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Débat sur la dette


Les interventions d'Éric Coquerel


Les amendements de Éric Coquerel pour ce dossier

10 interventions trouvées.

Changeons un peu de discours. La dette publique est un faux problème ; en tout cas, ce n'est pas le principal problème.

En disant cela, je ne nie ni sa réalité, ni son ampleur, ni la nécessité de la prendre en considération dans nos choix financiers, mais doit-on pour autant en faire l'alpha et l'omega de notre politique, comme le propose le Gouvernement ? Je ne le crois pas. Considérer la dette comme le problème central de nos finances est à la f...

On peut bien sûr sauter sur sa chaise comme un cabri en lançant : « La dette, la dette, la dette ! ». Mais cela n'aboutit à rien, ne résout rien. Ou plutôt, cela provoque ce pour quoi l'on agite sans arrêt ce débat : la peur. Ce que l'on propose pour y faire face, ce sont la baisse des dépenses publiques, des réformes structurelles – comme on l...

Tout d'abord, il faut cesser de se faire peur avec la dette. Car lorsqu'on en fait un épouvantail, nous devons ensuite subir ce chantage que nous connaissons bien. Le discours habituel donne l'impression qu'on parle, à propos de la dette de l'État, de l'équivalent d'une dette personnelle, avec des montants inquiétants qui se comptent en milliar...

La dette d'un État n'a rien à voir avec celle d'une personne parce qu'elle peut être étalée dans le temps à l'infini, sur des centaines d'années, puisqu'un État ne peut ni mourir ni faire faillite, dispose de la maîtrise de ses ressources et peut lever l'impôt – je l'ai dit cet après-midi. Un État peut donc faire rouler la dette en réempruntant...

La dette française, c'est donc uniquement la charge, soit 50 milliards d'euros. On voit bien que la somme est plus modique que lorsque l'on veut essayer de faire peur. Être endetté est normal pour un État. Ce n'est pas fondamentalement malsain, ne serait-ce que parce qu'il est impossible de payer en une année des investissements qui courent sur...

Il faut la définanciariser pour se libérer du chantage de la dette, tout comme il faut le faire pour l'économie. La priorité, ce n'est pas la dette financière, mais la dette écologique, la seule dette qui vaille ,…

…la seule qui ne sera pas annulable, la seule pour laquelle nos enfants pourront nous reprocher ce que nous aurons fait et, surtout ce que nous n'aurons pas fait en matière d'investissements.

Je rappelle que la dette peut aussi être résorbée tout autrement que par les politiques de l'offre fondées sur la compétitivité, c'est-à-dire en mettant plus d'argent dans les salaires, en créant des emplois et en investissant au niveau de l'État, ce qui permet de faire entrer davantage de cotisations sociales et de recette fiscales. Voilà une ...

qui atteint 248 % du PIB, un taux largement supérieur aux 112 % de la dette publique, et qui, en alimentant le système, constitue un problème fondamental dans lequel trouvent leur origine toutes les crises du capitalisme.