Interventions sur "découverte"

27 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVirginie Duby-Muller :

...s et de la dimension financière de tels voyages, dont le coût a particulièrement augmenté. Cette situation génère ainsi des inégalités territoriales, car les règles de financement sont différentes d'une collectivité à l'autre et dépendent de politiques plus ou moins volontaristes. Je tiens d'ailleurs à préciser que le département de Haute-Savoie soutient depuis longtemps les départs en classe de découverte et accompagne de nombreuses initiatives dans les écoles primaires ou les collèges, afin d'encourager la pratique d'activités. J'en profite d'ailleurs pour saluer le rôle de Savoie Mont Blanc Juniors qui contribue à faciliter l'organisation des séjours. Ces séjours recouvrent des champs très diversifiés et permettent de démocratiser l'accès à la culture, au sport, à la mémoire, en matière artisti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEva Sas :

...omène observé principalement dans les grandes agglomérations. L'école publique est actuellement en difficulté et de nombreux établissements peinent, voire renoncent, à proposer aux enfants des temps scolaires qui participeraient pourtant tout autant à leurs apprentissages et à leur autonomie que les cours dispensés dans les salles de classe. Trop d'établissements publics renonçant aux classes de découverte, faute de moyens, nous proposons que le fonds d'aide au départ en voyages scolaires soit orienté prioritairement vers eux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Emmanuel :

En France, les familles peuvent choisir librement entre l'école publique et l'école privée sous contrat. Cette dernière est subventionnée par l'État pour garantir aux enfants le même niveau d'éducation. Il faut donc accepter que les classes de découverte soient organisées et soutenues dans les deux types d'établissements.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

...juin 2023 mentionne l'ensemble de la scolarité obligatoire, je me focaliserai sur la scolarité élémentaire, qui dure cinq ans. Cinq fois trois millions, cela fait 15 millions d'euros. Divisons cette somme par le nombre d'élèves scolarisés chaque année à l'école élémentaire, soit plus de 4 millions, nous obtenons 3,70 euros par élève, ce qui est notoirement insuffisant pour relancer les classes de découverte. Nous proposons que ce montant, alloué en fonction des besoins, soit réévalué chaque année en fonction des dépenses de l'année précédente – l'article 2 quinquies, que je vous remercie, madame la rapporteure, d'avoir ajouté, permettra de disposer de données fiables en la matière – et de la cible du nombre d'élèves concernés. Nous fixerions ainsi chaque année un budget qui permettrait de couvrir l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

En ce jour du soixante-dixième anniversaire de l'appel de l'Abbé Pierre, je rappellerai que 550 000 personnes ont basculé sous le seuil de pauvreté en France. Graver dans la loi l'égalité entre tous les enfants pour qu'ils puissent partir au moins une fois en classe de découverte aurait beaucoup plus de poids qu'une circulaire du ministère de l'éducation nationale. Celle du 13 juin n'a pas produit l'effet escompté : les classes ne sont pas plus nombreuses à partir et nous ne disposons toujours pas des chiffres sur les départs en classe de découverte. Ce n'est pas faute d'avoir demandé aux différents rectorats et au ministère de l'éducation nationale. La proposition de loi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Je partage l'opinion de notre collègue Walter, c'est pourquoi je soutiens l'amendement n° 13. Cette proposition de loi vise à favoriser les classes de découverte en primaire, dont l'intérêt pédagogique pour l'enfant n'est pas comparable à celui des voyages scolaires organisés au collège – ce ne sont pas les mêmes voyages. Il est essentiel, dans le contexte actuel, de graver ce principe dans la loi. Le terme de nation est très important pour moi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Croizier :

...J'aimerais souligner l'incohérence idéologique dont fait preuve M. Walter. Comment, dans un premier amendement, préciser que « la nation se fixe comme objectif que chaque élève parte en voyage scolaire au moins une fois à l'école primaire » et, dans le suivant, exclure certains établissements du bénéfice des aides, ce qui empêcherait les enfants qui y sont scolarisés de participer à une classe de découverte ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

