Interventions sur "culturelle"

20 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

...LMD – licence-master-doctorat. Ce diplôme constitue aussi une promesse d'égalité républicaine, parce que les seules formations existantes sont privées ; certaines coûtent plusieurs milliers, voire des dizaines de milliers d'euros. L'offre de cursus publics permettra de réduire le coût des formations et d'en certifier la qualité. Cette proposition de loi vise également à reconnaître une pratique, culturelle ou sportive, une danse qui présente des risques pour le corps. Disposer d'enseignants formés permettra de protéger le corps des élèves et d'améliorer la sécurité de tout un chacun, particulièrement des plus jeunes. Je me réjouis de la présence, dans ce texte de loi, de dispositifs relatifs à l'honorabilité. J'en profite pour saluer ma collègue Sabrina Sebaihi, qui a été rapporteure de la récente...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

Aujourd'hui, nous allons faire évoluer le droit dans le sens de l'histoire. En 1989, nos prédécesseurs s'étaient arrêtés à mi-parcours, pourrait-on dire. Ils avaient dû prendre en considération les mêmes arguments que ceux qui nous sont opposés aujourd'hui. À cette époque, les danseurs de l'Opéra de Paris craignaient que la danse classique – une pratique culturelle qui était considérée comme dominante –, ainsi que la danse contemporaine et le jazz – qui introduisaient de nouvelles esthétiques –, ne soient codifiées, voire rigidifiées. Toutes ces confrontations montrent la capacité de la République à intégrer ces danses et à permettre à chacun de se former, tout en préservant la vitalité culturelle. Cette vitalité culturelle est d'ailleurs reconnue et proté...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Bellamy :

...s'inscrit dans la continuité de ce travail. La danse est un fait de société et est plurielle. Ses pratiques évoluent, se transforment, s'adaptent, se diversifient ; de nouvelles esthétiques artistiques et chorégraphiques se sont développées. En premier lieu, je pense bien évidemment au hip-hop, dont la pratique est en pleine expansion. Cette discipline a obtenu la reconnaissance des institutions culturelles en tant qu'art à part entière, pratiqué dans tous les départements de notre pays. Elle est accompagnée et subventionnée par les directions régionales des affaires culturelles (Drac), par les institutions labellisées et par les collectivités. Il apparaît donc plus que légitime que notre assemblée se penche sur les conditions d'enseignement et de pratique de la danse, d'autant que le cadre juridiq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Monnet :

...t le retrait. Que ce soit pour le hip-hop, les danses régionales de France ou les danses dites du monde, l'élargissement du champ d'application du DE, prévu à l'article 1er , instaurerait une forme de sélection sociale dans l'accès au titre de professeur de danse, étant donné le coût et la durée d'une telle formation. Or ce sont les classes populaires qui ont fait naître et évoluer ces pratiques culturelles, dans une logique d'accessibilité. L'institutionnalisation de la danse aurait donc pour effet d'en déposséder celles et ceux qui sont à son origine. De plus, les éventuelles restrictions imposées par ce diplôme contreviendraient ainsi aux engagements de la France en matière de sauvegarde et de respect du patrimoine culturel immatériel, en ce qu'elles imposeraient une institutionnalisation forcé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Lenormand :

Enseigner la danse, c'est transmettre une passion, un art. C'est apprendre à user de son corps pour transmettre une émotion, un message. C'est aussi une exigence physique et même sportive. Enseigner la danse, c'est tout à la fois enseigner une technique et transmettre une pratique artistique et culturelle. Au-delà de la technique, de la pédagogie, la complexité de la danse tient à son caractère social et culturel : toute danse a son histoire. Ainsi, le groupe LIOT a une exigence : que la professionnalisation de son enseignement n'atténue pas l'aspect culturel et traditionnel et ne restreigne pas la pratique de la danse en amateur. Jusqu'à présent, la politique du ministère de la culture s'est es...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaViolette Spillebout :

