajustements d'octobre – vous n'avez pas manqué d'en prendre connaissance, monsieur le ministre délégué –, qui s'appuient sur des prévisions macroéconomiques plus réalistes, ce chiffre a été ramené à 10 milliards. Nous n'avons jamais affirmé qu'il n'y avait pas de déficit. Ce que nous disons, et tous les Français l'ont bien compris, c'est qu'il y a bien d'autres moyens de financer ces 10 milliards que le report à 64 ans ; il est même assez facile d'en trouver.

Par cet amendement, nous présentons l'une des pistes simples et équitables : augmenter les prélèvements sociaux sur les revenus du capital, en l'occurrence porter à 12 % la CSG appliquée à ces revenus. Équilibrer le financement des régimes de retraite sans imposer le départ à 64 ans, c'est simple, c'est facile et c'est juste.

Je veux le dire aux Français : ne vous résignez pas ! Refusez cette réforme inutile et injuste ! Le rejet de l'article 2, hier soir, l'a montré, nous pouvons battre cette réforme. Si nous sommes forts et unis, nous pouvons la faire échouer.

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