Mme Descamps avait déposé un amendement visant à accorder les aides aux voyages scolaires ne prévoyant qu'une nuitée, ce que prévoyait la rédaction initiale. Il n'a pas été défendu et je regrette de ne pas avoir eu le réflexe de le reprendre. Je suis d'accord avec vous, madame la ministre, il est important de développer les séjours longs. Rappelons qu'il fut un temps où les classes de découverte s'étalaient sur deux semaines, voire trois, ce qui permettait de conserver des heures de classe le matin, alors qu'actuellement, les journées sont entièrement dédiées aux activités, ce qui est aussi une bonne chose. Je garde un souvenir ému de ma classe de neige à Bernex : nous descendions en pyjama dans la salle de classe, ravis de voir notre maître dans une situation inhabituelle – même si, lui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

...rait-ce que de deux semaines mais cela s'est révélé impossible du point de vue financier et organisationnel. Toutefois, les séjours courts ont aussi leur importance. Si l'éligibilité au fonds est conditionnée à une durée d'au moins trois nuitées, cela exclura les séjours des classes maternelles car les plus petits ne peuvent passer autant de nuits loin de chez eux. Pour développer les classes de découverte, il faut donner aux enfants l'envie d'y prendre part. Des gamins ayant voyagé en moyenne ou en grande section – je vous invite à lire les comptes rendus d'expérience de ces séjours, magnifiques ! – seront d'autant plus enclins à partir à nouveau, une fois à l'école primaire. Soulignons enfin que, quelle que soit la durée du séjour, la charge de travail qui s'impose aux enseignants pour préparer ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Emmanuel :

mais pour souligner que l'objet de cette proposition de loi est de les favoriser. Au-delà du parcours pédagogique tracé par l'enseignant, ils permettent en effet de développer l'autonomie des enfants et d'approfondir leur sociabilisation à travers les règles de vivre-ensemble, ce qui est moins aisé lors des séjours courts. Par ailleurs, faute de disposer de données analytiques sur les classes de découverte produites par le ministère de l'éducation, nous ne savons pas trop où nous allons ; à cet égard, fixer la durée à trois nuitées me paraît un bon compromis. Descendre en deçà, ce serait épaissir le brouillard de l'organisation des séjours en montagne.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

...ousses que de classes vertes ou de classes de neige, c'est que leur organisation se heurte chaque année à des difficultés administratives, financières et pédagogiques, notamment parce qu'il faut les prévoir l'année scolaire précédente. Les favoriser aiderait non seulement les enseignants mais aussi les prestataires de séjour. Il existe peu de centres de vacances à même d'accueillir des classes de découverte et il serait dommage de se priver de les remplir à cette période de l'année où ils sont souvent vides. Encore une fois, il ne s'agit pas de pousser à faire quoi que ce soit mais de rétablir un équilibre. La classe de découverte, quand elle vient clore l'année, est une expérience fabuleuse mais, si elle est organisée en début d'année, elle peut être particulièrement intéressante d'un point de vue...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandra Regol :

Il vise à rendre les séjours croisés entre les jeunes urbains et les jeunes ruraux éligibles au fonds d'aide à l'organisation des classes de découverte, l'objectif étant de casser les a priori et les amalgames qui peuvent exister entre les jeunes des tours et les jeunes des bourgs, que certains voudraient opposer et caricaturer. Les uns comme les autres sont, trop souvent à notre goût, infantilisés et stigmatisés dans le débat public. En créant du lien social et des échanges, les séjours scolaires permettraient de sortir des oppositions ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...buent pas encore à instaurer un tel financement. La notion de collectivité est très large, puisqu'il peut s'agir des régions, des départements, des communes ou encore des EPCI. En tant que conseillère régionale d'Auvergne-Rhône-Alpes, je témoigne que la région accorde des aides considérables aux établissements scolaires pour que les enfants puissent partir en voyage. Il est rare qu'une classe de découverte ne bénéficie d'aucune aide publique de quelque collectivité que ce soit. La création du fonds national ne doit pas mener les collectivités à se désengager financièrement. Au contraire, je souhaite impliquer tous les acteurs dans cette politique publique. Cette mesure ne me paraît pas excessivement contraignante pour les collectivités locales.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

