Les amendements de Benjamin Lucas-Lundy pour ce dossier

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Que nous ayons à le demander, que nous ayons à vous supplier depuis cette tribune pour la seizième fois, demain pour la dix-septième fois, pour la dix-huitième fois, la dix-neuvième fois, la vingtième fois… – jusqu'où irons-nous ! – est un drame, mais un drame qui ne concerne pas que votre Gouvernement, car vous ne tomberez pas seule, madame la...

De siècle en siècle, on s'est transmis la légende des douze travaux d'Hercule. On connaît depuis 2017 la propension du Président de la République à s'identifier aux héros antiques, tentant de créer sa propre mythologie jupitérienne. C'est peut-être pour cela qu'il nous aura infligé les douze travaux d'Élisabeth Borne, les douze 49.3 !

Sauf que ce n'est pas le lion de Némée qu'il vous a demandé de tuer, madame la Première ministre, c'est notre modèle social. Contre-réforme après contre-réforme, budget après budget, vous faites la chasse aux pauvres plutôt qu'à la pauvreté ,

aux chômeurs plutôt qu'au chômage, aux salariés malades plutôt qu'aux souffrances au travail, aux habitants des quartiers populaires plutôt qu'aux ghettos urbains. Ce n'est pas l'hydre de Lerne à neuf têtes qui hante ce Parlement, mais vos 49.3 compulsifs, qui sont autant de maltraitances démocratiques et de volonté de musellement de la représ...

Hercule, lui, réussit à capturer l'énorme sanglier d'Érymanthe, la biche de Cérynie, les cavales mangeuses d'hommes, tandis que vous vous montrez incapable de rapatrier dans les caisses de l'État les dizaines de milliards d'euros volés aux Françaises et aux Français par l'évasion fiscale, par les superprofits, par l'indécence des écarts de sala...

Nettoyer les écuries d'Augias, voilà qui aurait dû vous inspirer, tant ce gouvernement, comme les précédents, s'est construit telle une agrégation des renégats des deux camps, des opportunistes les plus cyniques et des seconds couteaux les moins aiguisés de l'éphémère start-up macroniste. En revanche, vous auriez parfaitement pu tuer les oisea...

Dompter le taureau de Minos ou le troupeau de Géryon vous eût été impossible, vous qui tolérez les outrances du ministre de la justice, de bras d'honneur en remarques sexistes, en passant par la case procès ! Et que dire de la présence maintenue de M. Kohler à l'Élysée ? Il serait temps qu'au plus haut sommet de la République, on agisse en chef...

Trouver les pommes d'or du jardin des Hespérides ou la ceinture d'Hippolyte ? Ça, vous sauriez faire ! Pour les offrir ensuite en cadeaux fiscaux aux multinationales, sans aucune contrepartie, alors que vous laissez exsangues nos artisans et nos commerçants. En revanche, pour financer l'hypothétique et lilliputien déficit des retraites, vous av...

Qu'avez-vous fait du barrage républicain de millions de Françaises et de Français ? Quelle trahison ! Madame la Première ministre, vous nous avez privés d'un vote de confiance en juillet 2022, malgré les usages républicains.

Vous avez récidivé en ne daignant même pas présenter cet été, devant notre assemblée, la feuille de route du gouvernement remanié.

Nous voilà donc devant un vote de défiance. Sur le fond du texte qui nous occupe, je veux rappeler notre opposition. La trajectoire budgétaire que vous nous proposez, pardon, que vous nous imposez, ne répond pas aux urgences liées à l'effondrement climatique qui a commencé – c'est non pas moi qui le dis, mais l'ONU – et à l'effondrement social...

…et des propositions que nous élaborons et que nous formulons, ici même et dans tout le pays, depuis juin 2022. Je résume ainsi notre objectif : faire de la devise républicaine Liberté, Égalité, Fraternité une promesse tenue pour chacune et pour chacun ,

une boussole pour répondre aux urgences du quotidien et relever les grands défis de l'avenir. Mais sans doute ce qu'il y a sur le téléphone portable du ministre de l'éducation nationale est-il plus intéressant que la représentation nationale… Un peu de respect ne fait pas de mal ; respectez les institutions !

C'est la condition la plus essentielle pour rebâtir notre contrat social, notre pacte républicain, pour nous tourner avec optimisme vers l'avenir et construire une France et un monde désirables pour celles et ceux qui nous suivront. Libres, nous le serons par le soin porté à la démocratie – la preuve ! – et par la dignité garantie pour chacune...

Enfin, avec nous régnera l'intérêt général, celui qui impose d'éradiquer la misère, de défendre et développer les services publics, d'augmenter les salaires et les minima sociaux, de garantir à la jeunesse de bonnes conditions pour grandir et pour étudier – exigence que nous ont rappelée il y a quelques jours de nombreux présidents d'université...

…celui qui guide une politique de dignité pour nos quartiers populaires, qui méritent mieux, tellement mieux, que votre mépris de leurs habitants,…

…que votre déni de la réalité des contrôles discriminatoires et des violences policières, que votre absence de réponse sociale, urbaine, éducative et démocratique aux urgences de tous les territoires de la République, ainsi que vient de le rappeler Philippe Brun. Fraternels, nous le serons grâce à une politique ambitieuse de l'inclusion des no...

et un débat public débarrassé des obsessions et des mensonges de l'extrême droite, relayés parfois jusque sur les bancs gouvernementaux. Nous le serons en choisissant la confiance et la vérité sur la réalité des migrations et la capacité de la République à se grandir par l'accueil et la solidarité. Tels sont les principes, madame la Première m...

Tels sont les principes dont nous voudrions débattre et qui pourraient guider, argument contre argument, les débats budgétaires à venir. Mais voilà, s'impose à nous, par votre intermédiaire, la volonté d'un monarque présidentiel élu par défaut, rejeté par le pays, qui s'est enfermé dans son palais et n'a plus ni souffle ni vision pour la France...

Le plus jeune président de notre histoire n'aura ni épousé son temps ni compris ses défis. Il est temps que l'hôte de l'Élysée entende la colère qui gronde dans le pays, qu'il comprenne qu'en démocratie, un homme seul, fût-il Président de la République, ne peut pas dicter une politique à marche forcée. Le monde regarde avec circonscription, par...