Interventions sur "tri"

18 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...s l'ont dit : la France est particulièrement performante pour faire réussir les élèves des classes sociales supérieures. En revanche, on voit combien les inégalités sociales et les inégalités scolaires sont intimement liées et combien elles ont tendance à s'accentuer alors même que l'école publique devrait être un pilier de notre pays. Depuis quelques années, les dispositifs destinés à opérer ce tri social se multiplient. Je pense à la réforme des lycées professionnels, à la réforme du bac, à la sélection au moyen de Parcoursup, mais aussi par l'instauration de groupes de niveau en mathématiques et en français. Selon nous, cet ensemble de mesures a pour objectif d'introduire des logiques de concurrence, de performance et de spécialisation dans les formations, en réponse aux nécessités du cap...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

...ans un contexte où, rappelons-le, ce métier n'attire plus. Je suis convaincue que, si l'accent n'est pas mis sur l'orientation et l'accompagnement des élèves, ainsi que sur la revalorisation des enseignants, la création de groupes de niveau au collège n'aura pas de grands effets sur l'apprentissage des élèves. Pourtant, le rôle de l'école est bien de garantir l'égalité des chances ; elle doit contribuer à effacer les inégalités sociales. Ma question porte plus précisément sur l'apprentissage de la lecture, qui est un moyen, dès le plus jeune âge, de réduire ces inégalités. La maîtrise de la lecture est essentielle, car elle garantit le bon apprentissage des autres matières. Or, nous le savons, un enfant qui vit dans un milieu moins favorisé arrive à l'école avec un bagage lexical beaucoup m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Rilhac :

...si d'orientation – non pas de Parcoursup, mais de l'affectation dans les collèges et les lycées. Lorsque vous avez évoqué les secteurs multicollèges, madame Morvan-Dubois, vous avez dit, me semble-t-il, une chose inexacte. A priori, dans les mécanismes d'affectation au collège puis au lycée, les notes n'entrent quasiment pas en ligne de compte ; ce qui entre en ligne de compte, c'est le district, autrement dit le lieu d'habitation, et le fait d'être boursier. L'affectation se faisant en fonction d'un nombre de points, un élève boursier a beaucoup plus de chances d'obtenir une affectation donnée qu'un élève non boursier. Pouvez-vous me confirmer que tel est bien le cas, madame Vénétitay ou madame David, vous qui êtes enseignantes et représentantes syndicales ? Ma seconde question s'adr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHendrik Davi :

Les politiques actuelles accroissent le tri social – j'y reviendrai dans une question que je poserai au Gouvernement –, sachant que le tri scolaire produit du tri social depuis très longtemps, hélas, dans notre pays. J'aimerais connaître votre avis d'universitaire ou de représentante du personnel sur la manière d'améliorer les dispositifs existants. Ma première question s'adresse à Sophie Vénétitay. Bien qu'elle soit en œuvre depuis plusi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

...prochaine en mathématiques et en français dans les classes de sixième et de cinquième. Les inégalités sociales à l'école sont réelles. Comme le montre la dernière étude Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), les résultats des élèves français sont fortement corrélés à leur niveau social. Pourquoi donc créer des groupes de niveau, si ce n'est pour mener une politique de tri social ? Nous nous y opposons fermement et je crois que les intervenantes partagent notre opinion. Il faut absolument remédier au déterminisme social dans les résultats des élèves, mais comment faire ? Ma première question est donc la suivante : que peut-on proposer pour faire réussir nos élèves, quel que soit leur milieu social ? Je suis persuadée qu'une politique ambitieuse de réduction du nom...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Sansu :

...core évoqué est celui de l'uniforme. Si j'en parle, c'est parce qu'une classe doit fermer dans une école de ma circonscription qui lance l'expérimentation : elle compte 315 élèves, ce qui fait à peu près 60 000 euros d'uniformes ; avec cette somme, le poste est sauvé. Je me permets ce raccourci qui a le mérite d'être clair. Que pensez-vous de l'uniforme et croyez-vous qu'il réglera la question du tri social ? Ma troisième question porte sur les cités éducatives. On a parlé tout à l'heure des REP et des REP+. Ne pensez-vous pas que la généralisation des cités éducatives soit de nature à permettre d'améliorer les performances de tous les élèves ? Enfin, ma quatrième question est plus anecdotique. À la suite des polémiques de janvier, comme tout le monde, je suis allé voir ce qu'était le collè...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSarah Legrain :

