Interventions sur "ariane"

41 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Rilhac, rapporteure de la commission des affaires économiques et de la commission des affaires européennes :

...ture lancée à 130 kilomètres à l'heure. L'Agence spatiale européenne – l'ESA – estime à plus de 1 million le nombre de débris spatiaux de moins de 10 centimètres. La pollution spatiale est une réalité : il serait dangereux de ne pas s'en préoccuper. En 1996, alors que le trafic spatial était beaucoup moins dense, la France a perdu le satellite militaire Cerise, percuté par le lanceur d'une fusée Ariane 1 qui avait décollé dix ans plus tôt. À ces débris toujours plus nombreux s'ajoutent quelque 8 900 satellites opérationnels ; et d'ici à 2030, plus de 24 000 nouveaux satellites devront cohabiter sur les mêmes orbites. Imagine-t-on un seul instant, sur Terre, se passer de règles et de codes en matière de trafic routier, maritime ou aérien ? Cela nous semblerait fou, voire irresponsable. Pourtant...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Amiel :

…qui complètent le nouvel élan donné à la politique spatiale française. L'accord historique de Séville, conclu en novembre 2023, qui assure l'avenir d'Ariane 6, n'est qu'une étape : iI va falloir accroître les investissements dans notre filière industrielle, renforcer la coopération européenne et favoriser les commandes au sein de l'Union.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Amiel :

Nous pourrons dès lors, entre autres, développer et commercialiser de nouveaux lanceurs, tel Maia, le minilanceur réutilisable d'ArianeGroup, et répondre ainsi à une demande en forte croissance sans dépendre d'entreprises extraeuropéennes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Lopez-Liguori :

...ayonner. Le viaduc de Millau, l'acropole d'Athènes, la cathédrale de Cologne, le tunnel sous la Manche prouvent de manière éclatante notre génie bâtisseur. Nous sommes ceux qui ont exploré les continents, parcouru la terre, sondé les mers : il est l'heure de repousser une nouvelle frontière, d'entreprendre une nouvelle conquête, celle du cosmos ! L'Europe du spatial, ce sont Galileo, Copernicus, Ariane 5 ; aucune de ces réussites n'aurait pu voir le jour sans la France. Notre pays est la clé de voûte du spatial européen. Sans nous, pas de grands projets, pas d'Ariane, pas de lanceurs, pas de satellites ! L'industrie spatiale française compte Thales, Airbus, une chaîne de sous-traitants et de start-up innovantes. C'est seulement en les protégeant, en protégeant les intérêts de notre pays, que l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Nous sommes capables de rompre le statu quo que tentent d'imposer les superpuissances. Nous sommes capables de très belles réussites. Rappelons le lancement, avec une précision extraordinaire, du télescope James Webb, par le lanceur Ariane, qui a permis d'obtenir des clichés spectaculaires et d'accomplir des avancées scientifiques majeures. Nous pouvons nous en réjouir collectivement, mais ces réussites ne doivent pas engourdir notre vigilance car notre pays est menacé de déclassement. Malgré son importance politique et industrielle pour notre pays, la politique spatiale fait l'objet de très rares débats. Si nous sommes ravis de v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Santiago :

...péenne ambitieuse est indispensable pour soumettre les entreprises étrangères aux mêmes critères de sûreté et de fiabilité. Les enjeux du spatial, rappelés dans l'exposé des motifs, sont cruciaux tant pour les activités civiles que militaires. Cette proposition de résolution est donc l'occasion de débattre d'une question majeure et stratégique : l'avenir de notre politique spatiale. Le programme Ariane, au cœur de la politique menée ces cinquante dernières années, a connu un vaste succès sur les plans civil et commercial. Il connaît aujourd'hui un déclin, au profit de programmes menés par des gouvernements, tels ceux de l'Inde et du Japon, et par des acteurs privés, comme la société SpaceX. Le rôle joué par SpaceX dans le conflit de haute intensité en Ukraine a mis en lumière la dimension stra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFélicie Gérard :