Nous n'examinons pas une disposition qui requiert la participation financière d'une région pour que l'État puisse débloquer une aide équivalente, mais bien l'inverse : l'État débloque un fonds national pour aider à l'organisation des classes de découverte, et les régions, les départements ou les mairies feront ce qu'elles peuvent. Il est extrêmement grave de proposer un tel amendement. Vous ne pouvez pas soumettre le bénéfice d'une aide nationale au versement d'une aide territoriale qui dépend purement des moyens, voire de la volonté politique, d'une collectivité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSégolène Amiot :

... même chose de partir en voyage selon que l'on habite un village ardéchois situé à deux heures de route de la gare la plus proche ou d'une ville moyenne où la gare se trouve à dix minutes de l'école. Certains élèves doivent, par exemple, descendre de la montagne avant d'accéder à l'autoroute ou au train. De telles différences territoriales affectent l'organisation et le financement des classes de découverte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

...à une activité qu'ils pourraient accepter d'exercer est conditionnée à l'acceptation d'autres briques. En fait, on demande aux enseignants d'en faire toujours plus, notamment en remplaçant leurs collègues. En outre, le taux de signature du pacte est actuellement très bas. Si on adoptait l'article 2, les enseignants qui, en majorité, n'ont pas signé le pacte, ne pourraient pas partir en classe de découverte puisqu'ils ne seraient pas indemnisés. Nous demandons donc plutôt le versement d'une prime. Quelle que soit la prime perçue par les enseignants, ils seront ravis de faire des heures supplémentaires en étant payés, mais cela ne doit pas se faire en passant par le pacte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Avis défavorable. Mon objectif n'est pas idéologique mais pragmatique. Je l'ai dit à plusieurs reprises, si j'ai souhaité travailler sur cette proposition de loi avec les syndicats enseignants, c'est tout simplement pour corriger une injustice : actuellement, les enseignants ne perçoivent pas d'indemnité pour organiser des classes de découverte alors que, à mon avis, cela devrait être le cas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

...ons diminuer le nombre de nuitées à partir duquel l'enseignant perçoit une indemnité. Je crois que la rédaction initiale de la proposition de loi fixait un minimum de deux nuitées, mais la commission a retenu le seuil de trois nuitées. Nous proposions de fixer ce minimum à une nuitée parce qu'il faut bien comprendre que l'organisation d'une sortie scolaire, d'un voyage scolaire ou d'une classe de découverte, est un véritable projet, qui suppose un travail en amont et en aval. De nombreuses classes ne partent qu'une nuitée ou deux, parce que les familles ont peur de laisser leurs enfants s'en aller plus longtemps. C'est une réalité, surtout pour les tout-petits, les élèves en maternelle ou en CP. Il faut le reconnaître et aider les enseignants qui emmènent ces élèves pour une nuitée ou deux. Étant ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

Pendant la discussion générale, j'ai dit qu'il manquait des personnes essentielles dans les dispositifs visant à relancer les classes de découverte : ce sont les accompagnants des élèves en situation de handicap, grands oubliés de l'éducation nationale. Madame la rapporteure, je sais qu'un article a été ajouté pour proposer que le Gouvernement remette au Parlement un rapport étudiant les futures modalités d'indemnisation des accompagnants d'élèves en situation de handicap qui participent à des voyages scolaires – c'est très bien et je vous ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Peytavie :

...u temps périscolaire. Il est dramatique qu'en 2024, la question du handicap ne puisse pas être intégrée et prise en compte dans tous les textes. Aujourd'hui, on ouvre deux lignes de train de nuit – Paris-Aurillac et Paris-Berlin – sans qu'un seul wagon soit accessibles aux personnes handicapées. Il y a tant de domaines où le handicap n'est pas pris en considération. Les bienfaits des classes de découverte ont été prouvés ; que les enfants en situation de handicap ne puissent pas y accéder est un vrai problème.