Interventions sur "hospitalier"

16 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...vient-il ? – ou évoquer la séance au cours de laquelle les membres du Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie, malgré leur diversité et alors que ce n'est pas forcément leur mission, ont réagi à cette crise globale appelant des réponses globales. Je m'en tiendrai à la tribune publiée dans Le Monde le 21 décembre 2022 par un collectif de plus de 5 000 médecins, soignants et agents hospitaliers. Y sont énoncées quatre propositions pour sortir à court terme et durablement de la crise : la sécurisation des soignants grâce à un service défini, avec un horaire défini et un ratio maximal de patients par infirmière, ce qui suppose l'embauche d'environ 100 000 infirmières ; la poursuite de la revalorisation financière dont le Ségur ne peut constituer qu'une amorce – j'ajoute qu'il faut arrêt...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist :

...té. En 2018, il était de 195 milliards dont 80,5 milliards pour les hôpitaux. Cette année, il est de 101 milliards, grâce à une progression de plus de 28 % et à une hausse du budget annuel de 23 milliards par rapport à 2017. C'est en partie grâce à ce budget que le Ségur de la santé a pu engager la revalorisation des professionnels de santé. En 2021, plus d'1,5 million de professionnels de santé hospitaliers ont bénéficié d'une revalorisation salariale de 183 à 600 euros net par mois, pour un coût de plus de 8 milliards. Le Ségur de la santé a également permis 19 milliards d'investissement dont une partie consacrée à reprendre la dette des hôpitaux – celle-ci les empêchait d'investir et de construire un projet d'avenir. Rien que dans ma région, le Centre-Val de Loire, 517 millions d'euros ont été in...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Marchio :

...négligé l'hôpital public, le privant des fonds et des ressources dont il a besoin pour fonctionner. À cela se sont ajoutées les tensions affectant la médecine de ville, qui entraînent un report des demandes de prise en charge et des soins vers l'hôpital. Les conséquences sont délétères, notamment pour les services d'urgences, saturés. Si aucun territoire n'est épargné, l'essoufflement du système hospitalier est particulièrement criant dans les zones rurales et plus généralement en dehors des métropoles, mettant en exergue les fractures territoriales déjà importantes de notre pays. Un rapport de l'Association des maires ruraux de France (AMRF) de janvier 2021 évoque un nombre de médecins dans les territoires ruraux deux fois inférieur à celui dans les territoires urbains. De nombreux centres hospital...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Maudet :

...e : « On est dans une période où on refonde. On est en train de réinventer un modèle. C'est plus dur de le réinventer quand tout n'a pas été détruit. » « Quand tout n'a pas été détruit »… Le voilà votre projet ! En vérité, votre boîte à outils est, au mieux, inefficace, au pire, remplie de marteaux. J'ai donc une question pour le ministre de la santé, qui n'est pas là aujourd'hui : lui, l'ancien hospitalier, l'ancien syndicaliste, est-il prêt à signer le certificat de décès de l'hôpital public ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Juvin :

...us. Preuve qu'il existe toujours, vous affirmez l'avoir augmenté de 15 % – ce qui est exact, mais insuffisant. Vous me répondrez : « nous ne pouvons pas faire plus, nous n'avons pas les capacités de formation. Nous ne disposons pas des terrains de stages. » Calembredaines ! Des stages, il y en a partout, à condition qu'on accepte d'affecter massivement des étudiants partout en dehors des centres hospitaliers universitaires (CHU), dans le public ou dans le privé. Vous ajouterez : « il faut dix ans pour que cela produise des effets. » La belle affaire ! Une décision politique met parfois dix ans à produire ses effets et, si nous avions commencé il y a dix ans, nous aurions moins de soucis. Madame la ministre déléguée, doublez le numerus clausus maintenant ; les Britanniques l'ont fait l'année dernièr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Bergantz :

