Interventions sur "armée"

27 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosy Poueyto :

Après des décennies de sous-investissement, nous avons engagé un travail de réparation de nos armées, voilà déjà cinq ans. À l'heure du bilan de la loi de programmation militaire – LPM – 2019-2025, constatons ensemble que notre majorité a rompu avec ce qui était devenu une tradition : faire de la défense nationale une variable d'ajustement budgétaire. Ce tour de passe-passe était devenu insupportable. Je me souviens encore des sceptiques – ici, dans ces rangs –, qui accusaient le gouvernement ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Santiago :

Tout d'abord, je remercie les rapporteurs pour leur travail remarquable sur le bilan de la LPM 2019-2025 et j'associe à ces remerciements celles et ceux qui ont participé aux missions flash, éclairant quelques points précis de la LPM. Je salue le travail parlementaire réalisé dans le cadre de la commission de la défense nationale et des forces armées. La LPM 2019-2025 entendait être une LPM de rupture et de réparation de nos armées. Les arbitrages ont été rendus dans un contexte géopolitique en profonde mutation et alors que l'Europe et la France tiraient profit des « dividendes de la paix », ce qu'elles ont fait pendant des années. Le rapport d'information de mes collègues le confirme, dans l'ensemble, l'objectif est respecté – ce que je s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Kervran :

...e déflationniste qui a trop longtemps été l'alpha et l'oméga de nos budgets de défense. Au-delà, on peut, je crois, se féliciter de disposer d'une intelligence collective, à laquelle concourent nos états-majors, notre filière de renseignement et nos universitaires : ils ont su penser ce durcissement et la nécessité de l'accompagner d'un effort budgétaire très significatif en faveur de nos forces armées. Permettez-moi, à ce propos, de citer un extrait du roman En attendant Bojangles, d'Olivier Bourdeaut. Un enfant y rapporte son dialogue avec un sénateur : « […] il disait que son métier était beaucoup plus drôle avant la chute du mur, parce qu'on y voyait beaucoup plus clair. J'en avais déduit qu'il y avait eu des travaux dans son bureau, qu'on avait cassé un mur et bouché les fenêtres ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Kervran :

...et à leurs familles, des équipements individuels améliorés, la priorité donnée à l'amélioration du quotidien du soldat, une gestion des carrières repensée : tout cela importe. À cet égard, la question des infrastructures de nos emprises doit demeurer un axe d'effort. Mais être à hauteur d'homme, c'est aussi être à hauteur de celles et ceux qui n'appartiennent pas à l'institution, grâce à un lien armées-nation renouvelé. Autre leçon : il est difficile de concevoir une programmation sur plusieurs années dans un monde en constante évolution – et pas toujours vers le meilleur, vous me l'accorderez ; des réajustements sont donc nécessaires. À la hausse, c'est toujours mieux ; je remercie donc M. le ministre Sébastien Lecornu d'avoir annoncé 1,5 milliard de dépenses supplémentaires destinées notamm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

...s fassent l'objet d'un vote et qu'une délégation parlementaire soit associée aux travaux préparatoires aux demandes d'ajustement. On pourrait même aller plus loin, notamment en ce qui concerne la qualité des informations transmises au Parlement. Dans son rapport de mai 2022, la Cour des comptes a regretté que les indicateurs contenus dans les rapports de performance transmis par le ministère des armées ne donnent qu'une information partielle, qui ne permet pas d'apprécier toutes les dimensions des capacités des armées. Cela pose, de manière plus générale, la question du contrôle des politiques de défense par le Parlement, contrôle qui doit être largement accru. Dans nos circonscriptions, les Françaises et les Français nous interrogent, et c'est légitime, sur la politique de la France en matiè...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

...e aurait été sacrifié sur l'autel des dividendes de la paix. Il est dommage que l'on présente les choses ainsi et que l'on semble regretter les avancées de la paix dans le monde. Je ne nie pas les défis géopolitiques que nous devons relever, mais les efforts massifs de désarmement du monde qui ont suivi la fin de la guerre froide ont été un progrès et non un sacrifice. La professionnalisation des armées et la fin du service militaire obligatoire, décidées par le président Chirac – qui ont d'ailleurs permis de réduire les dépenses de défense –, n'étaient pas un sacrifice, mais une avancée. Le premier bilan de la LPM actuelle fait état d'une très forte augmentation – 44 % – des crédits de paiement consacrés à la dissuasion nucléaire : leur montant est passé de 3,2 milliards d'euros en 2018 à plu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