...par les mamans des quartiers que j'ai reçues cet après-midi avec ma collègue Rachel Kéké. Vous avez dit tout le mal que vous pensiez du choc des savoirs. Je partage avec vous l'impression que les groupes de niveau et l'instauration d'une sélection à tous les étages aboutissent à un enseignement au rabais et à un renoncement à l'élévation générale du niveau des élèves, c'est-à-dire à une école du tri. Cela étant dit, d'un point de vue concret, comment vous représentez-vous l'instauration des groupes de niveau et des redoublements, dont on sait qu'elle mènera de fait à une augmentation des effectifs des classes, au vu des dernières annonces budgétaires ? Pour ceux qui n'auraient pas suivi, je rappelle que le PLF pour 2024 comptait environ 2 200 suppressions de postes, dans la continuité des 10...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Vous venez de répondre en partie à la question que je me posais concernant les effets de la création des groupes de niveau sur le reste des enseignements. Les retours qui me parviennent de ma circonscription m'inquiètent : ils indiquent, comme vous, que ces redéploiements porteraient préjudice aux autres enseignements. Ma deuxième question est peut-être légèrement provocatrice : avez-vous compris ce que signifie le « réarmement » de l'école et, d'après la manière dont il vous a été expliqué, comment l'envisagez-vous ? J'ai le sentiment qu'une telle méthode risque d'abord d'accentuer le tri social à l'école, par l'intermédiaire du choc des savoirs, des groupes de niveau et de tout ce qui a été annoncé. En outre, il me paraît quelque peu problématique de promouvoir une...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

Je voudrais d'abord vous interroger sur l'IPS, un outil au service de la mixité que l'on sous-exploite. Comment pourrions-nous mieux l'utiliser pour favoriser la mixité dans les écoles privées, mais aussi et surtout dans les écoles publiques ? Ensuite, je trouve que l'uniforme est un outil de tri social. Ceux qui en sont les promoteurs s'attachent à minimiser son impact, en expliquant qu'il ne concernera que quatre-vingt-dix classes à titre expérimental et que ce n'est donc pas grand-chose. Ce matin, Nicole Belloubet disait que son objectif est de pacifier les classes et de lutter contre le harcèlement. Mais à mon sens, l'uniforme est un cache-misère, et ce de deux manières, car s'il cac...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Maillot :

Le tri social, c'est l'art de faire des choix. En l'espèce, ceux qui sont opérés montrent que ce gouvernement n'est toujours pas disposé, pas plus aujourd'hui qu'hier, à nommer un ministre qui aime l'école publique. Le fantôme d'Amélie Oudéa-Castéra semble encore planer au-dessus de ce ministère. Vous avez décidé de faire des économies sur le dos de l'école publique, qui s'est ainsi vu retirer 592 mill...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Rilhac :

S'il est un objectif qui doit tous nous rassembler au-delà des postures politiciennes, c'est bien celui de la poursuite de la lutte contre les inégalités de destin, priorité des politiques éducatives de la majorité présidentielle depuis 2017. La lutte contre le tri social fait partie de mes combats personnels depuis toujours. À ce titre, je salue la fermeté que vous avez manifestée il y a encore quelques instants pour le refuser ainsi que votre respect de l'école publique. Nous soutiendrons ces orientations. Refuser le tri social, c'est favoriser la mixité, le mélange, le brassage, et lutter contre la concentration dans certains établissements d'élèves iss...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger Chudeau :

En conclusion de votre propos liminaire, vous avez dressé un constat d'échec quant à la réduction de la fracture scolaire. Vous attribuez nos médiocres performances à un défaut de mixité sociale, estimant qu'il faut ouvrir les établissements de centre-ville à davantage de mixité et rendre plus attractifs les collèges situés dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Vous avez également annoncé un plan « mixité » destiné à empêcher l'entre-soi dans le privé. Nous estimons, pour notre part, que le fait d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

