Interventions sur "voyage"

24 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVirginie Duby-Muller :

Chacun de nous garde en mémoire le souvenir nostalgique de séjours effectués pendant sa scolarité, dont l'évocation reste gravée à jamais. Cependant, malgré les bénéfices pédagogiques et éducatifs avérés des voyages scolaires, nous constatons depuis ces dernières années une tendance à la baisse de leur nombre, en raison des lourdeurs administratives et de la dimension financière de tels voyages, dont le coût a particulièrement augmenté. Cette situation génère ainsi des inégalités territoriales, car les règles de financement sont différentes d'une collectivité à l'autre et dépendent de politiques plus ou moi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEva Sas :

...ue est actuellement en difficulté et de nombreux établissements peinent, voire renoncent, à proposer aux enfants des temps scolaires qui participeraient pourtant tout autant à leurs apprentissages et à leur autonomie que les cours dispensés dans les salles de classe. Trop d'établissements publics renonçant aux classes de découverte, faute de moyens, nous proposons que le fonds d'aide au départ en voyages scolaires soit orienté prioritairement vers eux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

J'ai souligné dans la discussion générale le montant dérisoire initialement alloué au fonds national d'aide au départ en voyages scolaires : 3 millions d'euros par an. Même si la circulaire du 13 juin 2023 mentionne l'ensemble de la scolarité obligatoire, je me focaliserai sur la scolarité élémentaire, qui dure cinq ans. Cinq fois trois millions, cela fait 15 millions d'euros. Divisons cette somme par le nombre d'élèves scolarisés chaque année à l'école élémentaire, soit plus de 4 millions, nous obtenons 3,70 euros par él...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Je partage votre opinion. Tout d'abord, je me félicite d'avoir déposé dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances pour 2024 un amendement visant à créer un fonds national d'aide au départ en voyages scolaires doté de 3 millions d'euros. Il a été retenu par le Gouvernement et c'est une manière de mettre un pied dans la porte – rien n'existait auparavant. Je ne peux évaluer si ce montant sera suffisant mais je me doute qu'il ne le sera sans doute pas. En revanche, le montant annuel de ce fonds ne devra pas être fixé par décret mais par la loi. La rédaction de votre amendement n'est donc pas a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

...élèves n'ont accès qu'à une école privée. Vous ne pouvez pas m'accuser de défendre le privé puisque j'étais professeure dans le public. J'ai été maire d'une petite commune dans l'Ouest de la France qui n'avait qu'une école privée et je puis vous assurer que l'IPS n'y était pas très élevé. Il faut aider également ces enfants, dont les parents sont ouvriers pour certains, à partir en vacances et en voyage scolaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

Madame Bannier, nous aurons l'occasion de poursuivre cette discussion puisque je défendrai d'autres amendements qui vont dans le même sens que celui de Mme Pochon. Madame Bonnivard, je préfère toujours préciser les choses à l'écrit. Par l'amendement n° 14, nous proposons d'indiquer à la suite de l'alinéa 2 que « La nation se fixe comme objectif que chaque élève parte en voyage scolaire au moins une fois à l'école primaire, quelles que soient les ressources dont dispose sa famille. » Cet ajout vise d'abord à inscrire de manière formelle dans la loi un objectif défini au niveau national et pour toutes les écoles. Ensuite, je l'ai souligné au cours de la discussion générale, cette proposition de loi ne traite pas le problème du reste à charge pour les familles. S'engager...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

