Interventions sur "scandale"

8 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJohnny Hajjar :

Merci vraiment pour votre présence. Nous connaissons l'impact – insuffisamment mesuré, mais bien réel – de ce scandale, que je qualifierai de scandale d'État – au niveau sanitaire, économique, environnemental et social. Ma question est très simple : en tant que personnes directement concernées, experts et représentants de celles et de ceux qui vivent cette situation au quotidien, quel bilan faites-vous de la prise en charge sanitaire ? Je parle de vies humaines, de celles et ceux qui sont partis, des familles con...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Nilor :

Je m'exprime au nom du groupe LFI – NUPES, mais aussi au nom de la Martinique tout entière. Le scandale du chlordécone est souvent qualifié – à raison – de scandale d'État. Le non-lieu inique et cynique rendu dans cette affaire, et qui aggrave encore la culpabilité de l'État, dont la négligence a été reconnue, ne pourrait-il pas être lui-même considéré comme un deuxième scandale ? Comment le vivez-vous ? Par ailleurs, en tant que victimes du chlordécone, êtes-vous solidaires des gros producteurs, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRachel Keke :

En janvier 2023, les juges d'instruction du pôle de santé publique du tribunal de Paris ont rendu un non-lieu dans ce qu'ils ont pourtant eux-mêmes qualifié de scandale sanitaire. Aujourd'hui, les populations de Martinique et de Guadeloupe sont très inquiètes du sort qui les attend, car le chlordécone est à l'origine de maladies : comment peut-on les rassurer quant aux réparations, alors même qu'on les a privées d'un procès ? Qu'on en débatte, c'est très bien, mais les populations veulent surtout comprendre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Nilor :

Contrairement à ce que vous dites, monsieur le ministre délégué, les moyens déployés jusqu'à présent par l'État ne sont pas à la hauteur. Nous sommes face à un scandale d'État, aggravé par une décision de non-lieu mal perçue dans nos territoires. La confiance a totalement disparu. Pour la restaurer, il faudra bien plus que des discours, bien plus que des promesses. Ce sont des actes concrets que nous attendons collectivement. Pour y répondre, il faut tirer tous les enseignements de notre histoire tragique – cela n'a pas été fait jusqu'à présent. Comment compren...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJohnny Hajjar :

...e ordonnance de non-lieu pour des raisons de prescription, principalement, alors même que l'empoisonnement de milliers de Guadeloupéens et de Martiniquais se poursuit. C'est pourquoi je me dois d'interroger l'État qui a activement contribué à la commercialisation de cette substance létale, malgré la connaissance de sa haute toxicité, et qui s'est rendu, de ce fait, complice et coresponsable de ce scandale. En effet, les conséquences de ce qui peut être qualifié de crime contre l'humanité et d'écocide sont catastrophiques : outre les 95 % de personnes contaminées et l'impact sur la santé des peuples, il convient d'évoquer la grande majorité des terres polluées, les familles d'agriculteurs touchées et condamnées à souffrir, ou encore une économie de production locale affaiblie et fragilisée. Malgr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Maillot :

Je suis un élu de La Réunion, département qui n'a pas connu ce scandale lié au chlordécone. Je suis donc présent par solidarité avec mes frères et mes sœurs antillais. Rien de ce qui concerne les territoires d'outre-mer ou les questions humaines ne m'est étranger. Si je ne me trompe pas, le chlordécone a été utilisé de 1975 à 1993. Mais ce n'est qu'en 2017 que le scandale a éclaté. La Réunion est le deuxième territoire à utiliser le plus de glyphosate en France. Dev...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Baptiste :

...nt de toxines. Pire, il nous est intimé de vivre avec les conséquences de ce désastre, sans que les responsables soient désignés officiellement, sans pouvoir faire entendre notre peine ou obtenir réparation des préjudices subis, alors que, dans un monde normal, ce ne serait que justice – une justice réduite à sa plus simple expression. La commission d'enquête parlementaire de 2019 a dénoncé un « scandale d'État » et le tribunal administratif de Paris, en 2022, a mis en lumière les erreurs fautives commises par les services de l'État dans ce dossier. Désormais, la seule réponse acceptable serait non seulement de réparer financièrement les préjudices subis par les victimes du chlordécone, mais également de fournir les outils qui permettront d'éviter qu'un tel scandale ne se reproduise. C'est pour...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavy Rimane :

...parations proposées aux personnes concernées atteignent-elles le niveau escompté ? À en croire les intéressés, la réponse est non. Pour sortir par le haut de cette question, il faudrait instituer, au niveau étatique, un lieu de concertation et de discussion réunissant des experts des différents territoires, afin d'apporter les justes réponses à chaque problème. Pour conclure, nous avons connu le scandale de l'amiante dans l'Hexagone, celui du chlordécone aux Antilles et celui du nucléaire en Polynésie. Il y aura bientôt celui du mercure en Guyane. Préparez-vous, monsieur le ministre délégué, parce que ce n'est pas fini.