Interventions sur "afrique"

57 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

La représentation nationale peut enfin échanger avec le Gouvernement sur la stratégie africaine de la France et j'en suis heureuse. Nous avons beaucoup à apporter à ce débat. Nous l'avons démontré encore récemment avec mon collègue Bruno Fuchs lors de la présentation du rapport d'information sur les relations entre la France et l'Afrique. Ce document a été bien accueilli et va nourrir de nombreuses réflexions au sein de la commission des affaires étrangères. Je regrette d'ailleurs que le groupe Renaissance soit le seul à s'être abstenu lors du vote sur la publication de ce rapport.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

...es groupes l'ont soutenue parce qu'ils ont compris que ce travail dressait un état des lieux sincère et objectif sur les causes de notre perte d'influence. Dans ce rapport, nous montrons que les erreurs de la France remontent à bien avant 2017. Il y a eu des comportements mal perçus et des attitudes vexatoires. Nous avons aussi affaibli ce qui fonctionnait bien dans notre relation avec les pays d'Afrique : notre réseau culturel et éducatif, nos coopérations, les moyens de nos ambassades. Mais ce rapport parle aussi de nos réussites. Bien sûr, il y en a, et nous les saluons sans arrière-pensées, à l'image de l'ouverture vers l'autre Afrique, lusophone et anglophone, qu'il faut poursuivre et amplifier. Nous pointons également les sujets de tension, comme la réforme des visas, qu'il faut engager r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

...image de la France. Je le dis sans détour : il faut aérer la politique étrangère et ouvrir le domaine réservé pour en faire un domaine partagé. Le Parlement y a toute sa place, comme le démontrent les échanges de ce jour. Nous avons une vision et des propositions. Notre contribution à la politique étrangère pourrait être bien plus importante. Puisque nous parlons de nouveaux partenariats avec l'Afrique, le groupe Les Républicains est convaincu qu'il faut mener de profondes réformes pour renforcer les synergies. L'ensemble des acteurs doivent désormais agir au service de notre diplomatie d'influence. Cela paraît évident, mais ce serait une vraie révolution s'agissant de la France : ces connexions se font trop peu aujourd'hui. Voilà pourquoi nous voulons une réforme de l'Agence française de déve...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

...s la vision d'une diplomatie d'influence assumée, regroupant l'ensemble des acteurs autour des intérêts de la France et de nos partenaires. Cette vision rejoint en partie celle du chef de l'État. Mais, encore une fois, des paroles aux actes, le chemin est long. La commission des affaires étrangères va poursuivre ses travaux et la commission de la défense vient de lancer un cycle d'auditions sur l'Afrique. Le groupe Les Républicains est déterminé à travailler à cette refondation. Une fenêtre d'opportunité unique s'ouvre pour construire ensemble la nouvelle stratégie africaine de la France. J'espère, madame la ministre, monsieur le ministre, que vous nous écouterez, que vous respecterez nos travaux et que nous serons durablement associés à ce projet essentiel au rayonnement de notre pays, essentiel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Darrieussecq :

Au nom du groupe Démocrate, je tiens à remercier le Gouvernement et les ministres présents pour leurs déclarations qui ouvrent le débat sur les partenariats entre la France et les pays africains. Nos partenariats avec l'Afrique sont anciens, forts et en constante évolution. Nous devons sans cesse les adapter à l'évolution des besoins exprimés par les pays africains et, certainement, mieux les valoriser. Je mettrai l'accent sur la stratégie de défense de notre pays et sur notre souhait de nouer de nouveaux partenariats militaires avec les pays africains. Depuis 2017, la France a adopté une nouvelle grille de lecture pou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnna Pic :

 « La nouvelle donne africaine » : ainsi aurions-nous pu qualifier le débat qui nous rassemble aujourd'hui. Militairement, politiquement, économiquement, une page historique de la relation de la France à l'Afrique semble s'être définitivement tournée. Le coup d'État au Niger de juillet dernier et le retrait forcé de nos forces armées nous obligent à traduire en actes le débat récurrent de la reconfiguration de nos relations. En 2013, la France lançait l'opération Serval. François Hollande était acclamé et accueilli en libérateur au Mali. Dix ans plus tard, la présence française au Sahel et dans d'autres r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnna Pic :