...le champ des nouvelles disciplines chorégraphiques intégrées au diplôme d'État ». Notre message est clair : nous souhaitons soutenir l'art et la danse, nous ne voulons pas freiner la liberté artistique. Cinquante ans après sa naissance dans le Bronx, après des années à l'écart, mal reconnu, mal rémunéré, voire maltraité, le hip-hop est enfin pris au sérieux. Il fait l'objet d'une vraie politique culturelle, grâce à tous les acteurs qui se battent avec talent depuis des dizaines d'années pour le faire reconnaître comme un art à part entière. Aussi le groupe Renaissance votera-t-il la proposition de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Blanc :

...qui pourrait entraîner des difficultés d'application. En effet, l'épanouissement des danses régionales en France – chacune ancrée dans l'histoire, la culture et les traditions de sa région – se heurte au manque de moyens financiers consacrés à les promouvoir. Ces danses constituent non seulement des moyens d'expression artistique, mais aussi des témoignages vivants de l'identité et de la richesse culturelle de chaque région. Il faut donc les préserver et soutenir leur enseignement. La création de programmes de formation continue et de perfectionnement professionnel pour les enseignants de danse régionale est essentielle pour préserver et transmettre ces traditions. Or la loi ne prévoit pas ce type de financement, pourtant nécessaire à la transmission de notre patrimoine culturel vivant. Une formati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElie Califer :

...s termes, la contrainte de posséder un diplôme d'État de professeur de danse ne saurait s'imposer à aucune filière de danse sans avoir fait, au préalable, l'objet d'une manifestation collective et d'une large concertation avec la filière artistique concernée. N'est-ce pas ? La nécessité de posséder un diplôme d'État ne devrait donc pas empêcher la bonne transmission des danses traditionnelles et culturelles en outre-mer. Ces danses – le gwoka, la biguine, la mazurka, le maloya, le quadrille, la danse indienne – sont les fruits de notre histoire singulière et douloureuse. Elles font de nous ce que nous sommes. Elles sont consubstantielles à notre être social. Aussi voudrais-je connaître le dispositif juridique qui garantit d'une part que les filières de danses régionales ne seront concernées ni auj...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Monnet :

...otre part, nous sommes convaincus que l'instauration de ce diplôme d'État renforcera la sélection sociale car, en raison de son coût et de sa durée, la formation ne sera pas accessible à tous. En outre, cette sélection sociale aura pour conséquence d'appauvrir la diversité et la créativité des disciplines concernées. Nous préférons, quant à nous, préserver la dimension populaire de ces pratiques culturelles. Il faut souffrir, madame la ministre, que certaines de ces pratiques soient indomptables par nature, et c'est très bien ainsi : elles doivent le demeurer pour exprimer toute leur créativité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElie Califer :

Dès lors que les choses sont dites de manière forte et claire, les acteurs qui œuvrent à la transmission des savoirs, des pratiques culturelles et des expressions chorégraphiques seront rassurés. Nous ne savons pas ce que ce que décidera le Sénat, ni quand il examinera le texte : tout n'est pas encore clair.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElie Califer :

Il s'agit de s'assurer que le référentiel du diplôme pour les danses nouvellement visées est déterminé avec tous les acteurs concernés. Chaque danse possède sa particularité ; il est important que les référentiels reflètent et respectent les diversités culturelles de toutes ces danses. L'amendement prévoit une concertation avec les fédérations agréées, les organisations syndicales des professionnels de la danse représentatives au niveau national et interprofessionnel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Serva :

J'ai bon espoir que mon amendement soit satisfait, mais je veux m'en assurer auprès des rapporteures et de la ministre. Il s'agit de préciser que, s'agissant des danses traditionnelles, un décret est pris pour chacune des régions concernées après concertation avec leurs acteurs respectifs de la danse traditionnelle par le biais des directions régionales des affaires culturelles. La concertation doit associer les mèt a manniok, les sachants de chaque territoire, en fonction des danses concernées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRodrigo Arenas :