...nce respecte ses engagements en tant que signataire du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, le TNP, et qu'à ce titre, elle cesse de la développer. Nous demandons également que la France agisse activement en faveur du traité sur l'interdiction des armes nucléaires. Pendant que nous consacrons des milliards à la dissuasion nucléaire, l'argent manque cruellement ailleurs : dans nos armées et dans la défense de nos zones maritimes en particulier, où les besoins sont criants face à des menaces de plus en plus précises. Voilà, monsieur le ministre, les quelques réflexions que, dans le plus grand respect de nos échanges et de nos différences, le groupe GDR souhaitait apporter à nos débats dans le cadre de l'examen du bilan de la LPM 2019-2025, en vue de la discussion prochaine du fu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen :

La quatorzième LPM est indispensable pour donner un nouveau souffle à nos armées. Notre groupe entend donc se saisir de ce texte pour octroyer à nos militaires, auxquels je veux rendre hommage pour leur action au quotidien, des moyens à la hauteur de leur engagement. Mais, ne nous y trompons pas, nous aurons à faire des choix difficiles, qui engageront la nation pour les décennies à venir, bien au-delà de l'horizon 2030. Il faut reconnaître que la trajectoire budgétaire est...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen :

Les ambitions de la LPM ne pourront être réalisées qu'à condition d'offrir un cadre optimal à l'armée et c'est pourquoi notre groupe salue les mesures visant à améliorer la carrière et la vie des militaires. Nous soutiendrons cette trajectoire, qu'il s'agisse de la réserve opérationnelle – à propos de laquelle nous saluons l'important effort fourni – ou de la fidélisation des personnels – qui sera l'objet de ma question tout à l'heure. Nous soutenons par ailleurs, bien entendu, les mesures pouss...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Chenevard :

 « Prévoir pour pourvoir afin de pouvoir. » Cette phrase du maréchal Foch n'a pas pris une ride. La loi de programmation militaire est une loi singulière. Elle constitue tout d'abord l'incarnation du pacte entre la nation et son armée. Elle est également un outil de planification financière indispensable qui doit s'inscrire dans la durée. Cette notion de temps long, si difficile à promouvoir aujourd'hui tant le court terme prend souvent l'ascendant sur la préparation de l'avenir, est indispensable en matière de programmation militaire. Il est de notre responsabilité de voir loin, bien au-delà de nos petites personnes. Nous ser...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Chenevard :

Voici le résultat de ces choix : réduction de nos effectifs de 20 %, soit 63 000 personnes ; diminution de 58,2 % du parc d'aéronefs de l'armée de l'air depuis 1990 ; diminution depuis 1991 du nombre de chars, qui passe de 1 349 à 222 ; dans la marine, saignée depuis 1990, le nombre des bâtiments de combat est passé de 135 à 85 – il est vrai que nous ne sommes pas responsables du deuxième espace maritime mondial…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Chenevard :

Quel héritage ! Ainsi, dans un monde où les empires sont de retour, il s'agissait d'abord de réparer nos armées profondément abîmées par des décennies de sous-investissement. L'objectif est de construire un modèle d'armée complet et équilibré pour agir sur l'ensemble du spectre à l'horizon 2030. Près de 300 milliards d'euros, avec le choix de porter l'effort de défense à hauteur de 2 % du PIB en 2025, étaient prévus, une augmentation de 23 % des ressources. Les marches de 1,7 milliard puis de 3 milliards...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Chenevard :

Ce sont les équipements de nos armées qui ont bénéficié prioritairement de ces augmentations. Les crédits consacrés aux programmes à effet majeur ont augmenté de plus de 49 %. Les crédits de la dissuasion, du maintien en condition opérationnelle, des infrastructures ont également progressé. Mais nos armées ne valent que par celles et ceux qui les servent. Ainsi, 357 millions ont été consacrés à la revalorisation indiciaire. La nouv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Jacobelli :

