Interventions sur "enseignement"

17 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Cette série de questions a été demandée par le groupe Les Républicains, car nous sommes préoccupés par ce que nous disent les jeunes et leurs familles à propos de l'enseignement supérieur. Il y a quelques années encore, le baccalauréat était la porte d'entrée des études supérieures. C'était la garantie d'un examen équitable, identique pour tous, anonyme dans sa partie écrite. Chaque enseignant préparait ses élèves, et nous avons tous à l'esprit, dans nos histoires personnelles, des enseignants qui ont contribué à la promotion de leurs élèves, voire à leur émancipation. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

En France, les établissements de l'enseignement supérieur privé accueillent une part croissante des étudiants, contribuant à absorber la hausse générale des effectifs de l'enseignement supérieur. En 2020, 560 000 étudiants étaient inscrits dans un établissement d'enseignement supérieur privé en France ; cela représente 21 % des étudiants, soit un cinquième. En faisant un petit zoom arrière, l'on s'aperçoit que les pratiques trompeuses de cert...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

... conditions. Entre le manque de transparence et l'absence de prise en compte des besoins et des réalités des territoires, la communication gouvernementale n'a, une fois de plus, pas été en mesure de masquer les errements d'un système dépassé et profondément inégalitaire. L'ensemble de ces éléments m'amène à déplorer le manque de moyens et d'investissements engagés dans l'éducation nationale et l'enseignement supérieur dans notre pays. Madame la ministre, à ce stade, quels retours avez-vous de la session 2023 ? Envisagez-vous une nouvelle évolution du dispositif pour sortir de cette errance ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...e de la plateforme Parcoursup, pour sélectionner les futurs élèves des instituts de formation en soins infirmiers, que l'on appelle plus couramment les Ifsi. Comme vous le savez, la combinaison de la loi du 8 mars 2018 relative à l'orientation et à la réussite des étudiants et des principes internes de fonctionnement de Parcoursup a profondément modifié les modalités générales de sélection dans l'enseignement supérieur. Dans le cas spécifique des Ifsi, ces changements ont été davantage marqués encore : en effet, le concours d'entrée qui prévalait jusqu'alors a été supprimé par l'arrêté du 13 décembre 2018 modifiant l'arrêté du 31 juillet 2009 relatif au diplôme d'État d'infirmier ; désormais, la sélection a lieu après une inscription sur la plateforme Parcoursup pour les candidats titulaires du baccal...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Parcoursup n'est pas seulement une plateforme d'orientation – et in fine de sélection – des candidats à une formation d'enseignement supérieur, en particulier de niveau bac + 3, c'est aussi une procédure dont les effets se font sentir tout au long des années de lycée. Dans son rapport au Parlement de 2022, le comité éthique et scientifique de Parcoursup (CESP) a mis en évidence des enjeux d'équité dans trois domaines : les demandes et les parcours des élèves boursiers ; les demandes et les parcours des élèves de terminales pro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Jolivet :

...oduit, si j'ose dire, les personnes qui seront amenées à travailler dans le domaine médical, et il le fait au service d'un autre ministère utilisateur qui est le ministère de la santé. Je m'étonne d'ailleurs – c'est ma marotte – que cette partie de vos fonctions ne soit pas transférée au ministère utilisateur, comme c'est le cas pour le ministère de l'agriculture, qui depuis 1946 supervise tout l'enseignement agricole – à l'époque, on avait dit au ministre concerné qu'il devait sortir la France des tickets de rationnement, et il y était parvenu. En réalité, deux doctrines s'affrontent. L'une dit qu'il est impossible d'introduire des critères territoriaux parce que la loi l'interdit, ce qui me conduit à vous poser une première question : qu'attend-on pour changer la loi ? Une candidate infirmière qui ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Raux :

L'enseignement scolaire n'est malheureusement pas capable de pallier de telles carences, du fait de ses insuffisances : trop peu de conseillers ou de conseillères d'orientation et de psychologues, et des programmes trop chargés qui empêchent les professeurs d'effectuer correctement les heures d'accompagnement à l'orientation. Ici aussi, nous faisons face, semble-t-il, à un système à deux vitesses : d'un côté, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...lgiques du tirage au sort, mais bien parce que le nouveau système soutient selon nous une logique de sélection généralisée, qui a été encore renforcée depuis que cette plateforme de sélection a été couplée avec la réforme du bac. Un tel dispositif ne peut qu'aggraver les inégalités, a fortiori dans un contexte où vous refusez d'ouvrir des places en nombre suffisant à l'université ou dans l'enseignement supérieur public. Par conséquent, nous continuerons à œuvrer pour la suppression de Parcoursup – et, en attendant, nous cherchons à limiter ses effets pervers. J'insisterai ici sur l'une de nos propositions : l'anonymisation des lycées d'origine. La Cour des comptes, la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) ont toutes recommandé l'anonymisati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSoumya Bourouaha :

...canismes d'orientation que seules certaines familles possèdent. S'ajoute à cela un autre facteur aggravant auquel il convient de remédier : la discrimination à l'adresse que connaissent les lycéens des quartiers populaires. Comment le Gouvernement compte-t-il réinvestir l'orientation des élèves et faire en sorte qu'elle soit véritablement éclairée et choisie, afin de ne plus faire de l'accès à l'enseignement supérieur un horizon inaccessible ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Brugnera :

