Intervention de Marie-Charlotte Garin

Séance en hémicycle du jeudi 21 juillet 2022 à 21h30
Mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat — Article 14

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

Les travaux du GIEC et les incendies en cours nous montrent encore une fois que nous sommes non pas sur la voie rapide de la catastrophe climatique, mais en son cœur. Jamais dans l'histoire humaine les émissions de gaz à effet de serre n'ont été aussi élevées. Nous devons plafonner nos émissions de CO2 au plus tard en 2025 et l'heure tourne. Il s'agit de nous aligner sur les trajectoires de limitation du réchauffement à 1,5 ou à 2 degrés.

Depuis longtemps, nous connaissons ces chiffres et ces objectifs. C'est une rengaine, c'est presque pour certains une berceuse qui vous confine dans l'inaction. Pourtant, nous en ressentons les effets aujourd'hui.

Enfin, ici, nous avons la climatisation, même quand il fait très chaud dehors. Nous sommes assis sur des bancs, toute la journée – parfois trop longuement, je vous l'accorde. Nous ne faisons pas partie de ceux qui travaillent sur les toits des maisons, de ceux qui ramassent les poubelles, de ceux qui sont sur les chantiers et dans les gares.

Hier, le Gouvernement nous a demandé de couper le wifi, de baisser la climatisation, d'éteindre la lumière. Il y a quelques semaines encore, il indiquait que les pièces jointes dans les mails consommaient plus d'énergie que la lumière laissée allumée. Et peut-être nous demanderez-vous bientôt – sous vos applaudissements, messieurs-dames – de couper l'eau quand nous nous brossons les dents.

Pendant ce temps, nous attendons encore la mise à contribution des plus grands pollueurs.

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