... au cours des opérations Serval et Barkhane. Leur engagement était sincère et, disons-le, nécessaire. Nous leur en serons à jamais reconnaissants. Mais les groupes djihadistes sont des acteurs politiques à part entière et la première étape pour les vaincre et établir notre stratégie sera de les considérer comme tels. Si nous voulons reconnaître nos erreurs, nous devons aussi cesser de regarder l'Afrique comme un tout indifférencié. Considérer les États qui la composent comme de véritables partenaires : voilà ce que devra être notre feuille de route. Ainsi, et quelle que soit la nature de nos futurs partenariats, nous devrons apporter toute la considération qu'ils méritent à ces pays, dans le respect de leurs particularismes – vous l'avez dit, madame la ministre – et en admettant que les enjeux q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnna Pic :

...épine dans le pied de la France. Le retrait de nos forces au Sahel devrait modifier définitivement nos rapports avec les pays africains. Pourtant, cela ne signifie pas que nous devons passer de l'interventionnisme à l'abandon. La redéfinition de nos partenariats devra donc répondre à un certain nombre de défis : la cohérence, car pratiquer la realpolitik ne doit pas nous empêcher de soutenir, en Afrique comme ailleurs, les valeurs que nous prônons en Europe ; le respect des particularismes, pour ne pas reproduire les erreurs du passé ; et l'ouverture sur le monde, car nous devons nous appuyer sur la francophonie pour restaurer notre image et nos relations. Ne disposant que d'un temps de parole de dix minutes, j'ai dû faire des choix et je n'ai donc pas abordé de manière approfondie tous les enj...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Le Hénanff :

 « Si tu veux aller vite, marche seul, mais si tu veux aller loin, marchons ensemble. » : cette phrase définit l'esprit de notre ambition pour le continent africain. Pour la concrétiser et pour débattre de nos relations avec les pays d'Afrique, nous devons garder en mémoire deux vérités essentielles. D'abord, ces relations ne peuvent reposer sur des caricatures. Ensuite, les réponses aux défis du XXIe siècle ne doivent pas émaner uniquement de la France et des Européens : elles doivent être construites selon une logique de partenariats renouvelés. S'affranchir des caricatures, pour commencer, c'est cesser de consi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Le Hénanff :

...ndent sera présentée prochainement. Cette déclaration du Gouvernement relative aux partenariats renouvelés entre la France et les pays africains n'est pas un hasard : les parlementaires que nous sommes avons un rôle à jouer dans cette nouvelle relation avec les pays africains. Au-delà des groupes d'amitié auxquels nous sommes nombreux à participer, la création d'un groupe de travail consacré à l'Afrique, sous l'égide des commissions de la défense et des affaires étrangères, ainsi que les réceptions de délégations africaines, font partie de la diplomatie parlementaire, très grandement appréciée par nos partenaires ; ces initiatives nous apprennent mutuellement beaucoup. Enfin, ces défis communs ne se limitent pas aux relations franco-africaines : ils concernent l'ensemble des pays européens. Que...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché :

Je salue également mon collègue du groupe Écologiste, Karim Ben Cheikh, député des Français d'Afrique de l'Ouest et du Nord. Cette précision et ces salutations faites, je veux souligner qu'il était temps qu'un tel débat ait lieu au Parlement et que les représentants de la nation se saisissent pleinement du sujet. Notre politique extérieure, pré carré élyséen – comme l'Afrique francophone le fut autrefois pour la France –, ne peut plus s'exprimer à travers la seule voix du Président de la Républ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché :

...ours francophones, un sentiment d'humiliation et de rejet conduisant à notre effacement du continent et au renforcement de nouveaux impérialismes, notamment russe et chinois. Il est temps d'en finir avec cette forme de xénophobie d'État, que traduit encore le nouveau projet de loi sur l'immigration. Toutefois, je le concède, il serait injuste de faire porter la responsabilité de nos errements en Afrique au seul président Macron. Ancienne puissance colonisatrice, relativement passive face aux transformations du continent africain, la France a de nouveau apporté son lot de malheurs à l'occasion de la désastreuse intervention de 2011 en Libye.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché :

