Interventions sur "médecin"

17 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...ialoguer – mais avec qui y parvient-il ? – ou évoquer la séance au cours de laquelle les membres du Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie, malgré leur diversité et alors que ce n'est pas forcément leur mission, ont réagi à cette crise globale appelant des réponses globales. Je m'en tiendrai à la tribune publiée dans Le Monde le 21 décembre 2022 par un collectif de plus de 5 000 médecins, soignants et agents hospitaliers. Y sont énoncées quatre propositions pour sortir à court terme et durablement de la crise : la sécurisation des soignants grâce à un service défini, avec un horaire défini et un ratio maximal de patients par infirmière, ce qui suppose l'embauche d'environ 100 000 infirmières ; la poursuite de la revalorisation financière dont le Ségur ne peut constituer qu'une ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist :

...milliards d'investissement dont une partie consacrée à reprendre la dette des hôpitaux – celle-ci les empêchait d'investir et de construire un projet d'avenir. Rien que dans ma région, le Centre-Val de Loire, 517 millions d'euros ont été investis, dont 214 millions de reprise de la dette et 258 millions pour des projets d'investissements ; plus de 53 000 professionnels paramédicaux, plus de 3 000 médecins et près de 5 000 étudiants ont été revalorisés. Notre majorité est donc bien au rendez-vous pour le financement de l'hôpital, mais la seule augmentation des budgets ne suffit pas forcément à améliorer la qualité de vie au travail des professionnels de santé. Il faut aussi pouvoir redonner du sens à ces métiers pour que les patients soient correctement soignés. Avec la stratégie Ma santé 2022 et...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Marchio :

...aujourd'hui bafoué. Vous connaissez la triste réalité de l'hôpital public, mais permettez-moi de vous rappeler que cette crise résulte d'un manque de moyens financiers et humains, qui s'est aggravé au fil des années. Les gouvernements successifs ont négligé l'hôpital public, le privant des fonds et des ressources dont il a besoin pour fonctionner. À cela se sont ajoutées les tensions affectant la médecine de ville, qui entraînent un report des demandes de prise en charge et des soins vers l'hôpital. Les conséquences sont délétères, notamment pour les services d'urgences, saturés. Si aucun territoire n'est épargné, l'essoufflement du système hospitalier est particulièrement criant dans les zones rurales et plus généralement en dehors des métropoles, mettant en exergue les fractures territoriales ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Maudet :

... d'Oise, l'hôpital psychiatrique a fermé ; à Laval, en Mayenne, les urgences la nuit ont fermé. En février, à Châteauroux, dans l'Indre, l'unité de soins continus a fermé définitivement ; à Saintes, en Charente-Maritime, les urgences pédiatriques ont fermé ; à Vénissieux, dans le Rhône, il a été décidé de fermer les urgences la nuit. En mars, à Neufchâtel-en-Bray, en Seine-Maritime, le service de médecine a été fermé ; à Nantes, en Loire-Atlantique, il a été décidé de fermer les urgences pédiatriques la nuit ; à Issoudun, dans l'Indre, de fermer les urgences la nuit. En avril, à Sarlat, en Dordogne, une maternité a fermé ; à Cadillac, en Gironde, la moitié de l'hôpital psychiatrique a fermé ; à Val-de-Briey, en Meurthe et Moselle, il a été décidé de fermer les urgences la nuit. Toujours, des heur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Juvin :

... données nécessaires à l'établissement de son classement des hôpitaux est incompréhensible. La transparence sur les résultats – quelles que soient les imperfections des outils d'évaluation – est toujours un moteur pour améliorer la qualité. Le sujet, urgent, qui nous réunit aujourd'hui, ce sont les difficultés de recrutement à l'hôpital public. Pour la clarté du propos, je me focaliserai sur les médecins. Le problème est d'abord démographique : nous ne formons pas suffisamment de médecins en France. Quand un médecin part à la retraite, il n'en faut pas un pour le remplacer, mais deux ou trois. Notre proposition est simple, nous vous demandons de doubler le numerus clausus. Vous me répondrez que vous l'avez supprimé ; c'est faux, vous avez simplement changé son nom en numerus apertus. Preuve qu'i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Bergantz :