...s fermetures de lits et l'engorgement des urgences en sont les effets concrets. Héritage des erreurs du passé, ces symptômes sont la conséquence des politiques de restriction de l'offre décidées dans les années 1970, avec l'instauration du numerus clausus, mais aussi d'un mode de financement de l'activité hospitalière qui apparaît contre-productif sur le long terme. À bien des égards, le secteur hospitalier concentre tous les dysfonctionnements de notre système de santé, et on exige de lui qu'il réponde à tous les défis. C'est pourquoi la majorité présidentielle s'est mobilisée dès 2017. Si les dernières années ont permis des avancées importantes, il reste du chemin à parcourir ; nous devrons faire face, quoi qu'il arrive, à un manque de personnel soignant pendant quelques années encore. Des soluti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Valletoux :

La crise de l'hôpital constitue un sujet important, depuis longtemps, mais il ne concerne que partiellement le problème : j'aurais apprécié que nous débattions plutôt de la crise du système de santé. En effet, si l'hôpital en est l'élément le plus emblématique, ce n'est qu'un des aspects d'une crise profonde du système de santé. Il est difficile de décorréler la situation que vivent les hospitaliers de celle que connaît le personnel de la médecine libérale, elle aussi profondément en crise. Les répercussions sont évidemment mutuelles. Depuis des années, la crise de l'hôpital fait parler et se trouve à la une des médias ; se focaliser sur l'hôpital laisse à penser qu'il n'est qu'un grand corps malade. Or il est plus facile de regarder l'hôpital que de s'intéresser aux maux dont souffre l'en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Serva :

...ne enquête, le syndicat Samu-Urgences de France a recensé quarante-trois « décès inattendus » dans les services d'urgences de neuf régions de France, entre le 1er décembre 2022 et le 31 janvier 2023. Chaque mois, des dizaines de patients décèdent sur des brancards, faute de moyens matériels et humains. Ces chiffres font froid dans le dos ; ils illustrent la crise profonde que traverse le système hospitalier public. Elle est le résultat de plusieurs décennies de désorganisation, de sous-investissements chroniques et d'un manque d'anticipation de l'accroissement des besoins sanitaires de notre pays, touché par le vieillissement démographique. La crise sanitaire a exacerbé les tensions. N'en déplaise à certains, la suspension des soignants non-vaccinés a dégradé la situation, notamment dans les désert...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

L'hôpital de Bastia a été inauguré en 1985 pour répondre aux besoins hospitaliers de 130 00 habitants. Quarante ans se sont écoulés : la population a doublé, l'hôpital a considérablement vieilli. Les travaux de restructuration n'empêchent en rien la saturation du site non plus que toutes sortes de défaillances : manque de lits, insuffisance des espaces médicaux et paramédicaux, manque de surface pour les activités d'urgence et vétusté du secteur de la logistique. La mobilisa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Bordes :

... de décembre 2022, il s'agit du troisième décès d'un patient qui attendait sur un lit d'hospitalisation dans ce service. Ce n'est malheureusement pas un cas isolé car l'hôpital public ne fonctionne plus qu'en mode gestion de crise, ce qui accentue le risque de perte de chance pour les malades. Cet hôpital public, devenu si peu attractif, souffre depuis des années d'un manque criant de praticiens hospitaliers, lesquels, continuellement malmenés, finissent par faire le choix de quitter l'hôpital. Alors que, depuis longtemps, le corps hospitalier dans son ensemble a fait le constat d'une situation qui confine à de la maltraitance, voire à de l'inhumanité, qu'il a, à maintes reprises, tiré la sonnette d'alarme, qu'il est à bout de souffle, vous continuez à nier la réalité. Vous avez affirmé, encore réce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Hamelet :