...a été respectée à l'euro près. On l'entend d'ailleurs souvent – trop souvent – répéter par les membres de la majorité ; reste que c'est une réalité que nous avons constatée. L'argent n'est toutefois pas le seul critère : quand on évoque la défense, il est bien sûr question de budget, mais il est aussi question d'ambitions, de stratégie et surtout des hommes et des femmes qui font la fierté de nos armées. Nombre de vos ambitions, précisément, en matière de renouvellement capacitaire ont reposé sur les grands programmes d'équipement européens. Et là, le bilan est largement moins positif. Les députés du groupe Rassemblement national s'interrogent sur l'entêtement à vouloir poursuivre, à toute force, des programmes européens qui nous mènent droit dans le mur et vont parfois à l'encontre de nos int...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Jacobelli :

...u monde civil. Les primes ne font pas tout. La part indiciaire, qui représente 70 % de la solde d'un militaire du rang et 55 % de celle des officiers généraux, n'est pas assez forte. De plus, certains passages au grade supérieur représentent une augmentation significative des responsabilités pour un gain financier très limité, ce qui revient à casser ce modèle unique de promotion interne dont nos armées étaient le modèle. Il devient donc urgent d'enfin mener une politique salariale ambitieuse, notamment par le biais de la revalorisation des indices. La fidélisation de nos troupes est probablement à ce prix. Les militaires sont en outre parfois logés dans des conditions qui seraient jugées indignes dans le monde civil. Un quart seulement du parc immobilier du ministère des armées est en bon éta...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

En 2018, nous vous avions dit qu'il fallait partir du besoin de nos armées, de nos objectifs, de nos ambitions opérationnelles pour construire la loi de programmation militaire 2019-2025. Vous nous aviez répondu : « 2 % du PIB ! », un indicateur artificiel destiné à obéir à M. Trump. De fait, cette loi de programmation militaire n'a pas entièrement répondu aux besoins des armées : le rapport d'information de Yannick Chenevard et Laurent Jacobelli, dont nous débattons ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

J'en veux d'abord pour preuve les marches budgétaires de 2024 et 2025, qui sont les mêmes que celles adoptées en 2018 pour la LMP 2019-2025 et alors que la guerre en Ukraine et l'inflation, que vous avez laissée se développer dans le pays en refusant de bloquer les prix, sont depuis passées par là. Vous nous demandez donc de voter un budget réel inférieur à celui promis en 2018 à nos armées. Et que dire des cibles ? Elles s'élèvent à – 28 % pour le Griffon en 2030, à – 33 % pour le Jaguar, à – 90 % pour le HIL, hélicoptère interarmées léger, et à – 30 % pour l'Airbus A400M Atlas. Vous annoncez 40 % de hausse budgétaire, mais tout baisse ! Dans ces conditions, comment voulez-vous que les Françaises et les Français acceptent un tel budget ? S'essayer à un tel tour de passe-passe est...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Thiériot :

Elle a tiré un trait sur cette funeste illusion qui voulait qu'on pût encaisser, sans conséquences, les dividendes de la paix. Vouloir faire de la diplomatie sans armée, c'est jouer de la musique sans instrument.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Thiériot :

…même s'il faut relativiser les choses. Nous n'atteindrons les 2 % du PIB qu'en 2025, alors que dans les années 1980, nous ne descendions jamais au-dessous des 3 %. Et malgré des marches budgétaires à 1,7 puis 3 milliards d'euros, ce n'est que depuis un ou deux ans que nous en voyons les effets dans les régiments. Nos armées demeurent échantillonnaires malgré leur excellence et leur culture d'emploi. C'est une œuvre de vingt ans que de reforger l'épée de la France. C'est d'ailleurs la grande leçon : il nous faut la constance, la persévérance et l'effort.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Cubertafon :

... qu'il est impossible de corriger en une dizaine d'années des décennies de baisse, nous défendons, et ce depuis le début de la XVe législature, des textes qui vont dans le bon sens et dont les objectifs principaux ne sont autres que protéger les Français. Je reprendrai à cet égard les mots de Thomas Gassilloud, président de la commission de la défense nationale et des forces armées : « Une loi de programmation militaire, ce n'est pas un catalogue d'équipements, c'est d'abord une vision de la France et de sa place dans le monde. » J'estime qu'il a raison et qu'il ne faut pas prendre pour acquis les résultats de la loi de programmation militaire 2019-2025. Il ne faut pas prendre pour acquise sa sincérité budgétaire, d'abord, car cela n'a pas toujours été le cas dans le pass...