... de lui qu'il réponde à tous les défis. C'est pourquoi la majorité présidentielle s'est mobilisée dès 2017. Si les dernières années ont permis des avancées importantes, il reste du chemin à parcourir ; nous devrons faire face, quoi qu'il arrive, à un manque de personnel soignant pendant quelques années encore. Des solutions sont déjà déployées ou expérimentées : services d'accès aux soins (SAS), médecins généralistes au sein des urgences de certains hôpitaux, développement de l'éducation thérapeutique des patients. Il faut également progresser en matière de prévention et de responsabilisation des patients. Trois axes de réflexion me semblent importants. Premier axe : il faut mieux accompagner les sorties d'hospitalisation et prévenir les réhospitalisations, notamment celles des personnes âgées ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Jourdan :

... aux soins et touche les plus fragiles. Je pense surtout aux personnes âgées, dont les familles ou les structures d'accueil évoquent ces difficultés. Face à cette situation, certes, il y a eu le Ségur. Mais cela ne suffit pas. Pour preuve, le Gouvernement annonce régulièrement des recettes organisationnelles ou invente des slogans – « des urgences pour les seules personnes qui en relèvent », « un médecin traitant pour chaque Français en affection de longue durée », etc. Comment comptez-vous faire dans les déserts médicaux ? Le mal est profond et il a une cause : la santé a été livrée au secteur financier. Je n'exonère pas les gouvernements successifs de cette responsabilité mais, aujourd'hui, nous devons en tirer les leçons. Il faut revoir la philosophie qui guide notre système de santé et le f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Valletoux :

...portant, depuis longtemps, mais il ne concerne que partiellement le problème : j'aurais apprécié que nous débattions plutôt de la crise du système de santé. En effet, si l'hôpital en est l'élément le plus emblématique, ce n'est qu'un des aspects d'une crise profonde du système de santé. Il est difficile de décorréler la situation que vivent les hospitaliers de celle que connaît le personnel de la médecine libérale, elle aussi profondément en crise. Les répercussions sont évidemment mutuelles. Depuis des années, la crise de l'hôpital fait parler et se trouve à la une des médias ; se focaliser sur l'hôpital laisse à penser qu'il n'est qu'un grand corps malade. Or il est plus facile de regarder l'hôpital que de s'intéresser aux maux dont souffre l'ensemble du système de santé. L'hôpital certes est...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Serva :

...ification médicale ; ses composantes ultramarines sont en tête. Pour la freiner, il n'y a pas de solution miracle. C'est tout un arsenal d'outils que nous devons déployer. Ne nous privons d'aucun levier pour améliorer concrètement l'accès aux soins pour tous. La suppression du numerus clausus – ou plutôt sa transformation en numerus apertus – était primordiale. Le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) n'a jamais compté autant d'inscrits ; le nombre de praticiens formés augmente chaque année. Pour la période allant de 2021 à 2025, le numerus apertus fixe l'objectif de 51 505 étudiants admis en deuxième année de médecine. Il faut s'en réjouir. Toutefois, les effets de ce nouveau système ne se verront qu'à moyen et long terme. En attendant, notre pays doit répondre aux besoins d'une popu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Rousset :

...te. Grâce au SAS, le patient peut désormais appeler le 15 pour obtenir un conseil et une orientation médicale rapide. Son appel est réceptionné par un assistant de régulation médicale, qui l'identifie, le priorise et l'oriente. S'il s'agit d'une demande d'aide médicale d'urgence, il est orienté vers le service des urgences ; s'il s'agit d'un besoin de soins non programmés, il est orienté vers le médecin de ville. La généralisation de ce service permettra d'apporter à chacun, à toute heure de la journée, une réponse adaptée à sa demande de soins urgents, quelle que soit la gravité de son état. C'est une excellente nouvelle pour les patients et les services des urgences. Nous aurons besoin de former de nombreux assistants de régulation médicale, le premier contact des patients. Quelle est la stra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Bordes :

... les problèmes de fond ? De grâce, arrêtez de nous bercer de paroles, de promesses non suivies d'effet, de Ségur, de missions flash ou de CNR ! Entendez enfin ce que vous disent depuis des mois les praticiens hospitaliers et les soignants, et agissez ! En effet, si vous persistez dans cette posture de déni, si vous refusez irrémédiablement d'écouter les soignants, si vous continuez à malmener les médecins libéraux – autre axe clé de notre système de santé –, alors le chaos s'abattra sous peu sur l'ensemble de nos concitoyens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Hamelet :

