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Motion de censure


Les interventions d'Éric Coquerel


Les amendements de Éric Coquerel pour ce dossier

40 interventions trouvées.

Madame la Première ministre, vous êtes devenue la première cheffe du Gouvernement d'extrême droite de ce pays en matière d'immigration.

Et les propos, qui se veulent rassurants, que vous et le chef de l'État utilisez pour expliquer que les pires mesures de cette loi sont anticonstitutionnelles – ce qui est vrai – n'y changeront rien : le mal est fait.

Si vous voulez nous convaincre que nous avons encore en commun une trace de cet humanisme que vous revendiquez, il n'y a qu'un seul moyen : ne promulguez pas cette loi ! Je suis certain qu'elle ne sera pas appliquée, car elle est contraire à nos principes républicains.

Ce peuple que vous insultez constamment en expliquant que vous ne faites que suivre son opinion saura vous résister, vous verrez. Reste que, pour vous, le mal est fait : avec cette loi, vous avez définitivement rejoint la cohorte des gouvernements néolibéraux qui appliquent une politique d'extrême droite sans en être issus. Pour sécuriser – vai...

Je suis convaincu que le bloc que vous incarnez n'hésitera plus, désormais, à poursuivre toujours plus loin l'extrême droitisation de sa politique. Sans doute n'était-ce pour vous qu'un choix tactique imposé par l'Élysée, mais c'est un choix que vous, ou ceux qui vous succéderont, ferez bientôt naturellement. Cela ne vous empêchera pas de perdr...

la rupture radicale avec votre politique néolibérale et la défense des idéaux républicains qui font la grandeur de notre pays depuis la Révolution. Pour l'ensemble de ces raisons et au nom de nos idéaux républicains, je vous invite, chers collègues, à censurer le Gouvernement.

Madame la Première ministre, on ne peut gouverner ainsi. Vous ne pourrez gouverner longtemps ainsi. Cette fois, pour votre huitième utilisation du 49.3 – avant la neuvième, dans quelques heures –, vous n'avez même pas laissé le temps d'une seule minute de débat. À chacun de ces huit 49.3, vous avez innové dans les prétextes. Cette fois, c'est l...

Un autre de vos députés a déclaré, sans rire : « Pourquoi discuter, puisqu'on sait qu'ils ne voteront pas pour ? » Voilà donc votre façon de considérer désormais le Parlement. Après avoir été privé de vote, il est désormais privé de débat au prétexte que l'opposition voudrait s'opposer. Vous pourriez aller plus vite en supprimant le Parlement… ...

Dès lors, vous aviez le choix – que vous aviez fait mine d'offrir avec les dialogues de Bercy – : soit composer avec le Parlement, soit le soumettre par la brutalité du 49.3. Il vous aurait même été possible de tenir compte de la nouvelle donne – votre situation minoritaire – dans l'utilisation du 49.3, en y intégrant des votes manifestement ma...

Est-ce normal, alors même que le chef de l'État admet lui-même un taux de croissance d'un demi-point – soit 14 milliards – inférieur à celui de 1 % que vous avez maintenu mordicus, contre toutes les prévisions des organismes internationaux, pour établir votre budget ? Ces 4 milliards de recettes volatilisés auraient été pourtant bien utiles au ...

Les deux chambres avaient aussi toutes les deux voté, sous des formes différentes, pour plus de moyens accordés aux rénovations thermiques. Vous leur opposez un « réalisme » qui vous conduit à limiter la progression du budget alloué à la transition écologique, pourtant indispensable, en dessous de l'inflation. En fait, ce réalisme-là est aveugl...

Le think tank Institut de l'économie pour le climat (I4CE) le confirme, en soulignant que les investissements prévus dans ce budget pour la transition écologique s'éloignent fortement des 10 milliards par an d'investissements qui avaient été promis par le Président pendant sa campagne ; et il s'inquiète de l'absence de moyens suffisants ...

Enfin, c'est vrai aussi des collectivités locales, auxquelles vous voulez faire payer l'austérité de manière punitive, sous la forme de contraintes inacceptables, alors qu'au contraire, elles devraient au minimum bénéficier de dotations indexées sur l'inflation. Votre incurie, qui se traduit par une incapacité à proposer un budget suffisant po...

Philosophiquement, c'est un affaiblissement de l'État. Peut-on accepter qu'une politique majeure soit financée de manière aussi incertaine ? Après le loto du patrimoine et le loto de la biodiversité, jusqu'où ira votre imagination : un bingo pour les sans-abri ? Un poker contre la pauvreté ?

Cette proposition est d'autant plus indigne qu'elle encourage les jeux d'argent. Nous savons que les personnes qui sombrent dans l'addiction sont les plus jeunes et les plus défavorisées. En leur donnant une bonne raison de jouer, vous ne faites que les entraîner encore plus dans l'addiction. Alors que ce loto de la biodiversité a été rejeté à ...

D'une part, c'est un nouveau cadeau aux grandes entreprises : connaissez-vous une seule PME disposant d'une captive d'assurance ? Publicis et Total, elles, ont créé des captives d'assurance, pourtant je doute qu'elles aient besoin de nouvelles niches pour se protéger. D'autre part, vous justifiez cette niche par le fait qu'en l'absence de celle...

Le retrait de cette disposition du premier texte de la loi de finances issu du 49.3 devait illustrer votre prétendue volonté d'écoute. Cette prétendue volonté d'écoute, Bruno Le Maire l'a illustrée en retirant l'amendement, puis Élisabeth Borne en n'intégrant pas cette proposition dans le texte retenu à l'issue du 49.3. Mais cette volonté d'éco...

Au nom de la parole que vous aviez donnée devant cet hémicycle, je vous demande solennellement d'écouter la représentation nationale et de retirer cette disposition du texte de loi. Ces méthodes, vous ne pourrez pas les prolonger très longtemps : écouter les lobbys et museler les oppositions parlementaires n'est pas un projet démocratique. Hie...

…votre gouvernance à coups de 49-3 ne durera pas, votre autoritarisme aveugle aux besoins des Français non plus. Votre surdité aux appels des députés, des sénateurs et des citoyens est intenable face à l'ampleur des crises sociales, énergétiques et écologiques que nous traversons.

Et ce qui est tout aussi intenable, c'est votre obstination à détruire notre modèle social pour ne surtout pas puiser du côté des revenus du capital afin de nous permettre de nous en sortir. Demain encore, les Français marcheront et manifesteront pour s'opposer à votre projet inique de faire payer la crise et vos cadeaux aux plus grandes entre...