Intervention de Stéphane Testé

Séance en hémicycle du mercredi 28 octobre 2020 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Enseignement scolaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Testé :

En lui consacrant le premier budget de l'État, en hausse constante depuis 2017, le Gouvernement réaffirme sa volonté de faire de l'éducation sa priorité pour créer une véritable école de la confiance. Cet effort budgétaire, nous, députés du groupe La République en marche, le saluons d'autant plus qu'il s'agit là d'un secteur clé pour l'avenir de notre société.

En investissant pour notre jeunesse, nous nous donnons les moyens de construire les contours d'une société plus égalitaire où chacun dispose des mêmes droits et des mêmes chances de réussite ; nous redonnons espoir en notre pacte républicain. Les différents budgets de l'enseignement scolaire votés depuis 2017 témoignent de cette ambition.

Je pense à la priorité donnée à l'école primaire, aux créations de postes dans le premier degré, au versement d'une prime aux enseignants qui exercent en REP et REP+, à la scolarisation obligatoire des enfants dès 3 ans ou encore au dédoublement des classes dans les REP et REP+.

Le budget pour 2021 ne déroge pas à la règle. Avec une hausse de 3 % des crédits de la mission « Enseignement scolaire », il amplifie encore l'action de notre majorité en faveur de l'éducation, réaffirmant notamment notre ambition pour l'école primaire, laquelle doit conduire à la maîtrise par tous les élèves des savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter et respecter autrui. L'objectif reste de s'attaquer aux difficultés à la racine. Si nous y parvenons pour tous les élèves de l'école primaire, alors nous réaliserons le premier des objectifs de justice sociale qu'un pays peut se fixer.

L'effort en faveur du premier degré étant la première des priorités, je salue le recrutement, dans le budget pour 2021, de 2 000 enseignants dans le premier degré ainsi que le maintien de l'ensemble des écoles rurales. Ce budget soutient également l'une des mesures de justice sociale les plus importantes du Gouvernement : la réduction du nombre d'élèves dans les classes où sont posées les bases de l'apprentissage. Le dédoublement des classes de CP et de CE1 en REP et REP+, qui touche actuellement 300 000 élèves, se voit consolidé et nous étendons progressivement ce dispositif à 60 000 élèves de grande section de maternelle.

S'agissant de l'inclusion des élèves en situation de handicap, les crédits augmentent cette année de 9 %, ce qui porte la hausse à 60 % par rapport à 2017. Nous saluons ces efforts et votre détermination en ce domaine, qui se traduiront par le fléchage de 250 millions d'euros sur les AESH. En incluant les 4 000 postes budgétés en 2021, le nombre d'AESH recrutés depuis 2017 sera supérieur à 20 000.

Cet engagement est déterminant car l'école de la confiance, c'est aussi une école inclusive dans laquelle 385 000 enfants en situation de handicap seront accueillis à la rentrée 2021. Pour l'année scolaire actuelle, 350 ULIS sont créées, dont 265 dans le second degré, ce qui constitue un autre effort notable.

Des avancées importantes ont donc été réalisées depuis 2017 et même amplifiées depuis 2019 avec la loi pour une école de la confiance, qui a non seulement créé la fonction de référent, mais aussi sécurisé les AESH en permettant leur recrutement par contrat de trois ans renouvelable une fois. Elle a aussi renforcé leur formation continue.

Il nous faut toutefois aller encore plus loin car, aujourd'hui, il est toujours difficile de recruter des AESH. Il convient d'améliorer leur statut, leur formation et leur rémunération, même si beaucoup a été fait en ce sens. Je salue d'ailleurs la création, à travers un décret du 23 octobre 2020, d'une indemnité de fonction de 600 euros bruts annuels au bénéfice des AESH référents.

Le budget pour 2021 engage une revalorisation salariale du métier d'enseignant et un renforcement de l'attractivité des métiers de l'éducation. C'est essentiel car l'investissement des personnels de l'éducation nationale et la mission primordiale qu'ils assurent auprès des élèves méritent la reconnaissance de la nation. À cet égard, un effort significatif de l'État est prévu en faveur des personnels de l'éducation nationale, tant dans l'enseignement public que dans le privé.

Nous espérons, monsieur le ministre, que le Grenelle de l'éducation, qui amorcera une évolution profonde des conditions de travail des professeurs et des personnels de l'éducation nationale, permettra d'aboutir à une meilleure reconnaissance pour attirer, diversifier et valoriser les talents. Nous l'espérons et sommes convaincus, monsieur le ministre, de votre engagement sur ce sujet.

Nous voterons bien entendu les crédits de la mission « Enseignement scolaire ». Ce bon budget accompagnera tous les élèves vers la réussite et permettra de faire de l'école un lieu d'épanouissement et de réussite au service de tous.

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