...interpeller sur la situation dans les hôpitaux de taille moyenne, notamment sur celle du centre hospitalier intercommunal Castelsarrasin Moissac, situé dans ma circonscription, dans le Tarn-et-Garonne, qui couvre un bassin de population d'environ 85 000 habitants et dans lequel 50 % des postes médicaux de titulaires sont soit vacants, soit occupés par des remplaçants. Quand revaloriserez-vous les médecins contractuels qui ne sont pas mis à disposition par des agences d'intérim ? Quand revaloriserez-vous les hôpitaux de taille moyenne, qui garantissent un accès aux soins médicaux et chirurgicaux ? En effet, dans le contexte actuel, de nombreuses déprogrammations d'opérations chirurgicales sont à prévoir, ce qui est incroyable. En zone rurale, il faut absolument garantir un accès hospitalier de pro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

...aute-Provence, les urgences de l'hôpital de Manosque, qui sont un service public essentiel pour ce bassin de population de 120 000 habitants – dont le nombre double en période estivale – ont été fermées pendant 119 nuits en 2022. Or, lorsque les urgences de Manosque sont fermées, il faut aller à Pertuis, à 45 kilomètres, à Sisteron, à 55 kilomètres, ou à Digne, à 60 kilomètres. Et ce n'est pas au médecin qu'est le ministre de la santé que j'apprendrai les conséquences que peut avoir le fait de devoir parcourir un kilomètre de plus dans les cas d'urgence vitale. À Manosque, en septembre dernier, un infirmier et une aide-soignante m'ont raconté qu'un soir de fermeture du service des urgences, alors qu'ils étaient en pause devant l'hôpital, ils ont vu arriver une voiture avec une jeune femme blessé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Legavre :

Madame la ministre déléguée, lorsqu'on écoute certaines de vos réponses, on se dit parfois que les mots n'ont plus de sens. Depuis votre entrée en fonction, les mesures que vous avez prises, qu'il s'agisse de votre refus d'augmenter de manière importante la rémunération des médecins de ville, des dispositions de la loi Rist visant à bloquer celle des intérimaires à l'hôpital public ou de l'obligation faite aux établissements hospitaliers de réviser leur organisation de travail avant le 1er mai, aboutissent partout à la fermeture de services hospitaliers – notamment de services d'urgences –, comme à Draguignan, Manosque, Aubenas, Redon, Alès ou Metz, etc. ou, au mieux, à la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Juvin :

Madame la ministre déléguée, l'augmentation des capacités de formation est, vous l'avez dit, indispensable – tout le monde s'accorde sur ce point. Mais à quel niveau ? Je me répète – c'est une de mes marottes –, mais l'augmentation de 15 % des effectifs d'étudiants en médecine n'est pas suffisante. Lorsqu'un médecin part à la retraite, il en faut deux ou trois pour le remplacer ! La population vieillit, elle est davantage malade – les affections de longue durée sont plus nombreuses qu'hier – et les spécialités médicales se multiplient. Il faut donc doubler le nombre des étudiants en médecine. Le doubler ! Les Britanniques l'ont fait. Étudions les mesures qu'ils ont p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

Les urgences du centre hospitalier de Laval fermeront huit nuits au mois de mai, faute de soignants pour assurer toutes les gardes – une habitude depuis l'automne 2021, rappelle un quotidien local. Une grève récente du service de médecine gériatrique a abouti au renforcement des horaires des aides-soignants la nuit et le week-end sans qu'ait pu être satisfaite la demande appuyée d'un poste d'infirmier. Un audit sera prochainement réalisé par la direction de l'hôpital sur les conditions de travail des personnels soignants. La loi Rist et le plafonnement de la rémunération de l'intérim, bien que très justifiés, n'empêchent pas l'a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Baptiste :

... et le besoin urgent qui se fait ressentir de le réactualiser. Ces résultats répondraient au besoin d'éléments probants qui pourraient aider à une meilleure appréhension des réalités ultramarines, sans pour autant les réduire à un souci d'appréciation technique. En ce qui concerne l'indemnité de cherté de vie, nous avons constaté, au début du mois d'avril, une inégalité de rémunération entre les médecins antillais et les médecins ultramarins – 20 % de salaire en plus aux Antilles et 40 % à La Réunion. Je me réjouis qu'un décret rétablisse l'égalité. Qui prendrait en charge les 10 millions d'euros ? Enfin, qu'en est-il de la mission d'intérêt général prévue dans le cadre du Ségur, qui permettrait d'équilibrer la situation des hôpitaux.