La proposition de résolution part d'un constat : l'Europe est une grande puissance spatiale. Elle l'a prouvé à de nombreuses reprises, avec le succès du programme de lanceurs européens Ariane, les satellites du système de positionnement Galileo ou encore le programme d'observation de la terre Copernicus. Ce statut de puissance spatiale est crucial pour l'Europe. Les évolutions géopolitiques et numériques ont fait de l'espace un nouveau terrain stratégique. Certaines des puissances qui nous entourent poursuivent un objectif clair de conquête spatiale et les sociétés privées y ont pris ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

La présente proposition de résolution européenne est une initiative bienvenue. Dans un contexte marqué par le retard d'Ariane 6, les problèmes rencontrés par le lanceur Vega et la fin des lancements de Soyouz au centre spatial guyanais (CSG) de Kourou, l'Europe spatiale est à la croisée des chemins. Heureusement, les autorités de Bruxelles semblent avoir pris la mesure de la situation et les États membres se sont montrés solidaires les uns des autres – nous l'avons constaté le 6 novembre, à l'occasion de l'accord entre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Taupiac :

...ant du risque exponentiel de collision, il est paradoxal que nous participions à cette course aux lancements alors que c'est précisément la concurrence qu'elle engendre qui obstrue nos capacités futures à envoyer des satellites, notamment pour faire des observations scientifiques. Enfin, cette proposition de résolution survient à point nommé, quelques mois avant le lancement de la nouvelle fusée Ariane 6. Il est essentiel que nous préparions dès à présent la suite ; or ce nouveau lanceur ne disposera pas des dernières technologies, comme l'utilisation ou la réutilisation de nouveaux carburants. Surtout, Ariane 6 ne devrait être active qu'une quinzaine d'années. Je tenais à faire ces quelques remarques mais, vous l'aurez compris, le groupe LIOT votera ce texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Arrighi :

...re l'Allemagne aux géants français et italiens. La stratégie spatiale pour l'Europe, définie le 30 mai 2017, incluait l'obligation, pour les parties contractantes, de développer et de concevoir des satellites compatibles avec les lanceurs européens alors en développement. Elle engageait également les acteurs à « accorder une préférence » aux services de lancement proposés par la société française Arianespace. Face aux mesures protectionnistes des États-Unis, qui incluent une préférence explicite accordée aux technologies états-uniennes, face aux importantes mutations technologiques et géopolitiques et aux réalités économiques du monde, nous devons militer pour l'adoption d'une loi européenne qui garantisse la sécurité de notre espace, nous assure une pleine autonomie stratégique et soutienne no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl :

... France, l'Italie et l'Allemagne et la résolution du conseil de l'Agence spatiale européenne du 6 novembre 2023 à Séville pour garantir un accès autonome à l'espace pour l'Europe. L'accord de Séville marque un tournant majeur dans l'avenir de la politique spatiale de l'Europe. Il s'est conclu dans un contexte difficile : non seulement l'Europe a perdu son accès à l'espace en raison des retards d'Ariane 6, des difficultés de Vega et de la suspension des lancements de Soyuz à Kourou du fait de la guerre en Ukraine mais elle subit la très forte concurrence des États-Unis. Cet accord est fondamental à plusieurs égards. Tout d'abord, il réaffirme la détermination de l'Europe à disposer d'un accès autonome à l'espace. Il pérennise le financement d'Ariane 6 au-delà de 2026 et prévoit des lancements i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Rilhac, rapporteure de la commission des affaires économiques et de la commission des affaires européennes :

Je vous remercie d'avoir rappelé, à l'occasion de la présentation de l'amendement, le formidable travail que l'Agence spatiale européenne a réalisé aux côtés de nos ministères pour aboutir à la conclusion de cet accord en marge du sommet de Séville. Nous avons obtenu une enveloppe de 340 millions d'euros par an pour garantir l'exploitation de notre lanceur européen, Ariane 6. Ce sont ainsi quarante-deux lancements, dont quatre lancements institutionnels par an, qui sont garantis, ce qui nous permettra d'assurer notre accès autonome à l'espace durant cette décennie. Cependant, la proposition de résolution traite plus particulièrement de l'adoption de règles européennes communes pour maintenir la durabilité de l'espace et garantir aux acteurs européens un cadre prot...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