Cette nouvelle plateforme a d'abord introduit de nouvelles modalités d'accès à l'enseignement supérieur, en permettant aux lycéens d'être départagés sur la base de leur dossier scolaire, de leurs motivations, tout en leur montrant les attendus, c'est-à-dire ce qu'attendent les formations d'enseignement supérieur de la part de leurs étudiants, afin qu'ils réussissent dans leurs études – c'était une grande nouveauté. Parcoursup a ouvert le champ des possibles pour nos lycéens, ce qui peut ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Chandler :

Chaque année, nous ne pouvons que constater le retour dans les médias du marronnier que constituent les choix et attributions des places dans l'enseignement supérieur. Depuis que les demandes sont effectuées sur une plateforme numérique – d'abord APB, puis Parcoursup –, des critiques se font jour, notamment au sujet de la satisfaction des lycéens intégrant l'enseignement supérieur. L'incertitude domine chez les lycéens et leurs parents, qui se sentent démunis face à une décision qu'ils n'attendent pas toujours avec sérénité. Je crois profondément au...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Le Vigoureux :

...imer, l'autre de la sous-estimer », écrivait Edgar Morin. Il en va de même pour les errements, terme choisi par nos collègues du groupe Les Républicains pour qualifier le fonctionnement de la plateforme Parcoursup. Rappelons-nous d'où nous venons : il n'y a pas si longtemps, avant 2018, APB était sans doute le pire des systèmes conçus pour permettre aux lycéens de postuler à une formation dans l'enseignement supérieur : l'information y était très limitée, les attendus ou prérequis des formations n'étaient pas toujours formalisés et l'accompagnement restait quasiment inexistant. Comble du comble : lorsque le nombre de demandes excédait la capacité d'accueil dans une formation non sélective, le tirage au sort – la pire des injustices – était préféré à tout autre critère, comme le résultat dans une spéc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Muller :

... remédier aux dysfonctionnements du portail APB en vigueur depuis 2009, d'autre part, lutter contre le fort taux d'échec dans le premier cycle. La loi a instauré une nouvelle procédure fondée sur la personnalisation des parcours : Parcoursup. Après quatre années d'existence, son bilan est globalement négatif : non seulement la procédure Parcoursup n'a pas supprimé les anomalies d'admission dans l'enseignement supérieur, mais elle en a créé de nouvelles, d'une autre nature, aux conséquences non moins dommageables. Chaque année, plusieurs dizaines de milliers de bacheliers se voient refuser l'accès à l'enseignement supérieur : à la rentrée 2022, ils étaient près de 140 000 à se retrouver sans affectation, malgré les 21 000 propositions de formation disponibles dans Parcoursup. Parcoursup affecte de sur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Galzy :

...otre voisin à votre gauche ; parmi vous trois, un seul terminera ses trois années de licence. Est-ce que ce sera vous ? » Avec son côté Hunger Games, cette réflexion révèle une triste réalité : nos étudiants sont mal orientés. Le problème de l'orientation scolaire n'est pas nouveau. Le remplacement d'APB par la plateforme Parcoursup devait, en théorie, faciliter le passage du lycée vers l'enseignement supérieur en apportant de la transparence et de l'efficacité aux processus d'affectation. La réalité est tout autre : une usine à gaz nommée APB a été remplacée par une autre usine à gaz nommée Parcoursup, système opaque où l'avenir des étudiants est décidé par des algorithmes. Le calendrier est lourd, et l'arbitraire se perpétue : certains très bons lycéens sont refusés sans explication dans de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLisette Pollet :

Le baccalauréat est une institution. Par tradition, il est le premier grade de l'enseignement supérieur, mais également le précieux sésame pour y accéder. L'université doit donc être pleinement impliquée dans cet examen et doit en définir les exigences. Le baccalauréat devrait attester que le lycéen est capable d'entrer dans l'enseignement supérieur et de suivre les formations avec profit. La réforme Blanquer a fini de détruire ce qu'il restait du baccalauréat. Le contrôle continu, les é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHendrik Davi :

...re le pari du savoir. C'est pourquoi j'ai déposé une proposition de loi, signée par des députés appartenant aux quatre groupes de la NUPES, visant à redonner des moyens à l'université et à la recherche scientifique. En effet, madame la ministre, la politique du Gouvernement, qui consiste à renforcer constamment la sélection, n'est pas à la hauteur. Le refus de créer suffisamment de places dans l'enseignement supérieur public suscite chez les élèves et leurs familles une angoisse qui profite au seul secteur privé. Commençons par décrire le stress qu'il engendre au lycée – et désormais, hélas, dès le collège ! Parcoursup rend l'année de terminale particulièrement éprouvante pour les élèves et leurs familles. Pour satisfaire le calendrier de cette plateforme, ils viennent de passer les épreuves de spéc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRodrigo Arenas :

...Je remercie M. Jérôme Teillard, chef de projet Parcoursup, d'assister à nos échanges. Il n'y a pas un groupe qui n'ait exprimé ses inquiétudes quant à Parcoursup ; certains y manifestent leur opposition, d'autres proposent des pistes d'amélioration. Notre groupe n'est nostalgique ni d'APB ni de l'ancien système Ravel – recensement automatisé des vœux des élèves –, et encore moins de l'époque où l'enseignement supérieur était réservé de facto à une partie de la population. Désormais, l'accès à l'université est un droit universel dès lors qu'on possède le baccalauréat ; pourtant, chacun sait que ce droit est parfois bafoué en raison du territoire où habite l'élève, de la famille où il est né ou encore du parcours scolaire qu'il a accompli – désormais pris en considération dès la classe de troisiè...