...re partir une classe de collégiens. En effet, alors que quasiment toutes les écoles, grâce à l'aide des municipalités que je salue, réduisent la participation maximale des familles à 75 euros par semaine, soit 15 euros par jour et par élève, ce n'est malheureusement pas le cas des collèges : la participation demandée aux familles y est nettement supérieure, ce qui rend impossible un bon nombre de voyages scolaires. En outre, au collège, tous les voyages scolaires ne sont pas des voyages de classes – certains sont organisés par les professeurs de langues, par exemple. Seuls les élèves dont les familles ont les moyens ou ceux qui sont sélectionnés partent. Le fait d'inscrire ce principe dans le cadre de l'école primaire serait une garantie d'universalité que n'offre absolument pas la référence au ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Je partage l'opinion de notre collègue Walter, c'est pourquoi je soutiens l'amendement n° 13. Cette proposition de loi vise à favoriser les classes de découverte en primaire, dont l'intérêt pédagogique pour l'enfant n'est pas comparable à celui des voyages scolaires organisés au collège – ce ne sont pas les mêmes voyages. Il est essentiel, dans le contexte actuel, de graver ce principe dans la loi. Le terme de nation est très important pour moi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSoumya Bourouaha :

Je m'interroge sur la nécessité d'apporter une nouvelle aide publique aux établissements privés pour l'organisation des voyages scolaires. Le financement des établissements privés sous contrat repose déjà en grande partie sur le financement public : pour le premier degré, 55 % des financements sont publics. Si plusieurs établissements privés présentent une certaine mixité scolaire et sociale, celle-ci connaît un net recul dans les établissements privés depuis une vingtaine d'années. En juin 2023, la Cour des comptes nota...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Croizier :

J'aimerais souligner l'incohérence idéologique dont fait preuve M. Walter. Comment, dans un premier amendement, préciser que « la nation se fixe comme objectif que chaque élève parte en voyage scolaire au moins une fois à l'école primaire » et, dans le suivant, exclure certains établissements du bénéfice des aides, ce qui empêcherait les enfants qui y sont scolarisés de participer à une classe de découverte ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Par cohérence avec les modifications proposées à l'article 2, nous souhaitons ouvrir le bénéfice du fonds aux voyages scolaires comportant au moins deux nuitées, au lieu de trois comme le propose la rédaction actuelle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

Mme Descamps avait déposé un amendement visant à accorder les aides aux voyages scolaires ne prévoyant qu'une nuitée, ce que prévoyait la rédaction initiale. Il n'a pas été défendu et je regrette de ne pas avoir eu le réflexe de le reprendre. Je suis d'accord avec vous, madame la ministre, il est important de développer les séjours longs. Rappelons qu'il fut un temps où les classes de découverte s'étalaient sur deux semaines, voire trois, ce qui permettait de conserver des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Il vise à conditionner, pour ainsi dire, le bénéfice des aides du fonds national à l'existence d'une aide financière, destinée aux voyages scolaires, accordée à l'école par une collectivité territoriale ou par un établissement public de coopération intercommunale (EPCI). Cette complémentarité des aides aurait deux vertus. D'une part, elle permettrait de soutenir les collectivités et les EPCI qui réalisent déjà un effort financier pour favoriser l'organisation des voyages scolaires. D'autre part, elle pourrait inciter les collectiv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

Cela dit, l'amendement présente un problème formel qui m'inquiète ; je rejoins en cela les propos de Mme Keloua Hachi. En effet, si une mairie souhaite empêcher une classe de partir en voyage, il lui suffira de ne pas verser de subvention, ce qui contraindra l'État à retirer la sienne, laissant l'école sans financement. Je précise que la situation décrite par Mme Keloua Hachi existe déjà, par exemple dans le cas des projets culturels. Je viens d'un département rural où les communautés de communes sont de taille réduite et disposent de peu de moyens. Lorsque la direction régionale des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSégolène Amiot :

...itoriale et sociale. Pour des raisons d'équité, il est absolument nécessaire de prendre en considération l'IPS de l'établissement, variant selon le lieu où il est situé et donc selon la situation sociale des familles qui résident dans cette zone et y scolarisent leurs enfants. Toutefois, il convient aussi de prendre en compte sa situation territoriale, car ce n'est pas la même chose de partir en voyage selon que l'on habite un village ardéchois situé à deux heures de route de la gare la plus proche ou d'une ville moyenne où la gare se trouve à dix minutes de l'école. Certains élèves doivent, par exemple, descendre de la montagne avant d'accéder à l'autoroute ou au train. De telles différences territoriales affectent l'organisation et le financement des classes de découverte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

