Les amendements de Frédéric Petit pour ce dossier

48 interventions trouvées.

Vous faites en réalité l'apologie de cette voie, qui refuse à la fois le veto et la majorité simple. Si nous voulons que la France soit quelque chose en Europe, elle doit chercher à convaincre.

Aucun de nous n'a de solution miracle au chaos du monde. J'aimerais qu'on ne torde pas les propos, car c'est faire du tort à nos concitoyens.

Un peu de vocabulaire : vous voulez, madame Soudais, obliger démocratiquement l'Union européenne. Les mots ont un sens : on n'oblige pas démocratiquement vingt-six autres pays.

Nous sommes en France, nous élaborons une résolution française – que je défends – au sein d'un ensemble que nous essayons, depuis une soixantaine d'années, de construire et d'améliorer. Prêtez attention aux mots : on ne peut pas parler d'une obligation démocratique pour les autres pays ; cela ne veut rien dire, et c'est comme cela que nous perd...

Moi aussi, je suis satisfait de nos discussions durant ces deux jours : ce n'était ni le café du Commerce, ni la prise de la Bastille, ni d'ailleurs un nouveau traité. Il y a eu des contradictions, ce qui est normal quand on parle d'Europe. Je suis inquiet. Aucun de nous n'a de solution à apporter à la crise géopolitique que traverse le monde ...

…et à ce que nous leur laisserons dans dix ou vingt ans. Regardons en face les défis du monde, que nous ne pouvons réduire à des slogans creux,…

…à une campagne ou à des intentions électorales. Ne jouons pas avec des peurs. Nous avons pu discuter de ces choses concrètement, ce qui s'est révélé très intéressant. Je remercie les présidents de la commission des affaires européennes et de la commission des affaires étrangères d'avoir mis le sujet sur la table. Ce n'est pas tant d'une Europ...

Dans notre Europe, les citoyens européens savent qu'ils sont responsables d'une partie du destin du monde. C'est cela qui se joue : nous devons y travailler – ensemble si nous le pouvons, et sans simplisme.

Je ne mâcherai pas mes mots : ce que vous pensez de la coopération sur les territoires européens – ceux qu'un très grand auteur a appelés les « terres de sang » – est archaïque ; ce n'est que du bavardage.

Mais surtout, ce que je n'accepte pas, c'est qu'ici, à cette tribune, un de nos collègues nous accuse de ne pas avoir fait notre travail. Oui, nous avons lu les textes, et il est absolument indigne que vous nous traitiez comme des potaches !

Vous ne pensez l'Europe que depuis votre petite fenêtre, et je le dis aux deux côtés de l'hémicycle : quand vous nous parlez du référendum de 2005, mes chers collègues, sachez que c'est un petit bout de l'Europe qui a voté contre !

Je maintiens : sur vingt-cinq pays, seuls deux ne l'ont pas ratifié, dont nous. Nous, la France, ne l'avons pas ratifié. Mais vingt-trois pays l'ont fait !

…qui est le contraire de l'impérialisme : nous devons intégrer le fait que vingt-trois pays avaient dit oui, tandis que nous, ainsi que les Néerlandais, avions dit non.

C'est un blocage que nous devons maintenant corriger, et ce ne sont pas vos digressions de café du commerce qui vont aider les citoyens à grandir !

Le groupe Démocrate votera en faveur de cette proposition de résolution européenne. Je voudrais construire mon intervention en trois actes : tout d'abord, l'écoute ; ensuite, l'impérialisme ; enfin, les apprentis sorciers. La Conférence sur l'avenir de l'Europe a permis d'écouter les citoyens européens, une première. Les critiques sont faciles...

Je ne remets rien cause. Je fais seulement un calcul. La Conférence sur l'avenir de l'Europe recèle des contradictions que tout le monde a relevées. Elles sont nombreuses, c'est normal, nous sommes en Europe. Mais au-delà de ses contradictions, elle a créé un espace public européen que nous appelons tous de nos vœux. Cette démarche de l'écoute...

C'était alors les mêmes doutes et les mêmes espoirs chez les citoyens. Je voudrais contrer une petite musique qui monte aujourd'hui : l'élargissement de l'Union européenne, ce n'est pas un nouvel impérialisme de l'Ouest qui serait opposé à l'impérialisme moscovite. Il est le fruit de valeurs patiemment identifiées et prudemment partagées.

Et ces valeurs redeviennent évidentes dans le fracas de l'agression. Chez les impérialistes, le soldat est un mercenaire, un travailleur de la mine, un prisonnier de droit commun ; dans nos démocraties, le soldat est une citoyenne ou un citoyen d'abord. Dans l'impérialisme, l'histoire est une arme et une assignation à résidence ; dans nos démoc...

Le processus d'élargissement fait pleinement partie du projet de construction européenne. Enfin, mes chers collègues, la peur est toujours mauvaise conseillère. L'Europe s'est toujours construite en prenant le contre-pied des marchands de peur. Certes, nos concitoyens peuvent avoir peur aujourd'hui. Certes, nos concitoyens doutent de plus en p...

Mais certains jouent avec ces peurs en usant de mots creux qui n'ont pour seul but que de façonner un électorat pavlovien à leur solde ! Ils conduisent nos concitoyens à l'irresponsabilité et à l'inconscience ! Marc Sangnier se retourne dans sa tombe ! Ils veulent qu'on les trouve gentils et sympas pour quelques minutes au journal de vingt heur...