Interventions sur "génocide"

17 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Maillard :

Il y a seulement cinq jours, la France a célébré le 109e anniversaire du déclenchement du génocide arménien, qui, par son ampleur et sa brutalité, constitue l'une des plaies les plus profondes de ce XXe siècle qui en compte tant. Mais si 1915 restera à jamais une année funeste dans l'histoire de l'humanité, c'est aussi parce qu'elle vit le déclenchement de persécutions contre d'autres communautés chrétiennes – plus petites – de l'Empire ottoman. Parmi elles figure celle d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Maillard :

Par ce texte, nous entendons reconnaître et condamner formellement les tentatives d'épuration ethnique et culturelle dont les Assyro-Chaldéens furent l'objet entre 1915 et 1918, car elles représentent, au regard de l'histoire, un génocide. La représentation nationale a déjà su reconnaître et nommer les souffrances d'autres communautés ; nous devons donc pouvoir honorer le souvenir des victimes de cet épisode tragique de l'histoire. La proposition de résolution vise également à permettre au travail de mémoire de s'exercer pleinement sur ces événements vieux d'un siècle, en encourageant le libre accès aux archives qui les concernen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Sabatou :

...roupes ottomanes entre 1915 et 1918. Dans l'ouest de la Turquie, le Hakkari ou le Tur Abdin, mais également dans la région perse du lac d'Ourmia, ce peuple, dont la trace se retrouve déjà dans la cité de Babylone, fut éradiqué. Depuis que le monde existe, des milliers de massacres ont eu lieu sur Terre. C'est toutefois au sujet des Chrétiens du Levant que Raphael Lemkin – l'inventeur du terme de génocide – nota pour la première fois la différence essentielle entre massacrer des hommes pour ce qu'ils sont et les massacrer pour ce qu'ils font. Quel terrible privilège d'être le peuple pour lequel le mot de génocide a été inventé ! Tel est le fardeau des Assyro-Chaldéens. Notre responsabilité est de se rappeler qu'au Levant, il y eut des chrétiens, nombreux et prospères, et que ces chrétiens, de la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Sabatou :

Les martyrs assyro-chaldéens nous demandent de faire preuve de courage face à la montée du péril islamiste. Ils nous demandent de faire preuve de courage, afin d'éviter que ce qui s'est passé il y a cent ans chez eux ne se produise un jour en France. Oui, il est important de reconnaître le génocide des Assyro-Chaldéens. Si cette mesure symbolique, qui ne ramènera pas la paix dans la région, peut être une première pierre, nos discussions dans cet hémicycle n'auront pas été vaines. Je déplore que les noms des députés du groupe Rassemblement National qui avaient signé la proposition de résolution aient été supprimés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEva Sas :

Notre assemblée est invitée à se prononcer sur une question dont la portée historique et mémorielle est considérable : la reconnaissance du génocide des Assyro-Chaldéens entre 1915 et 1918. Ce débat, empreint d'une gravité exceptionnelle, nous convie à une réflexion sur le rôle du Parlement en tant que dépositaire de la mémoire collective, tissée de vérités historiques souvent douloureuses. À la veille de la première guerre mondiale et durant celle-ci, l'Empire ottoman était un foyer de tensions et de tragédies, en particulier pour ses minor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laure Blin :

Il y a un an, le Sénat envoyait un premier signal très fort en adoptant la proposition de résolution relative à la reconnaissance officielle du génocide des Assyro-Chaldéens perpétré entre 1915 et 1918. Ce fut un moment historique pour les Chrétiens d'Orient, plus particulièrement pour les communautés assyro-chaldéennes et syriaques, qui attendaient ce geste fort de la France. Je salue le travail des sénateurs qui ont repris l'engagement de longue date de notre collègue Valérie Boyer, qui a sans cesse défendu la juste cause des Chrétiens d'Orien...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laure Blin :

... dialogue des cultures, qui est un enjeu crucial, et nous rappellent que nous-mêmes, chrétiens de l'Occident, sommes les héritiers d'une longue et profonde histoire. Les Chrétiens d'Orient sont le berceau de la chrétienté. Si, à l'évidence, les chrétiens européens n'ont pas vécu ce que leurs familles ont subi ou subissent encore, l'Histoire – avec un grand H – nous commande de nous souvenir. Le génocide perpétré en 1915, « année de l'épée » en araméen, restera une période sombre, très sombre. Les séquelles de cette tragédie sont encore présentes dans les cœurs de ces familles chrétiennes, qui continuent de lutter pour la reconnaissance, pour la justice et pour la préservation de leur héritage culturel. Au fil des ans, beaucoup ont été amenés à s'installer en Europe, notamment en France. Non seu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJimmy Pahun :

... sommes appelés à reconnaître le caractère génocidaire des crimes commis à l'encontre des populations assyro-chaldéennes et à les condamner comme tels. Les Arméniens et les Assyro-Chaldéens sont des peuples frères, des peuples martyrs, victimes d'un pouvoir ottoman nationaliste et autoritaire devenu génocidaire. Les souffrances des premiers sont cependant mieux connues que celles des seconds. Le génocide assyro-chaldéen fait l'objet d'une documentation abondante. Les sources directes sont nombreuses et ne laissent aucun doute quant à la réalité et à l'ampleur des exactions subies par les Assyro-Chaldéens. Il est manifeste que leur extermination a été organisée. En 2007, l'Association internationale des spécialistes des génocides a affirmé que « la campagne ottomane contre les minorités chrétienne...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Portarrieu :