Il vise à substituer aux mots « part fonctionnelle de l'indemnité de suivi et d'accompagnement des élèves » le mot « prime ». En effet, dans sa rédaction actuelle, l'article 2 subordonne à la signature du pacte enseignant le versement d'une indemnité aux professeurs qui organisent et accompagnent un voyage scolaire. Or, en ce jour de manifestation nationale des enseignants pour une école publique de qualité, ils ont clairement exprimé leur refus de ce pacte, chacun d'entre nous l'a compris. Ils refusent en effet le principe selon lequel chaque brique qui compose ce pacte et qui correspond à une activité qu'ils pourraient accepter d'exercer est conditionnée à l'acceptation d'autres briques. En fait...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

...déposant cet amendement, nous voulions diminuer le nombre de nuitées à partir duquel l'enseignant perçoit une indemnité. Je crois que la rédaction initiale de la proposition de loi fixait un minimum de deux nuitées, mais la commission a retenu le seuil de trois nuitées. Nous proposions de fixer ce minimum à une nuitée parce qu'il faut bien comprendre que l'organisation d'une sortie scolaire, d'un voyage scolaire ou d'une classe de découverte, est un véritable projet, qui suppose un travail en amont et en aval. De nombreuses classes ne partent qu'une nuitée ou deux, parce que les familles ont peur de laisser leurs enfants s'en aller plus longtemps. C'est une réalité, surtout pour les tout-petits, les élèves en maternelle ou en CP. Il faut le reconnaître et aider les enseignants qui emmènent ces ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

L'objectif est de répondre à la question posée par les écoles maternelles dont les enseignants sont exclus de fait d'une indemnisation dès lors qu'ils partent en voyage scolaire de moins de trois nuitées. Certes, il est vrai que leur attribuer une part de pacte à 1 250 euros pour une nuitée instaurerait un déséquilibre avec les enseignants qui partent en voyage scolaire pour plusieurs nuitées. Cet amendement tend donc à créer une indemnité spécifique pour les voyages d'une nuitée organisés par les enseignants en maternelle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

...ifs visant à relancer les classes de découverte : ce sont les accompagnants des élèves en situation de handicap, grands oubliés de l'éducation nationale. Madame la rapporteure, je sais qu'un article a été ajouté pour proposer que le Gouvernement remette au Parlement un rapport étudiant les futures modalités d'indemnisation des accompagnants d'élèves en situation de handicap qui participent à des voyages scolaires – c'est très bien et je vous en remercie. En attendant, puisqu'il n'y a pas moyen d'offrir aux accompagnants d'élèves en situation de handicap des primes, des pactes ou des briques, nous proposons qu'ils puissent récupérer les heures supplémentaires sur leur temps de travail sous forme de RTT. Il s'agit pour nous d'une mesure de justice pour ces personnes – essentiellement des femmes,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...idéale – nous en avons discuté. En effet, le principe du repos compensateur risque de laisser les élèves en situation de handicap sans accompagnement en classe, ce qui n'est pas souhaitable. La commission a adopté l'amendement que je soutenais visant à demander au Gouvernement un rapport qui formulera des propositions afin que les AESH puissent être rémunérés dans le cadre de l'accompagnement des voyages scolaires. Au Sénat, notre collègue Cédric Vial a fait adopter une proposition de loi portant sur le financement des AESH. Il serait intéressant de travailler sur cette question avec le Sénat, et de voir comment, dans le cadre de la navette, nous pourrions trouver rapidement une solution. Peut-être le Sénat fera-t-il des propositions concrètes puisqu'il a travaillé sur le financement des AESH d...