Je partage les inquiétudes de mes collègues quant au choc des savoirs voulu par Gabriel Attal et au renforcement des inégalités qu'entraînerait mécaniquement la création de groupes de niveaux, mais je souhaite vous alerter sur un autre type de tri social, un tri à bas bruit, qui passe inaperçu : celui qui affecte les élèves des territoires ruraux. Dans mon département des Alpes-de-Haute-Provence, plus de la moitié des élèves doivent faire un choix dès l'entrée au lycée : soit partir en internat – ce qui peut être une bonne chose, sous réserve que des places soient disponibles et que cette orientation soit choisie, et non subie –, soit pas...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

Je vous souhaite la bienvenue au ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse et je nous souhaite de la stabilité dans ce ministère. La succession de quatre ministres en deux ans a en effet envoyé un message négatif à la communauté éducative. Ma première question porte sur les mesures que vous souhaitez engager pour lutter contre la ségrégation scolaire. Le constat est clair : un tri social est pratiqué entre les établissements publics et privés. L'école publique compte ainsi 42 % d'élèves défavorisés, contre seulement 18 % pour le secteur privé. Une mesure simple consisterait à infliger un malus financier aux établissements privés au sein desquels la mixité sociale est très faible, situation facilement mesurable grâce aux IPS. Dans son rapport public du 1er juin 2023, la Cou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVirginie Lanlo :

...eur de l'établissement scolaire des activités sportives, culturelles et artistiques pour que le collège ne soit pas un lieu réservé uniquement à l'apprentissage. Au vu de la situation de trop nombreux jeunes, il est pertinent de transformer le collège en un lieu consacré encore plus pleinement à l'épanouissement de l'enfant et à la réduction des inégalités. Il faut précisément sortir de l'idée du tri social et proposer au sein du collège toutes les activités normalement considérées comme extrascolaires, nécessaires à la construction du jeune, en complément du temps scolaire. Cependant, il reste encore du travail pour pérenniser ce type de fonctionnement et l'étendre à d'autres collèges que ceux relevant du réseau d'éducation prioritaire, en lien avec les collectivités territoriales, qui cons...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Parmentier :

...er contre ces fermetures injustes et démesurées. « Nous sommes les oubliés » : voilà ce que m'ont dit ceux que j'ai rencontrés à Béthune, à Lillers, à Lapugnoy, à Essars, à Vendin-lès-Bethune, à Verquigneul ou à Laventie. Je rappelle que ce secteur a déjà été particulièrement sinistré cette année par les inondations à répétition qui ont contraint nombre de classes à rester fermées, mais aussi meurtri par l'assassinat du professeur Dominique Bernard lors de l'attentat terroriste islamiste perpétré dans un collège-lycée d'Arras. Un de vos prédécesseurs, Gabriel Attal, désormais Premier ministre, a juré la main sur le cœur qu'il ferait du chantier de l'éducation nationale son absolue priorité – celle dont tout découle et dont dépend l'avenir du pays – et prendrait le redressement nécessaire à b...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHendrik Davi :

Le Gouvernement organise un tri social, de la maternelle à l'université, notamment à travers un sous-investissement dans le service public, qui accroît mécaniquement l'attrait pour le secteur privé. La proportion d'élèves dans l'enseignement privé sous contrat demeure ainsi forte – 13 % dans le primaire et 21 % dans les collèges et lycées. Pire, dans le supérieur, la proportion d'étudiants inscrits dans le privé est en nette pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...e commencerai par vous dire, madame la ministre, que l'idée d'instaurer des groupes de niveau est un trompe-l'œil, qui produira l'exact inverse d'une réduction des inégalités. J'ai bien entendu que vous aviez perçu ses potentiels effets problématiques et que vous vous efforceriez de les limiter, mais ces groupes ne me semblent pas constituer un bon outil pour lutter contre les inégalités : ils contribueront au contraire à les aggraver. De manière peut-être un peu provocatrice,…