Interventions sur "obligations"

5 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-René Cazeneuve, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

À ceux qui répètent à l'envi qu'il faut emprunter exclusivement à taux fixe, je réponds : faut-il vraiment le faire alors qu'on sait que l'inflation va baisser ? Cette dernière a aussi conduit les banques centrales à mettre un terme à leurs programmes d'achats d'actifs et à remonter leurs taux d'intérêt, ce qui se répercute sur le marché des obligations souveraines. Nous empruntons désormais à un taux supérieur à 3 % et nous anticipons un taux d'emprunt stabilisé à 3,5 % en fin d'année prochaine. Cette hausse a déjà un impact sur notre charge d'intérêt de la dette. Surtout, cet impact ira en s'amplifiant. La charge d'intérêt de la dette publique s'établit à 1,7 % du PIB et s'élèvera, selon les prévisions, à 2,6 % du PIB en 2027. La seule charge ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKévin Mauvieux, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Ces obligations indexées posent un réel problème : c'est précisément lorsqu'une crise inflationniste survient que nos finances sont pénalisées, alors même que la conjoncture nous oblige à soutenir les ménages et les entreprises. Les OATI mangent donc nos marges de manœuvre au moment même où nous en avons besoin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Brun :

...ions publiques annexé au projet de loi de finances. Je vous invite, messieurs les ministres, mes chers collègues, à ouvrir ce rapport à la page 34 ; vous pourrez y consulter le schéma qui retrace le bilan budgétaire du programme d'émissions indexées depuis 1998, schéma dont il ressort que ce bilan est négatif de 10 milliards. Autrement dit, le choix, opéré à la fin des années 1990, d'émettre des obligations indexées sur l'inflation a coûté, au total, 10 milliards aux finances publiques. Ce choix – cela a été indiqué par les orateurs qui m'ont précédé –…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Brun :

…est incompréhensible. En effet, selon le même rapport, le ratio de couverture de notre dette est, pour ce qui est des obligations classiques, de 2,76, ce qui prouve que la demande des marchés est très forte pour les obligations françaises, et pour cause : elles sont émises par un pays qui rembourse sa dette et qui est donc crédible dans le concert des nations. Un tel ratio de couverture démontre, là encore, combien il est nécessaire de mettre fin au recours à des obligations indexées sur l'inflation. C'est pourquoi je me p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Sansu :

... dû ouvrir une autre voie. Au même titre que les contraintes que nous nous sommes fixées concernant notre dette publique, l'augmentation de celle-ci depuis de nombreuses années résulte aussi de choix politiques. Outre les cadeaux fiscaux inhérents aux politiques libérales européennes, je m'interroge sur les choix de la BCE qui, avec la hausse des taux directeurs, ont une incidence sur toutes les obligations assimilables du Trésor et vous permettent, monsieur le ministre, de sans cesse nous mettre en garde sur la charge de la dette – même si celle-ci, je l'ai dit, est inférieure à 2 % du PIB et ne pèse pas sur les générations futures. Je terminerai par deux propositions. La première est une évidence. Dans la mesure où, en période de crise, la BCE rachète les dettes souveraines par centaines de mill...