Les amendements de Éric Coquerel pour ce dossier

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Il y a tout juste une semaine, la commission des finances auditionnait les ministres de l'économie et du budget à propos de leur décret portant annulation de crédits à hauteur de 10 milliards d'euros. Une telle annulation était prévisible dès l'automne 2023.

La Cour le rappelle dans son rapport public : le projet de loi de finances pour 2024 a été construit sur une prévision de croissance de 1,4 %, que vous définissiez vous-même, monsieur le premier président, comme trop optimiste. Un scénario improbable, alors que la Banque de France prévoyait une croissance de 0,9 % et l'Observatoire français des...

Suivant leur logique, les voilà contraints de revoir leur copie en imposant de nouvelles économies pour atteindre l'objectif de déficit qu'ils se sont fixé. Ils annoncent déjà un rabot d'au moins 20 milliards supplémentaires pour le budget 2025, s'ils ne reviennent pas entre temps nous imposer d'autres baisses en révisant leur nouvelle prévisio...

Les enseignants, notamment en Seine-Saint-Denis, se mobilisent pour demander un plan d'urgence pour l'école, reposant sur des recrutements de professeurs, d'assistants d'éducation (AED), d'accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) et de conseillers principaux d'éducation (CPE). Mais le Gouvernement diminue de 700 millions les crédi...

…malgré des baisses de dépenses, mais c'est une chimère qu'il poursuit, un tonneau des Danaïdes qu'il cherche à remplir. L'austérité appelle l'austérité.

Plus vous réduisez les dépenses, plus la croissance est ralentie et plus le déficit augmente ; de nouvelles mesures d'austérité sont prises, ce qui dégrade toujours plus l'activité économique. C'est déjà visible pour 2023 : les recettes devraient être inférieures de 8 milliards aux prévisions et le déficit devrait largement dépasser les 5 %, au...

Le niveau de dette doit être relativisé : alors qu'il diminue en France depuis 2021, passant de 112,9 % à 109,7 % du PIB, il reste inférieur à celui de l'OCDE. La charge de la dette doit également être relativisée. En pourcentage de PIB – la seule valeur que nous devrions considérer –, son niveau, entre 2 et 3 %, n'est pas inédit ; en valeur, l...

Je comprends donc que la Cour considère que la politique du Gouvernement n'est pas à la hauteur et que le niveau des financements est insuffisant – il manque plusieurs dizaines de milliards. Alors que le Gouvernement annonçait consacrer 7 milliards supplémentaires aux politiques en matière d'environnement, la hausse n'était que de 3,7 milliards...

Même un dispositif comme MaPrimeRénov' voit ses moyens amputés de 1 milliard, alors que le financement de l'ensemble des dispositifs consacrés à la rénovation énergétique des logements diminue déjà – n'en déplaise au ministre des finances. Le budget pour 2024 était censé être historiquement vert ; je ne le croyais pas lors de son adoption, mais...

Je note également une ouverture de la Cour sur une hausse des recettes. Si le Gouvernement tient absolument à l'objectif de réduction des déficits que nous imposent les règles budgétaires européennes, qu'il rompe avec les recettes du néolibéralisme et la politique de l'offre qui nous plongent dans des crises toujours plus graves ! Au lieu de pr...

Je rappelle que les niches fiscales et sociales devraient atteindre près de 170 milliards en 2024 ; c'est, de loin, le premier poste de dépenses de l'État. Au sujet des niches fiscales et sociales, je vous sais disposé à avancer, monsieur le premier président, et j'espère que vous vous saisirez de la revue des dépenses pour ajuster ces disposi...

D'ailleurs, l'enjeu n'est pas tant d'augmenter les impôts que d'arrêter de les baisser à mauvais escient et de façon injuste. Eussent-elles été adoptées plus tôt, les mesures que vous suggérez, qui vont à rebours d'une politique de l'offre, nous auraient déjà permis de commencer à gravir le mur d'investissements auquel nous faisons face et de ...

Je concentrerai mon exposé sur les finances et sur le budget, que vous avez abordés dans la première partie de votre intervention, monsieur le premier président. S'agissant de la décentralisation, il me semble que nous devrions, dans les années à venir, revenir sur la manière dont elle a été conduite et remettre à plat l'organisation actuelle. ...

Je pense, à l'inverse, que les crises sont devant nous, parce qu'elles sont structurelles et très nettement liées à ce qu'on appelle le néolibéralisme. Revenir aux recettes du néolibéralisme comme si rien ne s'était passé, c'est un contresens. Vous appelez encore et toujours à réduire le déficit public, mais vous ne semblez pas envisager d'aug...

…sert, comme prévu, de nouvel outil de pression sur la dépense publique. Cet exemple illustre parfaitement le paradoxe dans lequel est coincé notre gouvernement : plus on veut jouer les bons élèves de l'Union européenne et du néolibéralisme, plus on se retrouve coincé dans une spirale infernale de crises et de déficits qui éloigne encore plus ...

Comptez-vous encore et encore annoncer de grandes mesures d'un côté pour retirer de l'autre les moyens et les fonctionnaires nécessaires pour les faire appliquer ? Comptez-vous encore mettre de l'argent dans des dispositifs comme MaPrimeRénov' tout en rognant en même temps, comme vous l'avez fait, sur les postes du ministère de la transition éc...