Interventions sur "social"

15 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

En réalité, vous n'acceptez pas le principe de l'assurance sociale, lequel est pourtant simple : on met de l'argent dans une caisse et, quand un risque survient, on en touche une partie. À vous écouter, il faudrait cesser de rembourser les médicaments pour la grippe l'été puisque le risque de l'attraper est alors moins grand. Ceux qui sont malades devraient alors être pointés du doigt et culpabilisés. Cette logique est absurde dans le domaine de l'assurance ma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

...ncrètement un emploi ? On le sait, c'est à condition d'avoir des activités extérieures qui aident à se stabiliser psychologiquement, de bien cibler les offres d'emploi pour accumuler des connaissances dans tel secteur professionnel ou telle branche, et de contrôler le temps passé dans la recherche pour tenir tout au long de cette course de fond. Tout cela est démontré par la recherche en sciences sociales mais le Gouvernement n'en a tiré aucune conclusion. La nôtre est claire : l'inhumanité du traitement réservé aux chômeurs n'est pas le fruit de l'ignorance mais elle est délibérée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

Le groupe Renaissance s'opposera bien évidemment à cette motion de rejet de La France insoumise-Nouvelle Union populaire, écologique et sociale, pour trois raisons. D'abord, vous oubliez, cher collègue, que sans ce projet de loi, l'indemnisation des chômeurs, telle qu'elle a été définie en 2019, prendra fin. En conséquence, avec votre habitude, pour ne pas dire votre manie des motions de rejet et de renvoi en commission, vous mettez les chômeurs en danger et les exposez au risque de ne pas être indemnisés

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

...C'est pourquoi nous préférons les dispositifs qui favorisent la formation, l'apprentissage ou, comme dans le présent projet de loi, les mesures qui limitent l'usage abusif des CDD, amplifient la validation des acquis de l'expérience ou invitent à reprendre rapidement un travail lorsque la situation le permet. Rechercher le plein emploi est la meilleure garantie pour protéger et financer le modèle social. Par conséquent, notre groupe ne votera pas la motion de rejet préalable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Vous avez déclaré, monsieur le ministre, avoir écouté attentivement la motion de rejet préalable défendue par Hadrien Clouet. Pour ma part, j'ai écouté attentivement votre présentation. J'ai cherché dans votre réforme le respect du compromis dont vous vous gargarisez, de l'efficacité économique que vous prétendez incarner et de la justice sociale dont vous vous parez, vous payant de mots. J'y ai trouvé, d'abord et avant tout, un bras d'honneur fait au dialogue social ,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Vous réagissez, mes chers collègues, à cette expression de « bras d'honneur au dialogue social ». Le système d'assurance chômage français fonctionne, depuis le début des années 1970, dans le cadre d'un dialogue fécond entre les partenaires sociaux. Après la réforme de 2019, pour la première fois depuis 1971, vous assumez de jeter par-dessus bord les vertus du dialogue social, alors qu'en même temps vous créez le Conseil national de la refondation et vantez le dialogue avec les corps interm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Le plus grave, c'est que votre réforme tourne le dos à la logique de la protection sociale et introduit le ver dans le fruit à travers cette formule : il est possible de durcir les règles lorsque tout va bien…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

En pleine période d'inflation, vous les condamnez à ne pas avoir de quoi manger, à devoir accepter n'importe quel emploi fût-il dégradant, pénible ou sans utilité – peu vous importe, au fond. Le présent projet de loi comporte deux renversements importants : le premier est que le socle social

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

Le premier est que le socle social n'est plus un droit universel, comme si nous ne cotisions pas pour nos propres droits.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

Désormais, pour mériter le droit à la protection sociale, les allocataires devront faire montre de leur diligence, de leur soumission à un système qui ne s'intéresse que peu à leur corps, à leurs compétences ou à leur santé. Actuellement, 3 millions de personnes sont sans emploi. Puisqu'il n'est plus question de personnes mais uniquement de chiffres, parlons chiffres ! Partir du principe que les gens abusent de leurs droits au chômage, alors que 25 % ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

La seconde bascule concerne la concertation plutôt que la négociation. Au cœur des mots se loge une nouvelle violence : celle du contournement des syndicats qui défendent les salariés. Leurs avis passent pour quantité négligeable. Vous estimez pouvoir vous passer d'eux, eux qui pourtant, depuis tant d'années, cogèrent le système d'assurance sociale, eux qui, scrupuleusement, de négociations en négociations, font en sorte que les droits des salariés résistent dans un système libéral devenu fou.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...nous demandez de signer en quelque sorte un chèque en blanc vous autorisant à prendre les mesures que vous souhaitez – sans d'ailleurs les détailler explicitement dans le texte – visant à moduler les allocations en fonction de la conjoncture économique. Vous faites ainsi de l'assurance chômage un levier de politique publique et une variable d'ajustement alors que son seul objectif est de protéger socialement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Serva :

Surtout, la méthode n'est pas acceptable : les négociations avec les partenaires sociaux auraient dû être convoquées plus tôt. Le Gouvernement est maître du calendrier ; c'est donc son choix. D'autres options sont encore envisageables : par exemple, proroger les dispositions existantes à l'identique le temps de nouvelles négociations. Ne contournons pas le dialogue social ni le débat parlementaire. Nous ne pouvons pas accepter que le Gouvernement décide seul, par décret, de nouvelles règles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Serva :

Encore moins compte tenu de la proposition de lier les règles de l'indemnisation à la conjoncture économique : c'est inefficace économiquement et injuste socialement.