En lien avec le débat qui nous a animés pendant la suspension, cet amendement vise à combler les trous dans la raquette concernant les maisons de quartier ou les associations qui exercent une activité émancipatrice – une activité culturelle au sens propre du terme – dont la rétribution risque de ne plus être assurée. Leur statut va en outre être bousculé par la professionnalisation que vous souhaitez mettre en œuvre. L'amendement est un compromis : d'une part, la sécurisation du titre de professeur de danse pour ces professionnels, permettant à celles et ceux qui exercent déjà cette activité en milieu associatif et dans les maisons...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElie Califer :

Nous adopterions l'amendement n° 44 s'il intégrait dans la concertation sur les référentiels les acteurs locaux, compétents en matière de danses régionales. Ne nous considérez pas comme des gens habités par le localisme. Si nous faisons cette proposition, c'est que nous considérons que ces danses traditionnelles, que nous pratiquons dans nos territoires divers et variés, enrichissent l'offre culturelle dans la nation tout entière.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaViolette Spillebout :

Il est identique à l'amendement n° 52 : nous avons travaillé avec Sabrina Sebaihi à l'issue des débats en commission des affaires culturelles et de l'éducation. Ces débats étaient intéressants, car nous avons parlé de la pandémie de covid qui a empêché certains professeurs d'exercer entre le début de l'année 2020 et celui de l'année 2021 ainsi que d'autres situations, comme un congé maternité, qui pourraient empêcher de remplir l'exigence de quatre ans d'expérience professionnelle. Par exemple, imaginons qu'un professeur de danse n'ai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMickaël Bouloux :

...t Yannick Monnet. Il est crucial de noter que ces infractions ont été ajoutées récemment au code pénal, sans qu'une réflexion approfondie n'ait été menée sur leur pertinence dans le cadre du contrôle d'honorabilité. Des infractions telles que la participation à un attroupement non déclaré ne devraient pas automatiquement disqualifier une personne qui souhaite enseigner des activités sportives ou culturelles. Cette exclusion est d'autant plus grave que de telles infractions peuvent être le résultat de situations injustes, ou même de participations involontaires. Il nous semble donc important de retirer ces éléments du texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHendrik Davi :

Quant à l'amendement, il vise à ce que soit étudiée l'effectivité des politiques culturelles. Nous constatons dans nos circonscriptions respectives que les conservatoires – celui de Marseille, en ce qui me concerne – connaissent un manque terrible de moyens, même pour rénover leurs bâtiments ; tel est aussi le cas des fédérations d'éducation populaire, qui, concurrencées par de nouveaux acteurs, recourent sans cesse aux appels à projets pour percevoir des fonds, et dont les personnels s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

Ensuite viennent les départements, qui ont la compétence obligatoire d'élaborer des schémas en matière d'enseignements artistiques spécialisés ; c'est bel et bien à eux qu'incombe le soin d'assurer l'accessibilité, au sein des territoires, des formations culturelles, lesquelles ne sont pas dispensées par les centres socioculturels ni par les MJC, mais par les établissements d'enseignement artistique – associatifs, municipaux ou autres. Qu'il s'agisse de danse, de musique, de théâtre ou encore de cirque, ces cursus n'ont rien à voir avec l'éducation populaire ! Enfin, le bloc local est en partie chargé du financement. Certes, les conservatoires à rayonnemen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHendrik Davi :

Cette proposition de loi mettra réellement en danger un certain nombre de pratiques culturelles ; c'est pourquoi des acteurs du hip-hop, mais pas seulement, s'y sont opposés. Le véritable problème du monde de la danse réside dans l'absence de moyens – en matière d'accès à la formation, mais surtout de revalorisation salariale : les rémunérations sont insuffisantes !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Bazin-Malgras, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Je remercie à mon tour toutes les personnes avec qui nous avons travaillé, en particulier Fabienne Colboc, ma corapporteure. Alors que j'avais quitté la commission des affaires culturelles – la plus belle – pour rejoindre la commission de la défense et des forces armées, magnifique également, j'y suis revenue pour défendre ce texte avec ma collègue, que je remercie infiniment d'avoir eu l'initiative de cette proposition transpartisane. J'insiste sur ce point : nous avons dégagé aujourd'hui un consensus quasiment total. Je tiens à saluer l'ensemble des acteurs avec lesquels nous a...