Les amendements de Fatiha Keloua Hachi pour ce dossier

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Avec ces derniers amendements, nous allons de digression en digression, de régression en régression. Parle-t-on de la constitutionnalisation de l'IVG ou de l'IVG elle-même ? Quoi qu'il en soit je suis inquiète car il semble que vous souhaitiez revenir aux douze semaines, comme si la loi Gaillot, la loi du 2 mars 2022 visant à renforcer le droit...

En témoigne l'exposé sommaire de votre amendement n° 53, madame Ménard, dans lequel vous dites qu'une femme doit avoir le choix de garder son bébé, alors qu'à douze ou quatorze semaines de grossesse, on doit parler de fœtus.

Et puisque vous voulez nous renvoyer en 1974, je rappelle que Simone Veil s'est montrée particulièrement courageuse quand elle s'est présentée devant une assemblée composée de 481 hommes et de seulement 9 femmes – et je ne dis pas cela pour « genrer » le débat.

Si ces dernières ont été dignes, beaucoup d'hommes ont tenu des propos odieux, dont certains me sont toujours en mémoire.

J'aurais préféré ne pas les citer, mais je le ferai malgré tout. Pendant les débats, un député a dit avec l'assentiment de plusieurs autres que l'avortement était comme la mort des Juifs envoyés dans les camps d'extermination.

Depuis 1974, vous rabâchez la même chose ! Vous décrivez le développement d'un fœtus entre douze et quatorze semaines. Est-ce le lieu pour le faire et est-ce le cœur du présent débat ? Je le répète, je suis inquiète de la dérive de ces débats et je nous invite à nous recentrer que la constitutionnalisation de l'IVG et sur cette seule question.