Les amendements de Bastien Lachaud pour ce dossier

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Monsieur le Premier ministre, le président Macron a évoqué la possibilité d'envoyer des troupes françaises en Ukraine : « en dynamique, rien ne doit être exclu ». Nous serions alors de fait en guerre avec la Russie. Deux puissances nucléaires qui s'affrontent sur le territoire d'un tiers, ce n'est pas une option : c'est une escalade incontrôlée...

Le Président prétend créer de l'« ambiguïté stratégique ». Mais il n'est pas ambigu ; il est léger, désinvolte, inconséquent, bref, irresponsable !

Déjà, en Suède, le Président a proposé de partager la dissuasion nucléaire avec des nations européennes. Cette absurdité contraire à la doctrine française en sape la crédibilité. Vous ne l'avez pas assumée. Or à présent, le gouvernement polonais est prêt à vous prendre au mot : qu'allez-vous faire ?

La dissuasion doit servir à protéger les intérêts vitaux de la France ; la France n'a jamais cru en un parapluie nucléaire ! La semaine dernière, un accord de défense a été signé avec l'Ukraine, une nation en guerre : c'est inédit ! Quand le Parlement pourra-t-il ratifier cet accord ?

Vous ne cessez de parler de réarmement à toutes les sauces. Cette rhétorique prépare la guerre, mais vos coups de menton isolent la France : l'Allemagne, la Suède, l'Autriche et la Pologne se sont désolidarisées de l'annonce du président Macron.

Même l'Otan a démenti avoir de tels projets. Cessez donc d'humilier la France et d'instrumentaliser la juste cause ukrainienne !

La France est une puissance dotée de l'arme nucléaire, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies ; elle a toujours eu une voix singulière dans le concert des nations. Elle doit agir pour le respect du droit international, au lieu de jeter de l'huile sur le feu et d'attiser la guerre !

Nous devons au contraire œuvrer à la paix, en recherchant des garanties de sécurité mutuellement acceptables, en organisant une conférence européenne sous l'égide de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Monsieur le Premier ministre, avez-vous conscience qu'avec un tel engrenage, vous risquez d'entraîner la France,...

Dix-neuf bombardements et plusieurs centaines de victimes civiles en Égypte, exécutées par le régime d'al-Sissi : voilà le bilan de l'opération française Sirli, très loin des objectifs de lutte contre le terrorisme qui étaient invoqués à l'origine. Vous le saviez : des notes de la direction du renseignement militaire (DRM) le prouvent. Le class...

Il aurait fallu mettre immédiatement fin à cette coopération et dénoncer son détournement par l'Égypte. Qu'avez-vous fait ? Vous avez porté plainte contre le média Disclose et la journaliste Ariane Lavrilleux, qui ont révélé ce scandale.

Quelles en furent les conséquences ? Quarante heures de garde à vue pour la journaliste et une perquisition à son domicile, dans le seul but de débusquer ses sources. Ce sont les principes fondateurs de notre République, de notre démocratie, que vous bafouez …

…en vous rendant complice des crimes d'un régime dictatorial, en faisant un usage illégitime du secret défense et en portant atteinte à la liberté de la presse.

Madame la Première ministre, il est urgent que cesse cette dérive autoritaire ! Allez-vous retirer la plainte du ministère des armées ?

Allez-vous garantir le secret des sources des journalistes ? Allez-vous cesser la persécution d'Ariane Lavrilleux ? Allez-vous lever le secret défense sur l'opération Sirli ? Allez-vous condamner les crimes du général al-Sissi ?

Ce n'est pas une réponse, monsieur le ministre. Je ne vous ai pas interrogé sur l'action de la justice, mais sur la plainte que le Gouvernement a déposée.

Je vous ai interrogé sur le choix du Gouvernement de classer « secret défense » des notes de la DRM dans un seul but : cacher la culpabilité de la France et son implication dans des actions illégales !

Vous allez rendre le service national universel obligatoire dès l'an prochain : c'est la presse qui nous l'apprend ! Dans certains départements, des lycéens mineurs – des enfants – vont être encasernés dès cet été.

Cela est grave, et sûrement contraire à la Constitution ou à la Convention internationale des droits de l'enfant. Et comme d'habitude, le Parlement n'a pas été consulté, ni même informé. Nous parlons d'un projet important pour des millions de jeunes,…

…qui va coûter plus de 2 milliards d'euros. Qui l'a décidé ? Où ? Quand ? Comment ? Le Président de la République devait s'exprimer, il ne l'a même pas fait ! Vous refusez de consacrer 60 millions aux repas à 1 euro en faveur de tous les étudiants

et vous fermez des milliers de classes dans toute la France, mais vous êtes capables de trouver des milliards pour ce caprice présidentiel !