Interventions sur "assurance"

23 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Oziol :

On ne compte plus les assauts subis par les chômeurs au cours des derniers quinquennats. La dernière réforme de l'assurance chômage a été menée sous la présidence d'Emmanuel Macron. Et pour quels résultats ? Vous refusez systématiquement de tirer le bilan des dernières réformes, mais comptez sur nous pour le faire ! Au total, l'indemnisation de 1,15 million de personnes a diminué et l'ouverture des droits de 500 000 demandeurs d'emploi a été retardée. On fait doublement peser sur les chômeurs le poids d'être sans empl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Oziol :

D'ailleurs, défendre l'assurance chômage, c'est défendre le travail. Travailler moins, pour travailler mieux et travailler tous !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Le Gac :

...ps, qui n'offrent pas la possibilité aux jeunes salariés de se projeter dans l'avenir. Par ailleurs, il convient de veiller à ce que les employeurs, qui nous font part de leurs réelles difficultés à recruter, ne soient pas dissuadés de le faire. Il faut donc que notre marché du travail n'oppose pas les employeurs aux salariés. Enfin, je tiens à rappeler qu'avec ce projet de loi, notre système d'assurance chômage demeurera, quoi qu'on en dise, l'un des plus protecteurs – sinon le plus protecteur – des grands pays industrialisés. Olivier Dussopt, ministre du travail, du plein emploi et de l'insertion, s'est d'ailleurs engagé devant nous à maintenir le niveau d'indemnités dont bénéficieront les demandeurs d'emploi dans le nouveau système ,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKaren Erodi :

Au moins, il ne devrait pas y avoir de 49.3 sur ce texte, cela nous change ! Il y a toutefois quelque chose qui ne change pas : une fois de plus, nous ne savons pas ce sur quoi nous allons nous prononcer. Comme en première lecture, le Gouvernement réclame les pleins pouvoirs pour réformer à sa guise l'assurance chômage, sans nous dire ce qu'il compte faire. Pour la Première ministre, c'est Noël avant l'heure : un 49.3 par-ci, un blanc-seing par-là. Si le Gouvernement pouvait se passer de l'Assemblée nationale et des partenaires sociaux, il le ferait ! Mais le Gouvernement a-t-il été suffisamment sage pour recevoir de tels cadeaux ? Je crains que non. Le 3 octobre, dans cet hémicycle, M. le ministre dis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

... une réforme avant le 1er novembre, alors que nous défendions l'idée qu'il suffisait d'un décret pour la proroger et laisser le temps au dialogue social, à la négociation et à la discussion au Parlement. Et qu'avez-vous fait au bout du compte ? Vous avez pris un décret, après nous avoir dit qu'une loi était nécessaire, pour prolonger, au-delà du 1er novembre, les règles en vigueur du régime de l'assurance chômage !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...faite au débotté, elle a tout du cavalier législatif et montre que vous travaillez comme on joue à Tetris, en emboîtant des cubes, ou comme on installe un passage piéton, puisque, selon le Président de la République, il suffirait de traverser la rue pour trouver un boulot. Vous avez choisi d'expulser les partenaires sociaux de la discussion et pris, seuls, la main sur cette mauvaise réforme de l'assurance chômage, qui va aggraver la situation des chômeurs de notre pays.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul-André Colombani :

Dès le début, le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires s'est montré plus que réservé sur ce projet de loi. Nous avons le sentiment d'avoir été mis devant le fait accompli, au motif qu'il était obligatoire de légiférer avant la fin de l'année, faute de quoi les règles actuelles de l'assurance chômage seraient caduques. Face à l'urgence de la situation, nous avons plaidé, en vain, pour une prolongation à l'identique des règles actuelles. Une fois encore, nous avons le sentiment d'être mis devant le fait accompli, avec ce texte qui nous revient du Sénat et qui n'est plus tout à fait le même que celui adopté par l'Assemblée. Alors qu'il s'agit d'un vrai bouleversement de notre système d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

Que propose le projet de loi ? Rien de moins que d'accorder au Gouvernement les pleins pouvoirs dans la gestion de l'assurance chômage en l'autorisant à signer des décrets sans plus jamais revenir devant le Parlement ou les syndicats. C'est une habitude : depuis quatre ans, vous avez limité le pouvoir des négociateurs paritaires ; vous avez substitué la volonté de Jupiter à tout espace de négociation ; vous n'avez même pas, le 1er juillet dernier, envoyé aux partenaires sociaux la lettre de cadrage obligatoire pour les n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

Pourquoi ces méthodes brutales ? On ne sait même pas ! À l'article 1er , vous demandez les pleins pouvoirs pour façonner à votre sauce l'assurance chômage, mais vous n'avez pas le courage politique d'annoncer publiquement ce que vous comptez faire précisément. C'est bien entendu de mauvais augure. En effet, soit vous avez une idée claire et vous devez nous la communiquer pour que nous nous prononcions ; soit vous n'avez aucune idée et, dans ce cas, allez régler vos comptes et tenir votre congrès interne hors de cet hémicycle !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

