Les amendements de Fanta Berete pour ce dossier

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Depuis que je suis arrivée sur ces bancs, le 23 juillet, j'ai toujours eu le sourire et la patate ; beaucoup d'entre vous peuvent en témoigner. Mais aujourd'hui, je suis vraiment attristée. Ma mère, qui est ouvrière, nous regarde à la télévision. Tout comme notre collègue, nous recevons des témoignages de gens qui ont travaillé pendant des anné...

Au sein de cette assemblée, cette semaine, j'ai été traitée de monstre : vous vous foutez vraiment de vos collègues, et vous venez ce soir nous donner des leçons ? Tous ceux qui nous regardent depuis les tribunes du public ou derrière leurs écrans

espèrent que nous débattions dans les meilleures conditions. J'aimerais simplement que lorsque nous nous retrouverons dans quelques jours, nous puissions débattre des prochains textes de manière correcte.

Nous l'avons dit à plusieurs reprises, cet index n'est pas parfait ; du moins aura-t-il le mérite d'exister, et chacun d'entre nous, je crois, souhaite qu'il serve à quelque chose. C'est pourquoi le présent amendement vise à substituer, à l'alinéa 7, le mot « doit » au mot « peut » – une façon de rendre obligatoire la négociation de branche tou...

La voir, lui parler, me réconforte toujours, car elle ressemble beaucoup à certaines personnes de mon entourage. Nombre de gens pourraient penser que Marguerite va travailler jusqu'à 64 ans ;…

…pourtant, si elle n'est pas en mesure de le faire, ce ne sera pas le cas. Comme quatre Français sur dix, techniciens de surface, carreleurs, éboueurs, préparateurs de commandes, Marguerite pourra partir à 62 ans grâce au dispositif prévu par l'article 9 !

Vous parlez toute la journée d'équité, mais où est l'équité dans ces régimes spéciaux, qui ont été créés il y a des années, pour de bonnes raisons ?

Selon un sondage d'Opinion Way du 27 janvier, plus de 69 % des Français y sont opposés : cela vaut pour celui de la RATP. Pourquoi ne retenir que les sondages qui vous arrangent ? Assumez !

Les régimes spéciaux reflétaient une pénibilité mais, en 2023, celle-ci est inhérente à chaque métier. En toute sincérité, j'assume de le dire : il est intolérable que, pour un même métier, en fonction de leur employeur, certains salariés puissent travailler plusieurs années supplémentaires.

Vous nous parlez de deux ans supplémentaires, mais il y a parfois un delta de cinq ans pour un même métier, et cela passe comme une lettre à la poste !

Certains de ces régimes spéciaux sont déficitaires : ils bénéficient de 6 millions de subventions de l'État et de 2 millions de taxes affectées. Ils sont certes équilibrés, mais sur le dos de nombreux Français.

Je vous le demande, les yeux dans les yeux : comment pouvez-vous défendre ce que vous évoquez depuis le début de l'examen du texte et l'accepter ?

Pendant des années, nous avons supporté des différences entre les régimes : nous devons commencer à rectifier le tir. La pénibilité à titre individuel est traitée à l'article 9 ; si vous retirez vos amendements d'obstruction, nous pourrons sans aucun doute aborder ce thème, qui est attendu par les Français, ainsi que par les cheminots.

Michaël, qui travaille en trois-huit et de nuit, ne travaillera jamais jusqu'à 64 ans : il partira sans nul doute deux ans avant l'âge légal.