Cela en dit long sur son implication et son intérêt pour l'hôpital public. Cela étant dit, je souhaite vous interpeller sur la situation dans les hôpitaux de taille moyenne, notamment sur celle du centre hospitalier intercommunal Castelsarrasin Moissac, situé dans ma circonscription, dans le Tarn-et-Garonne, qui couvre un bassin de population d'environ 85 000 habitants et dans lequel 50 % des postes médicaux de titulaires sont soit vacants, soit occupés par des remplaçants. Quand revaloriserez-vous les médecins contractuels qui ne sont pas mis à disposition par des agences d'intérim ? Quand revaloriserez-vou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Legavre :

...orsqu'on écoute certaines de vos réponses, on se dit parfois que les mots n'ont plus de sens. Depuis votre entrée en fonction, les mesures que vous avez prises, qu'il s'agisse de votre refus d'augmenter de manière importante la rémunération des médecins de ville, des dispositions de la loi Rist visant à bloquer celle des intérimaires à l'hôpital public ou de l'obligation faite aux établissements hospitaliers de réviser leur organisation de travail avant le 1er mai, aboutissent partout à la fermeture de services hospitaliers – notamment de services d'urgences –, comme à Draguignan, Manosque, Aubenas, Redon, Alès ou Metz, etc. ou, au mieux, à la diminution des lignes de garde. Sans compter les personnels, médicaux et non médicaux qui quittent définitivement la médecine, vous permettant ainsi de justif...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Juvin :

...l'intérim, que vous jugiez excessive au regard du traitement de base. Cette mesure aura, je crois des effets bénéfiques. Mais ne croyez-vous pas que le véritable enjeu est, non pas de baisser la rémunération de ceux qui gagnaient trop, mais d'augmenter celle des autres ? De fait, les traitements de base sont trop faibles. Vous avez pris une bonne décision en doublant la rémunération des médecins hospitaliers qui sont de garde la nuit et le dimanche. Hélas ! cette mesure prendra fin le 31 août prochain. Or, je vous le dis comme je le pense, en tant qu'urgentiste, si tel est bien le cas, les médecins fuiront de nouveau l'hôpital. Ma question est donc très simple : cette mesure sera-t-elle reconduite après le 1er septembre ? Dans un an, l'Île-de-France accueillera les Jeux olympiques ; si la fuite se ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

Les urgences du centre hospitalier de Laval fermeront huit nuits au mois de mai, faute de soignants pour assurer toutes les gardes – une habitude depuis l'automne 2021, rappelle un quotidien local. Une grève récente du service de médecine gériatrique a abouti au renforcement des horaires des aides-soignants la nuit et le week-end sans qu'ait pu être satisfaite la demande appuyée d'un poste d'infirmier. Un audit sera prochainement ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Baptiste :

En France, entre 2003 et 2016, ce sont plus de 64 000 lits qui ont été supprimés pour les hospitalisations à plein temps, soit 13 % de la capacité d'hospitalisation. Cette diminution des capacités d'accueil s'est accompagnée du gel des salaires, d'une baisse de l'embauche de personnels hospitaliers de tous grades et de contraintes budgétaires obéissant à des impératifs d'efficience et de rentabilité. Depuis le milieu des années 1990, tous les gouvernements, sous les présidences Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron ont donc délibérément favorisé une mise en faillite de l'hôpital public, contre laquelle mobilisations et cris d'alerte ont été régulièrement lancés en vain. Il est plus que néce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Valletoux :

Parmi les sujets qui concernent l'avenir de l'hôpital, il y a la situation particulière des maternités, laquelle a beaucoup évolué ces dernières années, notamment sous le coup des évolutions réglementaires. Le nombre de maternités a en effet quasiment été divisé par deux ces quarante dernières années. Comme l'ensemble du secteur hospitalier, les maternités sont confrontées à de nombreuses difficultés, en particulier du fait du manque de personnel et de la perte d'attractivité des métiers, avec un constat tout de même alarmant : près de 10 % des 460 maternités de France sont en situation de fermeture partielle, faute de soignants. Pour faire revenir des sages-femmes à l'hôpital, il faut s'attaquer au sujet de la pénibilité de la per...