Les amendements de Aurélie Trouvé pour ce dossier

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Il ne faut pas vous énerver ainsi, cher collègue Izard ! Je comprends que vous soyez en panique parce que le président Macron a esquissé une proposition de prix planchers que vous essayez maintenant d'enterrer ,

mais il se trouve que nous l'avons pris au mot et que nous voulons faire en sorte qu'il tienne sa promesse. Franchement, vous devriez même nous remercier : peut-être, grâce à nous, restera-t-il un tout petit peu crédible auprès des agriculteurs !

Ensuite, ne prétendez pas écouter les agriculteurs alors que vous défendez un accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada auquel tous les syndicats agricoles sont opposés !

Si vous aviez échangé avec eux, vous auriez compris que ce qu'ils demandent, c'est un revenu qui leur permette de vivre dignement de leur travail !

…mais auditionnez les acteurs concernés : vous constaterez que tous ou presque estiment que ces lois ne sont pas appliquées correctement. Alors que la loi Egalim 1 est en vigueur depuis 2018 – six ans ! –, vous expliquez que les conférences publiques de filières ne sont pas encore en place ! Mais quel est ce gouvernement qui, six ans après le v...

Vous êtes des incapables, et ça se voit ! Les agriculteurs sont d'ailleurs de moins en moins nombreux à voter pour vous, et ils ont bien raison !

Je remercie Marie Pochon de nous soumettre cette proposition de prix planchers, constituant un prix rémunérateur minimum pour nos agriculteurs. Le 30 novembre à l'occasion de la niche parlementaire de La France insoumise, Manuel Bompard avait proposé une disposition semblable ;

l'article en question avait été voté par une majorité de députés, avec même avec quelques voix de la minorité présidentielle. Puisque le président Macron a repris notre proposition, un jour de Salon de l'agriculture, j'imagine que ce vote se reproduira.

Il est vrai que, depuis, c'est silence radio. Je vois deux explications possibles : la première, c'est que le Président de la République ne croyait pas un mot de ce qu'il disait et que les œufs et les tomates volaient si bas, porte de Versailles, qu'il était urgent de dire quelque chose pour calmer la colère.

Mais je vais choisir la seconde hypothèse : contrairement à ses ouailles butées en faveur du tout-marché, le président Macron a enfin compris qu'il n'y a pas d'agriculture familiale sans protection ; pas de souveraineté alimentaire ni agroécologie sans régulation du marché.

Pour une fois, donc, je vais choisir de croire le président Macron : oui, il veut tenir sa promesse des prix planchers. Je viens d'entendre Mme la ministre déléguée – je m'étonne au passage de l'absence de M. le ministre de l'agriculture, compte tenu des enjeux …

Je le répète : je déplore l'absence de M. le ministre. Quoi qu'il en soit, madame la ministre déléguée, vous venez de remettre en cause la parole du Président de la République, qui nous promettait les prix planchers. Quel camouflet pour lui !

…pour faire en sorte que cette promesse soit tenue et pour qu'il garde un semblant de crédit face aux agriculteurs.

Je veux répondre ici à toutes celles et ceux qui ont voulu torpiller la proposition de prix planchers du président Macron, inspirée par la nôtre, et, en premier lieu son ministre de l'agriculture – dont j'aurais aimé la présence – qui soutient que « les prix planchers, c'est Cuba ou l'Union soviétique ».

Ainsi, pour le ministre Fesneau, l'Europe, c'était Cuba et l'Union soviétique jusqu'en 2008 puisque, avant cette date, la PAC fixait des prix rémunérateurs garantis ;

pour M. Fesneau, les États-Unis et le Canada sont comme Cuba et l'Union soviétique puisqu'eux aussi appliquent des prix planchers, notamment pour le lait, avec les mêmes mécanismes que ceux proposés par Marie Pochon et, avant elle, par Manuel Bompard. Je vais peut-être vous apprendre quelque chose : tous les grands pays agricoles contrô...

Il n'y a guère que la France et l'Union européenne qui aient tout dérégulé ou presque et enlevé une à une toutes les protections. L'Union européenne et la France sont désormais plus libérales que tous les libéraux.

Elles vouent les agriculteurs à la férocité de marchés agricoles chaotiques, profondément instables lorsqu'ils ne sont pas régulés, les privant ainsi de la possibilité de vivre dignement. Il ne faut pas s'étonner de leur colère. Soyez certains que si aucune solution ne leur est donnée pour mieux vivre de leur travail, cette colère va s'amplifier.

Le projet de loi d'orientation agricole ne réglera pas le problème. J'entends que le Gouvernement aurait demandé un rapport sur les lois Egalim… Sachez que mes collègues Frédéric Descrozaille, Richard Ramos, Julien Dive et moi-même travaillons sur un rapport sur l'application de ces lois. Vous faites mine de l'ignorer mais l'Assemblée nationale...

Je vous entends dire que les prix plafonds sont des prix planchers. Nous proposons des prix socles, régulièrement renégociés, déclinés dans les territoires selon leurs spécificités. La protection aux frontières est certes nécessaire. Pour ce faire, il ne faut pas défendre comme vous le faites tous les accords de libre-échange, notamment l'acco...