Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du jeudi 4 novembre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Santé ; solidarité insertion et égalité des chances

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Madame Battistel, je serai transparent : dans mon discours de passation de pouvoir, en arrivant au ministère des solidarités et de la santé, j'avais exprimé une grande ambition pour la santé environnementale, avec beaucoup de choses à structurer. Je ne suis pas allé au bout de ce que je voulais faire en la matière. La crise sanitaire a mobilisé toutes les forces vives et toutes les énergies aux niveaux national et régional. Et si les Français nous font confiance dans quelques mois et que nous avons la possibilité de poursuivre notre action, je vous assure que ce ne sont pas les idées qui manquent, mais le temps matériel et les moyens humains pour les mettre en place.

Néanmoins, nous avons fait un certain nombre de choses. Nous avons créé un toxiscore pour améliorer la lisibilité de l'étiquetage d'un certain nombre de produits ; nous avons dédié une enveloppe de 90 millions d'euros au financement de programmes de recherche sur les facteurs environnementaux tout au long de la vie et sur les pathologies émergentes ; nous avons interdit les lumières bleues, les plus dangereuses, dans les jouets des enfants, conformément aux recommandations de l'ANSES ; nous avons renforcé la surveillance de la santé animale.

Surtout, nous sommes entrés de plain-pied dans la démarche One Health, « une seule santé ». Il faut concevoir la santé humaine, animale et environnementale dans sa globalité. La France soutient cette démarche au niveau européen : ce sera même l'un des sujets de la présidence française de l'Union européenne.

Nous avons développé un espace commun de partage des données environnementales que nous avons mis à disposition en open data. Nous renforçons les services numériques destinés au public pour leur permettre de connaître la qualité de l'environnement immédiat : air extérieur, risques d'allergènes, et ainsi de suite.

Mais nous devons aller plus loin. Il faut une déclinaison territoriale, au moins régionale, avec des équipes dédiées et formées capables de faire de l'information, de la prévention, mais aussi des interventions sur site. Nous devons arrêter de fonctionner par milieux et ne plus parler de qualité de l'eau et de qualité de l'air, mais de qualité environnementale globale.

Si la France a encore beaucoup de progrès à faire en la matière, je peux vous assurer qu'elle est loin d'être en retard sur les autres pays. Nous devons continuer d'investir et d'y consacrer du temps et de l'énergie.

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