Ce néoconservatisme, qui consiste à faire passer les intérêts de l'Occident avant le droit international, rejaillit aujourd'hui avec le soutien inconditionnel aux massacres d'Israël en Palestine, nous entraînant droit dans une logique mortifère de guerre des civilisations. Cette même idéologie a conduit au désastre en Afrique de l'Ouest. Le Sahel, confronté au fléau de l'extrême pauvreté, a dû faire face aussi à celui du terrorisme. Or, pour l'éradiquer, nous avons calqué l'effroyable grille de lecture de la droite américaine et les schémas importés de la croisade des États-Unis au Moyen-Orient, parfaitement inadaptés au maintien de la sécurité dans la région. À systématiquement chercher à rattacher les djihadistes d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché :

... dans le renouvellement du lien entre les communautés politiques. Ainsi, les diasporas africaines doivent être intégrées en tant qu'acteurs clés de ce renouveau. Faisons du Parlement une passerelle entre les peuples, un lieu où les aspirations démocratiques, les projets de développement et les échanges culturels trouvent un écho et un soutien. Si je salue l'ouverture d'un cycle d'auditions sur l'Afrique dans notre assemblée, je regrette que l'instance choisie pour l'organiser soit la commission de la défense nationale et des forces armées plutôt que la commission des affaires étrangères – dont je suis membre : celle-ci a également son mot à dire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché :

J'aimerais que le Parlement devienne un lieu dans lequel le point de vue de l'Afrique est entendu et respecté car ce sont les multiples voix qui s'entremêlent et s'enrichissent mutuellement qui constituent le socle d'une refondation véritable et profonde. La langue représente évidemment un des liens les plus forts et anciens entre la France et toute une partie de l'Afrique. Son apprentissage a été imposé par l'esclavage et perpétué par la colonisation, mais le français est aussi ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Pour les députés communistes et ultramarins du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, intervenir sur les relations entre la France et les États d'Afrique est un exercice sans cesse répété. Les partenariats que vous appelez de vos vœux ne seront jamais renouvelés tant que vous n'aurez pas changé radicalement de logiciel. Car, faut-il vous le rappeler, les États d'Afrique sont formellement indépendants et différents. Nombre d'entre eux recherchent une seconde indépendance dans leur souveraineté politique, économique et financière. Prenez la mesure d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

... du Rwanda au Mozambique, à la demande de la France, pour pacifier une région où travaille Total, démontre la vision militariste de notre action sur le continent africain et l'usage utilitariste de l'aide publique au développement. La réaction d'Emmanuel Macron à la suite du coup d'État au Niger cet été, ainsi que la menace d'une guerre menée par la Cedeao, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, encouragée par Paris, relèvent du même réflexe mortifère, en l'occurrence de la crainte de perdre l'accès à l'uranium nigérien, que nous achetons à bas prix. Les députés du groupe GDR le disent depuis longtemps : il faut engager une révision complète des traités de coopération militaire, ainsi que le retrait des bases militaires dans tous les États du continent. Car on ne combat pas ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...damne le troisième mandat illégal du président guinéen Condé, démontre l'arbitraire de notre diplomatie. Que le président Macron se rende en personne au Tchad, en 2021, pour adouber le fils du président Déby après la mort de son père, au mépris de la constitution tchadienne, n'est pas digne de la France non plus. Les relations à géométrie variable de la France avec certains dirigeants des pays d'Afrique constituent l'une des raisons principales du rejet de notre pays en Afrique et ailleurs. Mais qu'on ne s'y trompe pas : il ne s'agit pas que de la France ; l'Afrique est l'une des zones de fracture entre le monde occidental et de nombreux autres États. Le dossier israélo-palestinien est aussi un sujet qui concerne l'Afrique. Les violations quotidiennes du droit international par Israël, qui ne so...