Les amendements de Hervé Saulignac pour ce dossier

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Madame la Première ministre, vous nous avez fait la leçon, la semaine dernière, pour une motion de rejet adoptée avec des voix de l'extrême droite.

Vous voilà désormais en position de faire adopter le projet de loi, non seulement avec les voix de l'extrême droite, mais avec ses applaudissements.

Ce ne sont pas seulement des concessions qui sont faites en ce moment à la droite la plus dure ; ce sont des compromissions, dans un jeu minable de transactions, sur fond de renoncement, qui enterrent définitivement le macronisme originel.

L'objet même du texte vous a échappé. La question migratoire n'est plus un sujet : le seul enjeu pour vous est de trouver une majorité, et peu importe le prix à payer, puisque la préférence nationale irrigue déjà le texte qui se prépare.

La commission mixte paritaire qui se déroule en ce moment même ne relève plus de la fabrique de la loi. C'est le congrès des petits arrangements, la fin qui justifie les moyens.

Cette séquence prend des allures de naufrage politique et parlementaire. Chers collègues de la majorité, je m'adresse à vous avec respect et solennité pour vous dire qu'il est encore temps de faire obstacle à ce texte. Chacun d'entre vous a rendez-vous dans quelques heures avec sa conscience.

Je vous dis tranquillement que votre responsabilité n'a jamais été aussi grande, que piétiner sa conscience finit par faire mal et que l'histoire retient toujours le nom des braves, jamais celui de ceux qui ont failli.

Monsieur le ministre de la souveraineté industrielle et numérique, je souhaite vous interroger sur la montée en puissance de l'intelligence artificielle (IA). Les évolutions des dernières semaines sont particulièrement impressionnantes. Une équipe de chercheurs de Stanford a récemment annoncé être en mesure d'entraîner un modèle équivalent au ...

Monsieur le ministre délégué, vous venez de répondre au cinq cent soixante-dix-huitième député puisque la question que je vous ai posée a été entièrement rédigée par ChatGPT.

Vous noterez que le robot qui vient de vous interroger n'a pas soulevé les questions liées à la sécurité, à la liberté, à la démocratie ou aux menaces pour notre civilisation.

Or les véritables enjeux sont précisément ceux que le robot contourne. Si vous voulez vous différencier de lui, ne contournez pas les réponses, monsieur le ministre délégué. Il y a urgence. La recherche est aux mains de groupes privés qui n'ont aucun intérêt à ralentir leur course folle, et la pause réclamée par certains leaders de la tech est ...

Madame la Première ministre, le Président de la République a annoncé, à la surprise générale, qu'il présidera demain un hommage à la mémoire de Gisèle Halimi, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Cette initiative a suscité beaucoup de réactions d'incompréhension et même, parfois, de colère. Si Gisèle Halimi était enc...

Gisèle Halimi a mené tant de combats que nul ne peut l'enfermer dans une cause unique, mais chacun sait qu'elle a surtout défendu avec acharnement la dignité des femmes et des peuples. Chacun sait combien son engagement force le respect et l'admiration de millions de Françaises et de Français. Chacun sait aussi que les batailles qui furent les ...

Dans ces conditions, Gisèle Halimi mérite mieux qu'un hommage en forme de provocation. La seule reconnaissance à la hauteur de son engagement serait de décider, enfin, de son entrée au Panthéon.

Le Président de la République doit mettre fin à des atermoiements qui sont vécus comme du mépris par ceux qui ont la conviction que la place de cette femme au parcours de vie exceptionnel se trouve légitimement aux côtés de celles et ceux qui sont l'honneur de la France. Les tergiversations du Président de la République ne sont pas recevables. ...

Monsieur le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, je suis sûr que vous aimez votre boulanger, comme la plupart des Français…

…mais, cette fois, il faudra le démontrer. L'heure n'est plus aux belles paroles ; il s'agit désormais de venir en aide, très vite, à ces 30 000 artisans boulangers désespérés par la hausse folle des prix de l'énergie, après avoir subi celle des matières premières.

Aujourd'hui, plusieurs centaines de boulangers français ont baissé leur rideau pour dénoncer cette hausse, et beaucoup restent ouverts seulement parce qu'il est impensable de perdre une journée de travail quand on est déjà pendu. Ils ont connu jusqu'à 500 % d'augmentation, avec des factures qui peuvent peser plus de 40 % du chiffre d'affaires. ...

Merci, monsieur le ministre, pour ces éléments. Je ne suis pas tout à fait convaincu que tous les boulangers trouveront une réponse dans ce que vous venez de dire, même si je le souhaite. J'insiste sur l'urgence de la situation : il est presque déjà trop tard.