C'est cela, le cœur de l'accord de Séville ! Arianespace a perdu le monopole des lanceurs spatiaux et elle sera bientôt évincée du marché ! À la place d'Arianespace, qui avait réussi à concentrer les compétences et les qualifications, à accumuler les savoir-faire, après des décennies d'apprentissage et de projets récurrents, nous aurons une multitude de petites unités dont une bonne partie fera faillite dans les deux ou trois ans et qui seront inc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...Vous êtes d'une naïveté terrifiante ! C'est parce que nous défendrons nos intérêts nationaux que nous obtiendrons peut-être que l'Union européenne avance dans le bon sens. Vous vous êtes autocongratulés de la signature des accords de Séville. Avez-vous conscience, députés macronistes, de ce que vous avez voté ? Savez-vous ce que contiennent ces accords ? Tout simplement, la mise en concurrence d'Ariane 7. Les Allemands ont obtenu la création d'un marché concurrentiel sur les minilanceurs et les microlanceurs pour nous damer le pion, arriver en force et imposer qu'Ariane 7 soit allemande et non française. Vous avez ainsi salué la destruction potentielle de l'industrie spatiale française !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Piquemal :

...endement vise à rappeler le rôle historique de la France dans l'exploration spatiale. Nous sommes le seul pays au sein de l'Union européenne à maîtriser l'ensemble des technologies et compétences nécessaires à la production des lanceurs et au contrôle des satellites dans la mise en place de la politique spatiale européenne. Il convient de le rappeler à l'heure de l'ouverture à la concurrence pour Ariane 7. Nous sommes membres fondateurs de l'ESA, elle-même souvent mise en concurrence avec les politiques de l'Union européenne. Nous sommes aujourd'hui la seule puissance capable de garantir l'autonomie du programme spatial européen et de mettre son savoir et ses technologies au service d'un projet universel. Il serait bon que tous les groupes s'en souviennent, ici, à l'Assemblée nationale et, en c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Amiel :

Cette prise de parole, comme les précédentes interventions concernant les accords de Séville, montre une triple méconnaissance. Méconnaissance du caractère européen de l'aventure spatiale qui a fait la force de l'industrie française et sans laquelle ArianeGroup n'aurait pas connu l'essor qui fut le sien. Méconnaissance des accords de Séville, qui ont sécurisé l'avenir d'Ariane 6 et nous éviteront de dépendre des fusées Soyouz, comme ce fut le cas dans le passé. Je ne doute pas que refuser de dépendre de la Russie constitue un objectif largement partagé dans cet hémicycle ! Méconnaissance, enfin, de notre force industrielle…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Amiel :

…et des capacités qui existent en France pour relever les défis des minilanceurs et des microlanceurs – je pense au projet Maia d'ArianeGroup, qui sera, j'en suis certain, un des grands champions de l'avenir. Nous pouvons aussi être fiers des start-up françaises actives dans le domaine spatial, qui contribueront à l'innovation. Il n'y a aucune raison que l'innovation et les start-up soient réservées aux Américains, aux Chinois et aux puissances extra-européennes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Madame la rapporteure, je sais que vous connaissez bien le sujet. Par conséquent, je ne comprends pas comment vous pouvez être favorable à cet amendement alors qu'il entre totalement en contradiction avec l'amendement n° 42, adopté précédemment et dans lequel on se félicite de l'accord de Séville. Certes, c'est cet accord qui prévoit le financement du programme Ariane 6, à coups de millions, chaque année. Même si le choix qui a été fait à ce moment-là n'était pas forcément très bon, nous devons l'assumer à présent. Il fallait sécuriser Ariane 6 même si ce programme nous coûte de l'argent – alors que des industriels nous avaient promis qu'il ne nous coûterait pas un centime.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...ettre le développement de géants européens ? Je vous le dis : il n'y aura pas de géants, nous assisterons à une guerre de nains et, à la fin, c'est l'industrie française qui perdra. Cet amendement est totalement incohérent avec le projet que vous proposez et avec ce que le Président de la République a négocié à Séville. En réalité, ce qui est en péril à présent, c'est l'existence d'un programme Ariane 7. Vous fragilisez nos géants européens d'aujourd'hui que sont ArianeGroup et Arianespace. Nous ne pouvons voter cet amendement.