En réalité, vous n'acceptez pas le principe de l'assurance sociale, lequel est pourtant simple : on met de l'argent dans une caisse et, quand un risque survient, on en touche une partie. À vous écouter, il faudrait cesser de rembourser les médicaments pour la grippe l'été puisque le risque de l'attraper est alors moins grand. Ceux qui sont malades devraient alors être pointés du doigt et culpabilisés. Cette logique est absurde dans le domaine de l'assur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

L'assurance chômage n'est pas seulement un secours pour une personne privée d'emploi. Pour la boulangère et le fleuriste, elle constitue une sécurité car elle est l'assurance que leurs commerces continueront d'accueillir des clients en temps de crise. Il y a toujours des bénéfices sociaux à l'assurance.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

En dépit de ces offres, propres à faire s'étouffer les inspecteurs du travail, les deux tiers des allocataires de l'assurance chômage parviennent à travailler durant leur indemnisation. Toutefois, près de la moitié d'entre elles et d'entre eux reprend une activité moins bien rémunérée que celle qu'ils avaient auparavant. Le chômage en France sert donc d'armée de réserve pour transformer une partie de la classe moyenne en salariés pauvres et empêcher les salariés pauvres de s'élever au niveau de la classe moyenne.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

...r un emploi. Réduire la durée d'indemnisation des allocataires a toujours trois types de conséquences. Premièrement, cela conduit à bloquer les projets de formation, en pesant sur le temps nécessaire pour les choisir et sur le réaiguillage éventuel. Deuxièmement, cela contraint les chômeurs à s'orienter vers des emplois plus précaires, ce qui les entraîne logiquement à se réinscrire plus vite à l'assurance chômage dont le budget est ainsi grevé. Troisièmement, en imposant aux chômeuses et aux chômeurs de postuler à tout emploi qui se présente, vous surchargez les employeurs de CV bien trop nombreux pour pouvoir être examinés, ce qui amène beaucoup d'entre eux à s'éloigner du service public de l'emploi et à cesser toute coopération avec celui-ci– c'est un phénomène observé dans plusieurs pays, notam...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

En raccourcissant la durée des indemnisations, vous allongerez celle du chômage et vous créerez des pauvres par milliers – autant de raisons de refuser dès maintenant ce projet de loi. On attend d'ailleurs toujours le rapport sur votre dernière réforme de l'assurance chômage. Connaître le nombre de pauvres qu'elle a créés vous donnerait peut-être quelques scrupules.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKaren Erodi :

Nous sommes appelés à voter une loi dont nous ne savons rien. Vous nous proposez de vous donner un blanc-seing pour réformer à votre guise l'assurance chômage. Par conséquent, ce texte n'est pas seulement un recueil d'articles qui vous permettra de saccager l'assurance chômage, il est aussi la marque du mépris que manifeste le Gouvernement à l'égard de notre assemblée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKaren Erodi :

...rs d'emploi alors même que 61 % d'entre eux ne sont pas indemnisés, qu'il n'y a qu'un emploi disponible pour dix-sept demandeurs et que 10 000 morts par an sont liées au chômage. Puisque le chômage est un salaire différé mis en commun pour la protection de tous, vous vous en prenez au principe de solidarité entre les travailleurs et vous diminuez les salaires des Français. Je vous rappelle que l'assurance chômage n'est pas une aumône mais un droit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

La meilleure façon d'obtenir des droits à l'assurance chômage reste de travailler. Lorsque la situation économique est favorable à l'emploi, nous devons tout faire pour adapter l'offre à la demande, afin d'atteindre le plein emploi. C'est pourquoi nous préférons les dispositifs qui favorisent la formation, l'apprentissage ou, comme dans le présent projet de loi, les mesures qui limitent l'usage abusif des CDD, amplifient la validation des acquis de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Vous réagissez, mes chers collègues, à cette expression de « bras d'honneur au dialogue social ». Le système d'assurance chômage français fonctionne, depuis le début des années 1970, dans le cadre d'un dialogue fécond entre les partenaires sociaux. Après la réforme de 2019, pour la première fois depuis 1971, vous assumez de jeter par-dessus bord les vertus du dialogue social, alors qu'en même temps vous créez le Conseil national de la refondation et vantez le dialogue avec les corps intermédiaires. Vous avez pourta...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

...ligence, de leur soumission à un système qui ne s'intéresse que peu à leur corps, à leurs compétences ou à leur santé. Actuellement, 3 millions de personnes sont sans emploi. Puisqu'il n'est plus question de personnes mais uniquement de chiffres, parlons chiffres ! Partir du principe que les gens abusent de leurs droits au chômage, alors que 25 % à 42 % des salariés éligibles ne recourent pas à l'assurance chômage selon la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), est tout simplement indigne !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

La seconde bascule concerne la concertation plutôt que la négociation. Au cœur des mots se loge une nouvelle violence : celle du contournement des syndicats qui défendent les salariés. Leurs avis passent pour quantité négligeable. Vous estimez pouvoir vous passer d'eux, eux qui pourtant, depuis tant d'années, cogèrent le système d'assurance sociale, eux qui, scrupuleusement, de négociations en négociations, font en sorte que les droits des salariés résistent dans un système libéral devenu fou.