Interventions sur "métier"

11 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouise Morel :

...favorable à cette demande de rapport. Madame la ministre, pourriez-vous nous en dire plus long sur la stratégie que vous entendez mettre en œuvre en la matière, afin d'éclairer notre assemblée sur les pistes actuellement étudiées ? D'autre part, nous savons que les parcours de formation doivent être davantage adaptés ; qu'en est-il de votre position sur un éventuel retour au modèle des écoles de métiers, telles qu'il en existait dans les années 1980 et 1990 ? Il me semble en effet que ce modèle est pertinent lorsqu'il s'agit des corps de métiers de la filière nucléaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLisa Belluco :

Je sais que Mme la rapporteure n'apprécie pas les amendements aux articles portant sur une demande de rapport, mais en l'occurrence, leur nombre est limité ; je tenterai donc ma chance. L'amendement vise simplement à étendre un peu le champ du rapport. Comme l'a indiqué le Conseil économique, social et environnemental (Cese) dans son rapport du 13 janvier 2022, les métiers des énergies renouvelables, notamment leur branche industrielle – je ne m'écarte pas de l'industrie – demeurent en tension. Ces filières pourtant pourvoyeuses d'emplois rencontrent de réelles difficultés pour trouver des candidats. Vos orientations très favorables à la relance du nucléaire pourraient conduire à l'asséchement du marché de l'emploi des énergies renouvelables, mettant ainsi en diff...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Bregeon, rapporteure de la commission des affaires économiques :

Défavorable, car cet amendement est hors sujet. De la même manière, j'ai rendu un avis défavorable aux amendements qui traitaient de l'hydrogène, ce qui ne signifie pas que nous sommes contre la recherche sur l'hydrogène, mais qu'il faut rester dans le champ du texte, qui concerne le nucléaire. Quant à l'idée que les métiers des énergies renouvelables risquent de souffrir de la concurrence avec les métiers du nucléaire, je ne la trouve pas convaincante. Les compétences, les qualifications et les sites géographiques concernés sont en effet très différents. Le risque n'est pas nul, mais il me paraît bien plus faible que le risque évoqué par M. Jumel, qui soulignait l'attractivité qu'un chantier nucléaire peut représen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnna Pic :

...ntations claires en matière d'énergies renouvelables : nous aurions dû traiter bien plus tôt la question de la formation ! Il est temps d'avancer en coordonnant les différentes filières de l'énergie : dans mon territoire, ces filières coexistent, et les industriels se sont organisés pour offrir la formation que l'éducation nationale n'a pas su proposer à ceux qui souhaitaient travailler dans ces métiers. Il s'agit non d'attiser la concurrence entre les énergies renouvelables et le nucléaire, mais de permettre, au contraire, le passage d'un secteur à l'autre. C'est d'autant plus important que la fin d'un projet est souvent l'occasion d'un changement de filière.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

je ne voterai pas cet amendement, car je pense que l'objectif qui nous est assigné est bien de construire un mix énergétique équilibré et intelligent dans lequel la relance de la filière nucléaire doit prendre place. Je saisis l'occasion d'interpeller la rapporteure et la ministre sur un sujet qui nous est cher. Nous pensons que l'un des enjeux d'attractivité des métiers réside dans la préservation du statut des électriciens gaziers que vous avez décidé de défoncer dans votre projet de mauvaise réforme des retraites. Nous pensons non seulement qu'il faut le préserver car c'est un élément d'attractivité mais même qu'il faut l'élargir aux métiers des sous-traitants

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Bregeon, rapporteure de la commission des affaires économiques :

... À l'époque, les gens me disaient : « Comment feras-tu quand on aura fermé toutes les centrales ? » Voilà quel message on transmettait à la jeune génération. Je ne prétends pas que ce sera le seul déterminant de l'attractivité, mais nous sommes nombreux à vouloir envoyer un autre message aux jeunes générations par ce projet de loi et par nos prises de position : « Le nucléaire c'est l'avenir. Ces métiers sont des métiers d'avenir, donc allez-y. » Ce message me paraît au moins aussi important que la question du statut. Monsieur Laisney, franchement, je m'étonne de vous entendre défendre les salariés d'EDF alors que ça fait vingt ans que matin, midi et soir, vous demandez la fermeture de leurs usines, la fin de leur emploi et celle de leur outil de production !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Bricout :

Créées en 1941, les écoles de métiers d'EDF et GDF, centres de formation et d'apprentissage ayant vocation à former en interne les futurs agents de ces entreprises, dispensaient une formation complète et spécialisée dans les métiers de l'électricité. À l'heure de la relance du nucléaire, disposer d'une main-d'œuvre formée pour bâtir les futurs réacteurs est essentiel. Le rétablissement des écoles de métier est une piste intéressant...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Bregeon, rapporteure de la commission des affaires économiques :

Défavorable : les besoins de formation seront bien étudiés dans le cadre du rapport, nous en avons déjà largement discuté. Mais personnellement, je suis partante pour rouvrir une école de métiers interne à EDF !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Brulebois :

Je souhaite insister sur un point important : si nous voulons développer une filière nucléaire d'excellence, qui constituerait également un secteur industriel majeur, il nous faut créer un choc d'attractivité concernant ses métiers de base, ceux de la métallurgie. La France a trop longtemps méprisé son industrie : cette dernière n'attire plus les jeunes. L'emploi industriel, pourtant générateur de la valeur ajoutée, ne fait plus rêver. Il nous faudra certes des chercheurs, des ingénieurs, des techniciens supérieurs, des informaticiens, mais les compétences de base nous font défaut, et de là proviennent tous nos ennuis : n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

...on de la filière nucléaire, laquelle permettra l'alimentation de ce dernier en énergie décarbonée, répondant ainsi aux impératifs climatiques. Nous aurons donc besoin de dizaines de milliers de soudeurs, de chaudronniers, qui construiront et entretiendront les futurs réacteurs. Malheureusement, ces dernières années, dans l'éducation nationale, dans nos lycées professionnels, les formations à ces métiers ont souvent été supprimées : on ne croyait plus au nucléaire ni à l'industrie. Il faut donc demander à l'éducation nationale de recréer une filière du nucléaire et qu'elle forme à ses métiers, y compris ceux de la métallurgie. C'est pourquoi, je le répète, nous soutiendrons les dispositions soumises à notre examen ; nous sommes de fervents défenseurs de l'industrie nucléaire dans le cadre d'un m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Marleix :

...forme du baccalauréat, les directeurs des écoles d'ingénieurs sont extrêmement inquiets des difficultés qu'ils rencontrent en matière de recrutement, du fait que les jeunes sont moins nombreux à s'orienter vers ces filières. Il y a là un réel problème, si bien que nous gagnerions à préciser encore la rédaction de l'article en y intégrant les dispositions proposées : elles permettraient d'évaluer, métier par métier, le nombre de postes d'enseignants à créer, condition indispensable à la réussite de la relance du nucléaire. Nous soutiendrons donc l'amendement d'Alexandre Portier, ainsi que le sous-amendement.