...s se sont reconstruits. Nous gardons en mémoire le sacrifice de nos aînés, car nous savons qu'oublier le passé, c'est se condamner à le revivre. Le travail de mémoire sur ce conflit doit être le plus complet possible et partagé par le plus grand nombre. Notre regard se concentre souvent sur les combats du théâtre européen. Or l'Empire ottoman, engagé aux côtés de l'Allemagne, a commis en 1915 un génocide contre les populations arméniennes. La France s'est honorée en reconnaissant officiellement ce génocide par la loi du 29 janvier 2001. Il y a quelques jours, nous avons commémoré cet événement tragique, survenu il y a 109 ans. Le 24 avril 1915, dans les rues de Constantinople, environ 600 intellectuels, médecins, journalistes, avocats, enseignants et hommes politiques arméniens furent raflés – p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

Une semaine après avoir commémoré le génocide arménien, commis il y a 109 ans, nous étudions une proposition de résolution nous invitant à la reconnaissance d'un génocide qui s'y rattache mais qui a sombré dans l'oubli depuis 1925. Longtemps ignorées, ces persécutions furent perpétrées par l'Empire ottoman dès 1915 sur l'ensemble du territoire turco-persan. Cette année-là, plus de 250 000 Assyro-Chaldéo-Syriaques furent massacrés en raison d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

...ix d'aujourd'hui, pour que de telles horreurs ne se reproduisent plus jamais. Si les lois mémorielles ne peuvent suffire à réparer les maux, elles sont et doivent être des leviers d'espérance et d'action. Vous l'avez compris, nous soutiendrons la proposition de résolution. Nous espérons que son adoption, intervenant après un vote analogue du Sénat, déclenchera une reconnaissance internationale du génocide des Assyro-Chaldéens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Un génocide est un acte par lequel une autorité politique dirige l'assassinat des membres d'une population pour des raisons ethniques, raciales ou religieuses. Il s'agit d'une politique délibérée de destruction de l'autre, souvent accompagnée de la déportation des survivants et de la destruction du patrimoine culturel et historique. Sont admis comme génocides le massacre des Arméniens par les Ottomans en 191...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Du reste, d'autres crimes contre l'humanité sont perpétrés dans le monde, de nos jours ; nous sommes responsables si nous nous taisons et si nous n'agissons pas. La France ne peut défendre convenablement les droits de l'homme si elle reconnaît le génocide des Assyriens tout en laissant, par exemple, les Ouïghours se faire interner dans des camps de rééducation ou des soldats russes enlever et déporter des enfants ukrainiens. Il faut le dire, la France ne défend pas les valeurs humanistes lorsqu'elle dialogue avec des États qui ont, en ce moment même, le dessein d'effacer la culture d'une minorité ethnique et religieuse. Par ailleurs, nous nous in...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Besse :

Il existe des peuples que l'histoire semble maltraiter de manière répétitive. Il existe des régions du monde où il n'est pas bon d'être chrétien. Il existe, dans l'histoire, des crimes qui confinent au génocide. À l'heure où les Chrétiens d'Orient continuent d'être la cible de massacres et d'exactions diverses, souvent dans la plus grande indifférence, je me réjouis de l'examen de cette proposition de résolution, pour laquelle je voterai. Oui, la France doit reconnaître et condamner publiquement le génocide commis par les autorités ottomanes contre les Assyro-Chaldéens, entre 1915 et 1918. Elle s'honor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCarlos Martens Bilongo :

L'histoire nous invite à évoquer les pires atrocités – les massacres, les viols – et les conversions forcées à l'islam subies par les personnes les plus vulnérables, les hommes âgés, les femmes et les enfants. En 1915, 250 000 Assyro-Chaldéens ont trouvé la mort pendant que se déroulait le génocide arménien. Comme Jean Jaurès le rappelait ici même, le 3 novembre 1896, l'Europe tout entière, y compris la France, a manqué à l'appel pour protéger et sécuriser la vie des Arméniens, donc des Chrétiens d'Orient, selon le traité de Berlin. Je souhaite ici rendre hommage à Chamacha Doman, dont le fils, Lionel, mon ami d'enfance, a toujours eu la patience de me raconter la vie, avec pédagogie. Je p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCarlos Martens Bilongo :

... pas des églises bombardées à Gaza et des chrétiens de Cisjordanie persécutés à Jérusalem-Est. Je vous invite à voir le film de la réalisatrice française Marie Géniès, Une mémoire contre l'oubli, qui montre notamment la vie d'une famille chrétienne à Gaza. Dans la basilique de la Nativité, à Bethléem, un prêtre a appelé la communauté internationale à réclamer un cessez-le-feu et la fin du génocide en cours. Dans l'église assyrienne d'Australie, le célèbre évêque orthodoxe Mar Mari Emmanuel, attaqué lâchement au couteau le 16 avril dernier – et à qui je souhaite un prompt rétablissement –, nous alertait depuis longtemps sur le sort des chrétiens à Gaza. Il a raconté son voyage sur place et ses rencontres, dénonçant avec force et conviction leurs conditions de vie. Vous ne pouvez pas raison...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Leseul :

Nous sommes invités à débattre d'une proposition de résolution visant à la reconnaissance du génocide assyro-chaldéen perpétré par l'Empire ottoman entre 1915 et 1918. Les événements sur lesquels nous sommes amenés à nous prononcer ont douloureusement marqué l'histoire du XXe siècle. À la fin du XIXe siècle, près de 2 millions d'Arméniens vivaient dans l'Empire ottoman et formaient la principale minorité chréti...